''orgasm denial'' problème de définition.

Cela signifie-t-il ''deni d'orgasme'' comme il existe un ''deni de grossesse'', genre: ''tu m'as fait jouir, mais je te le dis pas'' ?

Il me semblait que le problème se posait plutôt en sens inverse, madame simulant son orgasme pour faire plaisir à monsieur, ou peut-être vice-versa.

Ou bien interdiction refus d'orgasme ? genre ceinture ou cage de chasteté ???

Des posts et textes déjà lus en Brexit, c'est le refus d'orgasme pour lui comme pour elle, d'est également un jeu BDSM d'interdire au dominé d'atteindre la jouissance alors que le dominant fait tout ce qu'il veut et qu'il peut pour faire basculer le dominé dans la jouissance.

L'orgasm denial, en général, c'est l'action pour le/la partenaire d'exciter très fortement l'homme sans lui permettre d'arriver à la jouissance.

Ca doit exister pour une femme, mais j'en ai plus souvent entendu parler pour un homme. La femme (ou l'homme) joue avec le pénis, le maintient en érection, le masturbe, bref, l'excite, mais s'arrête toujours juste avant l'explosion libératrice. Ca s'apparente un peu à une torture BDSM, en mode jeu entre adultes.

Ca peut aussi parfois être couplé avec le Ruined orgasm (vous avez traduit je suppose : orgasme ruiné). Après avoir tenu excité très longtemps le sexe de l'homme, la femme le laisse éjaculer, mais en lâchant le sexe. L'homme va alors éjaculer sans plus aucun contact physique sur son sexe. Je pense que tous les hommes ici présents savent ce que ça peut avoir de frustrant 😄

A la lecture des différents propos concernant ce “déni d'orgasme”, je crois comprendre que l'on peut en avoir plusieurs interprétations, suivant le rôle que l'on tient.

Tout d'abord, il peut y avoir la partenaire (généralement féminine) qui sent en elle qu'elle atteint l'orgasme mais assure du contraire à son partenaire, pour des raisons qui lui appartiennent.

Ensuite, il peut y avoir une relation de dominant à dominé, comme par exemple une dominatrice qui titille son partenaire jusqu'à le conduire au bord de la jouissance sans la lui autoriser, sorte de sévice mental visant à cultiver la frustration.

Enfin à l'inverse, il peut y avoir le dominant qui imprime son souhait de voir son soumis(e) atteindre l'orgasme en le stimulant par tous les moyens à sa disposition et le ou la partenaire qui résiste et se refuse à montrer sa jouissance, fait tout son possible pour ne pas céder à l'exigence du dominant. Là, je concède que c'est assez subtile comme type de relation, je pense qu'il en résulte une double frustration, côté dominant de voir qu'il ne peut faire jouir son (sa) soumis (e) et l'autre qui, de part son abnégation, n'atteindra pas l'orgasme libérateur.

De manière plus globale et pour conclure, je pense que la dimension cérébrale et émotionnelle doit être largement prise en compte.

Déni d'orgasme correspond, selon mes lectures (!) au refus pur et simple, à une vraie privation d'une ou d'un partenaire, de jouir, le plus souvent je crois dans des jeux D/M ou la frustration est un moyen de pouvoir, sexuel en l'occurrence. La personne qui s'y voit soumise, est excitée par une autre personne de toutes sortes de façons, masturbée éventuellement, mais avec discernement, pour créer cette frustration, très perturbante à mon avis d'avoir très envie de jouir et d'être mise dans l'impossibilité de le faire.

Le déni d'orgasme peut être maintenu plusieurs jours, voire plus selon les termes du jeu de soumission. Personnellement, je trouve que ça doit être assez terrible physiquement, et psychologiquement

A noter à ce sujet, petite remarque personnelle, qu'il est bien plus facile de priver de jouissance un homme en lui faisant porter une cage de chasteté bien conçue, que de priver de jouissance une femme par un moyen matériel adapté. Ce sujet avait été abordé ici il y a quelques temps déjà.

L'edgging peut être une savoureuse façon d'utiliser non pas le déni d'orgasme pur et simple, mais une façon de faire qui s'en inspire, dans l'usage différé, reporté, de la venue de la jouissance, qu'on fait attendre, attendre…. pour être désirée plus fortement encore, jusqu'à, même, la supplication qu'elle se fasse, sous l'emprise de "l'autre", qui va se plaire à exciter, masturber, la personne avec laquelle elle partage les plaisirs de ces jeux-là. Mais là, dans ce jeu d'egging, la jouissance se fait dans la suite et fin des jeux…

L'orgasme ruiné, pour moi, c'est un truc désagréable, du genre du déni d'orgasme en moins pénible toutefois. Ce peut être un moyen de punition, surtout pour un homme, du moins pour certains hommes, car tous n'ont pas les mêmes plaisirs aux mêmes gestes qu'on peut faire sur eux.. Avec un orgasme ruiné, un homme jouit faiblement, pas complètement surtout, quand la masturbation qui lui est faite pour le faire éjaculer cesse immédiatement dés que le premier jet de sperme se fait. La main, ou l'objet qu'on utilise pour ça est retiré de lui, et un homme soumis à ce sort, sent qu'il n'a pas, et n'aura pas une jouissance complète, tout en réalisant qu'il se vide quand même sans rien pouvoir y faire et arrêter ça, et en toute conscience de la frustrante période réfractaire qui s'ensuivra.

Bravo à Léa pour la connaissance subtile qu'elle montre avoir de l'érotisme.