Premier mouvement
Le lendemain matin, petit déjeuner léger, malgré le buffet appétissant, pas de fruits, et du siméticone pour éviter les gaz intestinaux. Je regarde les autres personnes, je ne pense pas que beaucoup sont là pour faire un bilan de santé, mais je me les imagine en petite tenue chez le médecin ou j’espère les voir l’après-midi au sauna (pas toutes, les fantasmes ont des limites).
J’ai rendez-vous à dix heures, je pense que ce sera avec la doctoresse propriétaire de l’hôtel avec son mari, également médecin. Bonne idée : gérer un hôtel et en en même temps un cabinet médical, des synergies sont possibles et, pour les spécialistes, on fait appel à des médecins de la ville, qui sont ravis d’avoir quelques clients supplémentaires au tarif privé.
Petit aparté : en Allemagne, on peut soit avoir une assurance publique (genre sécurité sociale), soit une assurance privée. Il paraît qu’on vous le demande lors de la prise du rendez-vous, en privé on vous reçoit le lendemain, sinon, le médecin est malheureusement surchargé et il faut attendre trois semaines…
Vers neuf heures, je prends une douche et je réfléchis aux habits que je vais mettre, quelque chose de simple pour être vite déshabillé : pantalons d’intérieur, tee-shirt, chaussettes, chaussures de bain — je déteste être examiné en gardant mes souliers, ce qui est souvent le cas — et un slip noir, je n’ose pas mettre un blanc trop transparent.
À 9h45, je me rends à la réception, où se trouve également l’entrée du centre médical. Frau Doktor W. discute avec d’autres personnes dans le lobby. Elle me voit et me salue, elle doit avoir entre 30 et 40 ans, est en tenue estivale, pas de blouse blanche. Elle est très sympathique. Elle n’a pas d’assistante, elle fait tout elle même. Dans la conversation, elle me dit que son mari travaille à l’hôpital, il ne doit pas y avoir assez de patients pour deux personnes. Nous allons dans son bureau, deux fauteuils vers la fenêtre, avec la vue sur la nature. Plus tard, j’entendrai les cloches des vaches. Nous discutons du questionnaire que je lui ai envoyé à l’avance par courriel.
Les examens commencent dans la pièce d’à côté directement par l’échographie des artères du cou, de la thyroïde et ensuite du cœur, après une rapide auscultation avec le stéthoscope. Pas d’examen de la tête aux pieds, comme dans la pub. Je m’en était douté, il ne faut plus rêver de nos jours, même si je publie ce récit dans les rêves. La doctoresse prend la peine de m’expliquer chaque étape de me montrer sur l’écran ce qu’elle fait.
Passage dans la pièce suivant par le corridor, sans remettre mon tee-shirt, puisqu’il n’y personne d’autre. ECG au repos, mesure de la pression aux deux bras et deux jambes, passage sur la balance, en enlevant mes chaussettes, afin de calculer le rapport muscle/graisse. Félicitations car le poids que je lui avait donné avant est exact, d’habitude les gens enlèvent 1-2 kg. Prise de sang, toujours par la doctoresse. Elle me propose ensuite de mesurer la pression oculaire et de faire des photos de la rétine qu’elle enverra à un oculiste, pas prévu au programme. Nous passons dans une autre pièce pour ceci. Et enfin, pose d’un Holster pour 24 heures, pas prévu au programme non plus, ce qui m’empêchera d’aller au sauna et de fantasmer, même si je publie ce récit dans les fantasmes…
À suivre…