Encore un troisième exemple, cette fois avec quelque chose de plus spécifique : un lavement.
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Pierre, 27 ans, était allongé dans une chambre individuelle des urgences depuis trois heures. Entorse du poignet gauche après une chute ridicule en trottinette, rien de grave, mais on l’avait gardé en observation à cause d’une petite commotion. Le vrai problème, c’était surtout qu’il n’avait pas été à la selle depuis quatre jours et que son ventre était dur comme une planche.Le médecin de garde, un homme d’une cinquantaine d’années, avait été clair :
« On va vous faire un petit lavement, ça ira mieux tout de suite. L’infirmier de nuit est débordé, c’est une infirmière qui passera. Vous êtes d’accord ? »
Pierre avait hoché la tête, mortifié, en marmonnant un « oui » à peine audible.On frappa doucement à la porte vers 22 h 30.
« Je peux ? »La voix était douce, presque chantante.
L’infirmière qui entra referma la porte derrière elle et Pierre sentit son cœur faire un bond.Elle s’appelait Léa, d’après le badge. Une petite trentaine d’années, cheveux châtains attachés en queue-de-cheval haute, yeux noisette, sourire calme. Blouse bleu ciel ouverte sur un débardeur blanc qui moulait une poitrine généreuse. Elle poussait un chariot avec le matériel : poche, tuyau, gel, gants.« Bonsoir Pierre. Je viens pour le lavement prescrit. On va faire ça rapidement et sans douleur, promis. »Pierre rougit jusqu’aux oreilles.
« Euh… oui… merci… je… c’est un peu gênant, désolé. »Léa eut un petit rire léger, sans moquerie.
« J’en fais dix par jour. Vous n’êtes ni le premier ni le dernier. Et puis, entre nous, c’est bien plus gênant pour vous que pour moi. »Elle tira le rideau autour du lit, baissa légèrement la lumière, puis revint vers lui.
« On va vous mettre sur le côté gauche, genoux repliés. Vous gardez la chemise d’hôpital, on soulève juste un peu. »Pierre obéit, le visage en feu. Il se tourna, remonta les genoux contre son ventre. Léa releva doucement la chemise jusqu’au milieu du dos, découvrant ses fesses. Il sentit l’air frais sur sa peau, puis la main gantée et chaude de Léa qui écartait légèrement une fesse.« Respirez calmement. Vous allez sentir le bout du tuyau, c’est froid au début, puis la solution tiède. »Elle enduisit généreusement de gel le petit embout, puis l’introduisit lentement. Pierre serra les dents ; ce n’était pas douloureux, mais l’intimité de la situation le faisait trembler. Il sentit le liquide couler doucement en lui, chaud, abondant.Léa posa une main apaisante sur sa hanche.
« Vous faites ça très bien. Encore trente secondes et c’est fini. »Mais trente secondes, c’est long quand on est nu, à moitié à quatre pattes, avec une très jolie infirmière qui vous tient littéralement par les fesses.Et puis il sentit… autre chose.
Son sexe, malgré la gêne (ou peut-être à cause d’elle), commença à durcir, se pressant contre le drap. Impossible de le cacher dans cette position.Léa remarqua le mouvement. Elle ne dit rien tout de suite, mais sa main resta posée sur sa hanche, plus doucement, presque caressante. Quand elle retira délicatement le tuyau, elle effleura l’intérieur de sa cuisse comme par inadvertance.« Voilà. Vous pouvez rester comme ça quelques minutes, le temps que ça fasse effet. Je reviens vérifier. »Elle se lava les mains dans le lavabo, puis, au lieu de sortir, elle resta là, dos tourné, rangeant lentement son matériel. Pierre, toujours sur le côté, ventre gonflé par le liquide, sexe maintenant complètement dur contre le matelas, n’osait plus bouger.Elle se retourna, croisa son regard.
« Vous… allez bien ? » demanda-t-elle doucement.Il bafouilla :
« Je… oui… enfin… c’est juste que… je suis désolé, je… »Léa s’approcha, s’assit au bord du lit. Sa main se posa sur la couverture, juste à côté de sa cuisse.
« Pierre. Regardez-moi. »
Il tourna la tête. Elle avait un sourire très doux.
« Ça arrive tout le temps. Vraiment. Le lavement stimule la zone prostatique, le corps réagit. Rien de honteux. »Elle hésita une seconde, puis ajouta plus bas :
« Et puis… vous êtes plutôt très bien fait. Donc c’est assez… compréhensible. »Le silence s’étira. Pierre sentit son érection pulser sous le drap. Léa ne bougeait pas. Puis, très lentement, elle glissa sa main sous la couverture, effleura sa hanche nue, puis descendit jusqu’à saisir doucement son sexe raide.Pierre sursauta, mais ne recula pas.
« Léa… on peut… ? »Elle se pencha, l’embrassa doucement, juste un effleurement.
« La porte est fermée. Personne ne viendra avant une demi-heure. Et vous avez besoin de vous détendre complètement pour que le lavement fasse effet… »Elle bougea lentement la main, de haut en bas, avec une douceur experte. Pierre gémit faiblement, les yeux fermés. Elle accéléra un peu, le regard rivé sur le sien.« Laisse-toi aller. Quand tu jouiras, tout sortira d’un coup, ce sera encore plus efficace. Considère ça comme… une aide thérapeutique. »Il ne fallut pas longtemps. Quelques minutes de caresses précises, le pouce qui tournait sur le gland, et Pierre se raidit, jouit violemment dans sa main gantée, le corps secoué de spasmes. Au même moment, le lavement fit son effet ; il sentit tout évacuer dans la bassine qu’elle avait discrètement glissée sous lui.Léa essuya doucement, puis se pencha pour l’embrasser encore, cette fois plus profondément.
« Voilà. Vous êtes tout propre, tout détendu, et votre ventre va beaucoup mieux. »Elle se leva, jeta les gants, se lava à nouveau les mains. Avant de partir, elle griffonna quelque chose sur un papier et le glissa dans la poche de son jean posé sur la chaise.« Mon numéro. Quand vous sortirez demain, appelez-moi. Je finis à 6 h du matin… et j’habite à cinq minutes. On pourra vérifier que tout ça de plus près. »Elle lui fit un clin d’œil, ouvrit le rideau.
« Bonne nuit, Pierre. Et dormez sur le ventre, c’est meilleur pour la circulation. »Elle sortit, laissant derrière elle un parfum léger et un patient complètement sonné, le cœur battant encore à cent à l’heure, déjà en train de compter les heures jusqu’au lendemain matin.