La question de cet écart de libido à un moment de la vie du couple est souvent un réel problème de non-dit, est compliqué à envisager, sans solution simple.
Et pour ne pas arranger les choses, cet écart varie beaucoup dans le temps.
Même si, pour avoir écouté des émissions, certaines femmes disent avoir épanoui leur libido après leur ménopause en se sentant libérées, et avoir vécu plus fortement leur vie sexuelle alors, la grande majorité d’elles ne sont pas dans ce cas.
Elles n’ont réellement, physiquement, mentalement, plus l’épreuve du désir, plus d’envie.
La sécheresse vaginale par exemple est un vrai problème compliquant le reste, rendant la pénétration impossible du fait des tissus muqueux devenus très fragiles, les solutions offertes -gels, ovules, médicaments - étant aléatoires et incertaines pour leur santé.
Quand à l’accompagnement sexuel de leur conjoint, certains médecins commencent à aborder ce problème lors de consultations de ces patientes.
Mais, je trouve, sans en évoquer l’aspect réel et pratique, conseillant par exemple des « solutions alternatives », de « s’arranger autrement », (sic).
Pas facile pour les médecins non plus.
Mais surtout, je crois que nous autres conjoints n’imaginons pas ce qu’est dans l’esprit d’une femme l’absence de désir.
Elles ont oublié (elles n’y peuvent rien), ce qu’est le désir sexuel, comment il peut agir, l’effet qu’il produit mentalement quand on est dans l’attente, puis dans la venue de sa réalisation physique.
Le désir est devenu pour elles une idée, détachée de la puissance bouleversante de sa réalité.
Cela rend impossible pour elles l’attrait de jeux sexuels un peu prolongés, masturber plus ou moins longuement leur conjoint devient un geste dans lequel elles n’imaginent plus ce qu’ils peuvent ressentir du plaisir qu’elles provoquent.
Mon point de vue est celui d’un homme, des paroles de femmes du site seraient bienvenues, bien que paradoxalement il semble probable que peu des femmes ménopausées aient le goût de le fréquenter.