Je vous avais dit que je raconterais ma première visite chez un proctologue, je vais donc le faire.
J’avais rendez-vous à l’hôpital universitaire de la ville où j’habite, c’est là que j’avais fait une coloscopie au début de l’année. La salle d’attente est grande, au moins 30 places autour de petites tables. Une machine à café et de l’eau sont disponibles. Une dizaine de personnes attendent. Une infirmière vient me chercher avec 15 minutes de retard et me conduit dans une salle d’examen/opération qui semble bien équipée : une table de type gynécologique, une table standard, un appareil qui doit servir à faire des rectoscopies et visualiser l’image sur un écran. Je remarquerai par la suite deux portes donnant sur un vestiaire et sur des toilettes (évacuation des lavements ?).
Le médecin arrive, ce n’est pas le professeur mentionné sur la convocation, c’est un de ses subordonnés, un médecin-chef. Après les questions usuelles sur mon état de santé, le médecin m’indique ce qu’il va faire, je comprends qu’il pourrait aussi procéder directement à une intervention simple. Il m’invite à baisser mon pantalon, sans enlever les souliers, et à me coucher sur la table normale, sur le côté gauche, face à une porte fermée et à un rideau. Cette porte servirait pour transférer les patients qui sont hospitalisés. Il me couvre la partie dénudée, laissant évidemment les fesses à l’air, bien en vue si quelqu’un entrait dans la salle, le rideau de l’autre côté n’étant pas entièrement fermé.
Il commence l’examen visuel, nettoie, fait un toucher rectal puis insère un anoscope. Il hésite sur le diagnostic et va donc chercher son chef. Évidemment, le chef est occupé avec un autre patient et je dois attendre un quart d’heure, toujours couché sur le côté et les fesses à l’air. Le chef arrive, s’excuse de m’avoir fait attendre comme ceci, confirme que c’est une glande sébacée bouchée et repart rapidement. Le médecin commence alors à me « charcuter », pour ouvrir le kyste et le vider, sans anesthésie, en me demandant toutes les minutes si j’ai mal et en me disant que je suis courageux car les autres personnes crieraient. Ça saigne et il faut aller chercher quelque chose pour arrêter le sang. Il me donne ensuite des gazes pour protéger mon sous-vêtement. C’est fini, je me lève, les pantalons et le slip sous les genoux, et je me rhabille debout.
Voilà, je dois retourner dans deux mois pour voir si c’est guéri ou s’il faudra opérer. À surveiller car j’ai déjà eu d’autres tumeurs cutanées, heureusement sans gravité.
N’hésitez pas à me dire si cette description vous a intéressés ou pas.