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Des idées reçues
. . . . . « Le jour où j'ai reçu ce courrier de ma gynécologue m'informant que j'étais positive, j'ai paniqué, se souvient-elle. J'étais avec mon mari depuis dix ans, et j'ai été confrontée à des doutes. Comment pouvais-je avoir contracté ce virus ? Est-ce que ça venait de lui ? J'avais presque honte... En plus, fait terrible, je venais de perdre une amie très proche d'un cancer du col de l'utérus. » Aujourd'hui, elle reconnaît avoir « eu de la chance ». « Le frottis a été réalisé suffisamment tôt et il a juste suffi d'une conisation du col pour ôter les lésions touchées, puis d'un suivi régulier. »
« Le risque de contracter un papillomavirus touche une femme sur trois dans sa jeunesse ! »
. . . . . Tous les ans, elle réalise un frottis, « mais je n'ai plus rien ». « Pour mes filles, j'ai eu beaucoup de doutes concernant le vaccin HPV, je pensais qu'on n'avait pas assez de recul, et puis les faire vacciner à 14 ans, ça m'embêtait, confie-t-elle. J'étais pleine de fausses idées reçues, ma mésaventure m'a permis de me mettre à jour. Elles sont vaccinées désormais. Nous sommes toutes concernées, le risque de contracter un papillomavirus touche une femme sur trois dans sa jeunesse ! » C'est pour la « bonne cause » que Jennifer a accepté de parler de son intimité. « Je n'ai. pas l'habitude de me dévoiler mais, là, il est nécessaire d'en finir avec ces tabous. Je pense que l'Éducation nationale devrait prendre le relais et informer de façon très concrète les adolescents, il y a beaucoup de confusions sur ces sujets. En ce qui me concerne, le papillomavirus n'avait rien à voir avec une infidélité dans le couple, j'ai appris qu'il s'agissait d'un virus que j'avais contracté bien avant mon mariage... »