. . . . À peine était-il revenu à San Giovanni Rotondo qu'il
tomba brusquement malade et qu'il fut contraint de gar-
der le lit une dizaine de jours. La fièvre était si grande
qu'elle faisait éclater les thermomètres courants (ils ne
peuvent indiquer plus de 42°). Le gardien du couvent, le
père Paolino da Casacalenda, alla chercher un thermo
mètre de bain et — il l'a raconté dans ses Mémoires — il
prit à nouveau la température du malade : « Mon éton-
nement s'accrut de façon extraordinaire quand je vérifiai
le thermomètre après l'avoir retiré de l'aisselle du Padre.
Je vis dans la petite colonne que le mercure avait atteint
52°... Cinquante-deux degrés ! Je regardai immédiate-
ment, avec grande préoccupation, le malade. Apparem-
ment il ne montrait rien qu'une grande faiblesse. Je
posai la main sur son front : au lieu d'être brûlant, il
était frais et de la couleur de quelqu'un qui n'a pas de.
fièvre.. »