Sans l'être vraiment, je me suis beaucoup inquiété de mon colon suite à des douleurs, une appendicectomie, une coloscopie où j'ai entendu dire le médecin (ai-je bien compris?) c'est pourri sur 60 cm, j'ai eu du mal à passer, ou bien était-ce c'est pris sur 60 cm j'ai eu du mal à passer?
Demande de RDV avec ce médecin chirurgien pour avoir des explications qui me semblent vaseuses, RDV avec mon généraliste qui appelle ce chirurgien devant moi pour une longue explication dont je n'ai jamais eu le contenu. Je me suis imaginé avoir un truc incurable comme un cancer trop développé pour être traité. Suis resté des mois à attendre de “mourir?” A penser au suicide, ce qui est assez con à 26 ans…
Finalement rien, juste un colon devenu sensible en partie par du stress généré au travail et une copine sur le point de me quitter (ce qu'elle fera).
Du coup on finit par ne plus s'inquiéter de rien, se rendre compte que finalement certaines pathologies s'arrangent toutes seules avec le temps comme cette fichue mycose à un ongle des pieds que j'ai chopé au judo quand j'avais 15 ans et qui a fini par s'en aller d'elle même 40 ans plus tard.
Sauf qu'il y a quelques années j'ai eu des difficultés à respirer un été où il faisait très chaud, que j'ai mis sur le compte de la chaleur et de mon manque d'activité physique, qui plus tard s'est manifesté en plus avec de la fièvre et des douleurs dans les flancs. Et puis j'avais des postes qui devaient venir à mon anniversaire et je me suis dis que ça pouvait patienter avant d'aller voir le médecin. Finalement ce fût SOS médecin à 3h du matin car j'étais au plus mal. Mauvais diagnostique d'une supposée pneumonie, quelques jours plus tard après avoir passé des examens sanguins on dépiste une possibilité d'embolie pulmonaire. Urgences en urgence, scanner, embolie pulmonaire bi latérale avec beaucoup de caillots. 48 heures d'hosto pour stabiliser les caillots avec des anticoagulants.
J'ai eu chaud parce que j'ai pris à la légère les symptômes et me disant que ça pouvait attendre. Je sais maintenant qu'avec les poumons on rigole pas, que quand ils ne fonctionnent plus ou mal, c'est comme le cœur, on en claque et ça peut aller très vite.
Entre trop s'inquiéter par trouille ou vouloir prendre les choses à la légère afin de pas savoir, un juste milieu me parait raisonnable.
Cette expérience pulmonaire m'a aussi fait avoir une regard pas très tolérant vis à vis des covido sceptiques anti tout. Ne plus pouvoir respirer, chercher son oxygène ce n'est pas une expérience sympathique, mais pas du tout. Les cimetières sont pleins de héros qui se croyaient invincibles.
Soignons nous avec raison.