Depuis que j'ai commencé à parler, j'ai eu un problème d'élocution. J'ai été soigné et suivi en orthophonie jusque vers 14/15 ans. Le professionnel d'alors a jugé mes résultats satisfaisants et a mis fin aux séances régulières et hebdomadaires. J'apprenais à respirer, à contrôler ma diction... Je bégayais moins qu'avant le début des soins, mais de temps en temps, il m'arrivait encore de buter sur certains mots quand ils commençaient par une consonne " dure " comme B, M ou N.
Le temps passe, mes études achevées vers 19/20 ans, il était temps de trouver un emploi. Face aux chasseurs de tête, aux recruteurs de tout acabit, je perdais très vite mes moyens. Et le bégaiement revenait de plus bel. J'essayais pourtant d'anticiper les réponses pour ne pas être pris au dépourvu, mais rien à faire. Nombre d'employeurs, sans me le signifier expressément, ne m'ont pas engagé à cause de mon handicap. Je suis resté près de deux ans sans travailler. Je me souviens qu'en 3ème déjà, j'avais émis le vœu d'entrer dans l'enseignement. Mais les professeurs et les conseillers d'orientation m'ont découragé, du fait de mon bégaiement et qu'à cause de cela, je risquerai d'être la moquerie des élèves.
Je ne savais plus quoi faire. Mon médecin généraliste d'alors, constatant mon désespoir et mon envie de m'en sortir, m'oriente vers un cabinet d'orthophonistes. Il ne connait pas les professionnels qui y travaillent, mais il m'assure que ce sont des gens de qualité.
Après les démarches administratives, c'est le médecin-chef du cabinet, le Dr Fabrice, qui va me prendre en charge. Il est en plus formateur et dirige d'une main de maître, le cabinet. Au premier abord, il pense qu'une vingtaine de séances seront nécessaires, mais il modulera ce temps en fonction des résultats, et dans les faits, j'en suivrai... 40 !
Le premier rendez-vous est une simple prise de contact. Je lui raconte ce que j'ai fait auparavant avec d'autres orthophonistes, et, comme par hasard, l'une d'elles fut son élève (j'ai eu 3 orthophonistes différents entre 14 et 15 ans, dans le même établissement). Il est rassuré qu'au moins une de ces personnes ait fait certainement du bon travail.
Puis, il m'explique le protocole de soins, l'avancement et l'aboutissement. Etant maintenant majeur, je signe le document d'engagement, et le médecin va me faire profiter de la couverture sociale intégrale, en ce sens que je n'aurais pas à payer les séances. Bien sûr, celles que je suivais plus jeune étaient aussi prises en charges par les organismes sociaux, mais... j'étais plus jeune ! Le médecin me congédie et me donne rendez-vous 15 jours plus tard pour commencer vraiment les séances en attendant l'accord de la sécurité sociale qui viendra bien plus tard.
Quinze jours plus tard, je me présente au cabinet. Le docteur Fabrice n'a pas encore reçu l'accord. Il me suggère quand même de commencer, et on verra plus tard. Cette première séance va durer une demi heure. Il me demande de m'allonger sur un divan plaqué contre le mur, et le médecin, de son bureau, me commande de faire certains exercices les yeux fermés, comme respirer par le ventre, contracter ma main droite, puis la gauche. Faire de même avec le pied droit et le pied gauche. Il insiste surtout sur la respiration, qui doit être profonde et qui doit me faire vider complètement les poumons.
Fin de la première séance : je me sens bien en sortant d'ici. Je crois avoir trouvé la panacée...
Deuxième séance : petit changement, le médecin me tutoie, ça me surprend, mais je ne dis rien. Il veut me mettre en confiance, peut-être. Même scénario que lors de la première séance. Je m'allonge sur le divan, et commence mes exercices de respiration, yeux fermés. Au bout de 5 minutes, j'entends le médecin quitter sa chaise et venir vers moi. Je voudrai bien ouvrir les yeux, mais je ne le fais pas. Et là, je sens ses mains sur moi : il ouvre la ceinture de mon pantalon et ma braguette, dévoilant mon slip, car le médecin a écarté largement les deux pans de mon pantalon. Je me suis arrêté un moment de respirer, et je me fais engueuler. Je retrouve mes esprits et je reprends mes exercices, comme la première fois...
Au bout d'un quart d'heure, il me fait descendre de la table, après être venu refermer mon pantalon et tout remettre en place. J'ai senti ses mains effleurer mes parties, et quelque part, ça m'a fait du bien.
Suite de la séance : durant le quart d'heure qui restait, j'étais debout face au médecin, et lui ai raconté ce qui me passait par la tête. Chaque fois que je butais sur un mot, il me disait comment éviter ce problème par des moyens techniques. Je reprenais mon discours, et ainsi de suite...
Les séances suivantes furent mémorables. A peine allongé sur la table, et avec les yeux fermés sur ordre du médecin, Fabrice s'approchait de moi. Il ne m'ouvrait plus la braguette seulement, il descendait mon pantalon jusqu'aux chevilles, et remontait mon haut jusqu'à la poitrine. Interdiction de me recouvrir ou de l'empêcher d'agir. Je me sentais soumis à son autorité. Surtout que Fabrice affirmait que cela faisait partie de la thérapie. Je me sentais comme son obligé...
Un jour, avant de prendre place sur le divan, Fabrice me demanda de retirer mes chaussures et mes chaussettes. C'était bien la première fois qu'il exprimait ce désir, et j'ai obéi. Et dès que je fus allongé, il m'ôta complètement le pantalon, et retroussa mon vêtement du haut. Suivirent des exercices de respiration et d'étirement, comme à chaque fois, et récit en fin de séance, après rhabillage ou en me rhabillant, selon l'humeur du jour de Fabrice.
A chaque séance, Fabrice allait un peu plus loin dans sa thérapie. Au cours de l'une d'elle, il me demanda de me mettre torse nu avant de m'allonger, puis de retirer mes chaussures. Ce que je fis, un peu nerveusement, et à peine allongé, il me retira le pantalon. C'était la première fois que je me retrouvais en slip dans son cabinet. Mais là, nouveauté : la suite de la séance, se passe dans cette tenue, et même le récit que je fais en fin de séance, c'est en slip. Le docteur Fabrice avait fermé la porte de son cabinet à clés dans ce cas et coupait son téléphone.
Je ne pouvais pas partir sans accord du médecin, sinon j'aurais eu à payer les séances non suivies et prises en charge par les organismes sociaux. Et les séances allaient évoluer dans un sens que je n'attendais pas.
A partir de la 7ème ou 8ème séance, je me mettais en slip, me déshabillant moi-même sur ordre du médecin. Puis, yeux fermés, je m'allongeais et commençais mes exercices de respiration. J'ai entendu le médecin s'approcher de moi. Il a mis une main sur mon ventre, et m'a dit :
- Continue, ne t'arrêtes pas. N'ouvre pas les yeux. Ma main sur ton ventre doit bouger quand tu inspires. Je vais appuyer un peu fort sur ton ventre, et il faut que tu le gonfles, malgré le poids de ma main.
Je fais ce que je pense bien faire, et le médecin est satisfait de mes progrès. Je répète cet exercice une bonne dizaine de fois, et je constate qu'au fur et à mesure, la main du médecin descend de plus en plus bas. Si au début sa main était placé sous ma poitrine, vers la 8ème inspiration, sa main est positionnée sur l'élastique du slip, frôlant mon pénis, qui commence à être en érection.
La séance finit avec la main du docteur sur mes parties. J'ai honte, je rougis, je transpire tellement je me sens perturbé par ce que je viens de vivre. Fin de la séance avec un récit, sans trop bégayer, et toujours en slip.
J'avais envie d'en parler à mon généraliste, mais je me sentais coincé par l'engagement que j'ai signé. Et c'est ce que m'a confirmé mon médecin traitant, au cours d'une visite basique entre les séances d'orthophonie. Je n'avais pas le choix que de continuer jusqu'à ce que Fabrice y mette fin. Depuis, j'allais à mes séances en faisant profil bas, ne sachant pas comment la séance se déroulerait. Je me déshabillais avec difficultés et je m'allongeais à contre-cœur espérant toujours que cette séance serait la dernière.
Vers les 10ème ou 12ème séances, le paroxysme fut atteint : le médecin me fit faire des exercices avec mes jambes, et pour cela, il posait sa main sur l'aine gauche, puis l'aine droite, frôlant encore et toujours mes parties (intentionnellement ?). Les grands gestes que je faisais lui dévoilaient ce que cachait mon sous-vêtement. Toujours sur ce divan, il me faisait toucher mes orteils avec mes mains, en me redressant et en respirant. Je faisais cela une dizaine de fois, puis récit du jour, avant rhabillage.
Fabrice se disait content des progrès : je bégayais moins qu'avant, je m'exprimais mieux en posant ma respiration. D'après lui, je n'avais besoin encore que de quelques séances.
Lors d'une de ces dernières, Fabrice me retira le slip pendant que je faisais les exercices de respiration. J'ai été tellement choqué que j'ai cessé l'exercice. Engueulade du médecin : cela fait partie de la thérapie et on a presque fini tous les deux. Me voilà obligé de ravaler ma fierté et de me laisser faire.
Pendant que j'inspirais et expirais profondément, Fabrice posa sa main sur ma poitrine et descendit de plus en plus bas à chaque inspiration. Ce que je craignais (ou attendais) se produisit : Fabrice caressa mes parties, longuement, méticuleusement... On aurait dit un massage érotique. J'ai cessé de respirer. Nouvelle engueulade du médecin qui m'a ordonné de garder les yeux fermés et de continuer mon exercice.
J'obéis. Fabrice tâte, retouche mes bourses, le pénis, allègrement. On dirait qu'il prenait plaisir à ça... sans se demander si de mon côté j'appréciais ou pas... Complètement sous sa domination, je le laisse faire, j'écarte même les jambes pour lui donner plus d'ampleur et de champ pour travailler... Quelque part, j'apprécie, j'adore ce qu'il me fait, mais aussi, je me sens avili. La séance s'est prolongée bien au-delà de la 1/2 heure coutumière ! Je me sentais bien aussi.
Le docteur Fabrice ayant fini son " examen ", me permet de descendre du divan, mais je ne me rhabille qu'après lui avoir raconté comment j'ai vécu ce moment. J'étais tellement ému que j'en bégayais encore plus qu'avant. La guérison n'était pas à l'ordre du jour.
Et les suivantes furent toutes calquées sur le même modèle : je me déshabillais, et pendant que je respirais, les mains de Fabrice parcouraient mon corps. Je m'y étais habitué, j'attendais ce moment, mais je le redoutais aussi. Par contre, avec le temps, en deuxième partie de séance, bien que je sois encore nu, j'arrivais à m'exprimer sans trop bégayer, sans trop buter sur les mots et les consonnes dures.
La 40ème séance fut la dernière, et les soins s'était étalés sur un an, à peu près, si l'on tient compte des congés du praticien et des miens. Au cours de cette dernière séance, prévue par Fabrice depuis la 35ème, pas de mise à nu immédiate, mais des recommandations pour affronter la vie et vivre avec mon handicap. Et avant de prendre congé, le docteur Fabrice procède sur moi à un examen basique (il est médecin il en a le droit, je le savais). Il me demande une dernière fois de me déshabiller, ce que je fais, mais Fabrice exige un déshabillage total. Au point où j'en suis... Il m'a vu à poil une bonne vingtaine de fois, ce n'est pas cette ultime fois qui va me déranger.
Et je me sépare de toutes mes affaires, assez vite, car heureux d'en avoir fini avec ces séances, devenues pour moi, par moments, une véritable torture. Je monte sur ce foutu divan et me livre au bon vouloir de Fabrice.
Fabrice approche et m'ausculte minutieusement, tapote sur mon ventre, mon dos... me fait faire des flexions des membres... Puis, disant :
- C'est la dernière fois !
Il me tâte les bourses, le pénis, je dirais, d'une façon langoureuse, comme pour me laisser un souvenir agréable... Je le laisse faire, n'ayant qu'une hâte, celle d'en finir. Comme à chaque fois avec lui, j'écarte mes jambes pour lui laisser le champ libre... Il reste sur mes parties un temps qui me paraît durer une éternité... J'apprécie et je déteste à la fois... Je me sens sous son emprise.... Allez, courage, dans quelque temps, ce sera fini, me dis-je pour supporter encore une fois cette épreuve.
Fabrice me demande de me lever et debout face à lui, j'exécute quelques mouvements, toujours tout nu. Puis, il se remet à tâter mes bourses, mon pénis... par-devant, et aussi par derrière. A son ordre je me rallonge sur le divan, mais sur le ventre. Fabrice finit l'examen avec une auscultation rapide du dos, des épaules... Il écarte la raie des fesses, et repasse une énième fois sur mes parties, en mettant sa main entre mes jambes, atteignant mes bourses.
Il me fait asseoir sur le divan et lui, va regagner son bureau : il me demande de résumer ces 40 séances, ce que j'ai constaté, comment cela s'est passé... J'obéis à son ordre et je lui dis ce que je pense des soins et du cabinet, en général.
Je me rhabille après autorisation du médecin, mais il souhaite que je revienne le voir dans un an pour faire un bilan.
Un peu plus d'un an plus tard, je reprends contact avec le docteur Fabrice. J'ai trouvé un travail, et j'ai dû attendre une opportunité pour me libérer et revoir Fabrice. Ce dernier m'accueille cordialement et me fait entrer dans son bureau. Assis face à lui, nous parlons un long moment. Il constate que mon élocution est plus fluide, que je m'exprime mieux et surtout que je bégaye moins qu'avant. Il me félicite, et j'avoue avoir été heureux de ce compliment. Lui, pour sa part, est satisfait de son travail et de ma coopération, sans quoi, le résultat n'aurait pas été atteint. Au moment de ce rendez-vous, c'était vers le début juillet, et il faisait chaud.
Et puis, ce fut la surprise du jour : ordre du médecin :
- Je vais t'examiner.
- Mais, docteur, je n'ai pas le temps, je suis venu entre deux...
- Je vais t'examiner, d'accord ? C'est comme ça. Enlève tes chaussures et hop... le divan .dit-il. Il finit sa phrase en m'indiquant du doigt la direction du divan que je connais si bien...
J'obéis au médecin. Je ne portais qu'une chemisette à même la peau et un pantalon, vu les conditions climatiques de ce jour de juillet. Je retire mes chaussures et je grimpe sur le divan.
Fabrice me dit :
- Tu peux garder les yeux ouverts, on n'est plus en séance.
Allongé sur le divan, Fabrice s'approche de moi, me déboutonne la chemise, et, me commandant de me redresser, me la retire et la jette par terre. Il commence son examen par la poitrine, écoute le cœur, prend ma tension... Il s'intéresse ensuite à la partie abdominale... Je me laisse faire, mais j'ai peur. Je tremble, et Fabrice le voit et le sait, mais il ne dit rien.
Comme je le redoutais, il m'ouvre la braguette : j'ai senti ses mains passer sur mon sexe. Il me retire complètement le pantalon (d'où l'ordre du début d'enlever mes chaussures), il je jette à mes pieds en boule. Il reste un moment à me regarder et finit par me demander de baisser mon slip.
Je me redresse et descend mon slip au niveau des cuisses, Fabrice me disant que je peux me rallonger.
Ce que je fais, et simultanément, Fabrice m'ôte entièrement le slip, qu'il jette par-dessus son épaule. Il m'examine comme les autres fois, en s'attardant sur les parties : je n'aurais jamais dû revenir le voir.
Son " examen " terminé, il constate que tout va bien, que j'ai bien progressé en un peu plus d'un an... et il me redonne rendez-vous dans un an pour un nouveau bilan.
Entre temps, j'ai subi deux chocs émotionnels dans ma famille. Fabrice m'avait dit que dans des cas pareils, à cause du stress, de l'angoisse, le bégaiement pouvait resurgir. Dans cette occurrence, Fabrice serait prêt à me recevoir sur le champ... Et malgré la douleur que je venais de vivre, je ne suis pas retourné chez Fabrice. J'ai appris à être maître de mes émotions, et même si mon bégaiement revient de temps à autre, il disparaît aussi vite qu'il est apparu.