Bon, ce soir pour changer un peu, je vous ai recopié un paragraphe qui peu être plein d'enseignement pour beaucoup...
Extrait de guérir et soulager par l’eau
De Jean-Luc Caradeau
Chapitre 7
Les Lavements Et L’hydrothérapie Du Côlon
(…)
Le Lavement Simple
La méthode du lavement simple est surtout destinée aux personnes victimes de constipation chronique. La médecine classique l’utilise, mais connaît les irritations du côlon qu’il provoque lorsqu’on en abuse.
Par ailleurs, certains médicaments peuvent être administrés par voie rectale soit par suppositoires, soit par lavements (il s’agit souvent dans ce cas d’un petit volume de produit), cependant, nous ne saurions trop conseiller la prudence en ce domaine car les risques d’irritation de l’anus sont élevés. Personnellement, à une époque où les médicaments n’avaient pas encore de date limite d’utilisation, nous avons été soigné avec un suppositoire à l’eucalyptus trop ancien. Il en a résulté pour nous sur l’instant une brûlure atroce et par la suite des crises d’hémorroïdes à répétition pendant plusieurs années. Elles ont heureusement fini par disparaître. Nous contons cette anecdote uniquement pour faire prendre conscience au lecteur des risques que présente l’utilisation de la voie rectale pour l’administration des médicaments. Notez que même l’eau pure peut en la matière se révéler irritante.
Aujourd’hui, on n’utilise plus guère cette technique que pour l’administration de laxatifs par voie rectale et pour les lavements opaques destinés à l’observation radiologique du côlon. Par ailleurs, une mode récente fait du lavement une activité érotique. Chacun ses goûts…
En dehors de cela, la pratique du lavement, si on n’en use pas trop fréquemment, peut, selon la littérature, présenter un intérêt pur la santé. Sur ce point, demandez conseil à votre médecin. Pour notre part, nous pensons qu’une fréquence de une fois tous les quinze jours est le maximum si vous avez un mauvais fonctionnement intestinal. En cas de constipation, jouez en priorité sur l’alimentation et sur des médicaments non irritants pour l’intestin, par exemple des mucilages.
Le bon fonctionnement des intestins
Si :
-Vous allez à la selle une ou deux fois par jour ;
-Votre transit intestinal dure environ 24h (il peut être beaucoup plus lent même si vous allez à la selle tous les jours) ;
-Vos selles sont de couleur brune pâteuse mais fermes et ne souillent ni l’anus ni le vase ;
-Vous n’avez pas ou très peu de gaz intestinaux ;
-Votre ventre n’est ni arrondi ni proéminent ;
Si vous remplissez toutes ces conditions, soyez sûr que vous n’avez pas de problème d’intestin.
(…)
Dans tous les autres cas, vos intestins fonctionnent mal. Si vous constatez un transit trop rapide, vous avez certainement un problème d’assimilation de la nourriture. Dans ce cas, signalez la chose à votre médecin. Ajoutons que vous n’avez certainement pas besoin d’un drainage mécanique des intestins comme ceux que nous allons proposer dans ce chapitre.
La douche rectale
C’est un petit lavement qui est pratiqué avec une poire à lavement d’une contenance de 30 centilitres environ. Ainsi vous ne remplissez d’eau que la partie de l’intestin appelée ‘’ampoule rectale’’.
Le mode opératoire est simple.
Il faut préparer environ un litre d’eau chauffée à 37° (surtout pas plus) et s’installer dans les toilettes.
Etant debout, il faut s’injecter le contenu d’une poire dans le rectum, s’asseoir immédiatement sur le siège et évacuer l’eau. Il ne faut pas la retenir.
L’opération pour un lavage complet doit être répétée deux ou trois fois de suite.
L’avantage de ce ‘’petit lavement’’ est que les risques d’irritation sont minimes.
Selon certains auteurs, la douche rectale permettrait une rééducation de l’intestin en l’obligeant à travailler et le vide créé par l’expulsion de l’eau entraîneraient une aspiration des matières se trouvant dans le haut de l’intestin.
Par ailleurs, en cas d’encombrement important, selon Christopher Vasey, la douche rectale peut être pratiquée sans inconvénient durant plusieurs semaines à raison de deux à trois fois par jour. Cet auteur affirme même que certaines personnes la pratiquent après chaque selle naturelle.
(Manuel de détoxication, Christopher Vasey, édition Jouvence, 1990)
Le chauffage de l’eau à 37° n’est pas indispensable, mais une eau trop froide procure une sensation désagréable et le refroidissement brutal du côlon peut provoquer un spasme intestinal.
Le grand lavement
Ici plus de poire ! Il vous faut un bac à lavement avec son tuyau de caoutchouc et sa canule de 7 millimètres de diamètre.
Attention ! Cette pratique ne peut et ne doit être qu’exceptionnelle et personnellement nous éprouvons quelques réticences à son égard et estimons qu’on ne doit la pratiquer qu’après avoir pris conseil auprès de son médecin.
En effet, comme elle détruit en partie la flore intestinale, une application trop fréquente de ce soin fatigue les intestins.
Le bac à lavement contenant 1 litre d’eau chauffée à 37°- cette fois-ci, c’est absolument nécessaire - est placé en hauteur. Le patient s’installe soit à quatre pattes, la tête et le tronc penchés en avant, soit couché sur le côté gauche et s’introduit la canule dans l’anus.
Ensuite, il ouvre le robinet du bac à lavement.
Si la pression de l’eau est douloureuse, il faut fermer le robinet pendant une minute ou deux, pour laisser le temps à l’eau déjà introduite de se répartir dans l’intestin.
Une fois l’eau introduite dans le côlon, on retire la canule, et on conserve le liquide dans l’intestin durant cinq à dix minutes pour laisser le temps aux selles de se liquéfier.
Ensuite on se rend aux toilettes pour évacuer le liquide et les selles dissoutes.
Certains phytothérapeutes conseillent d’utiliser, plutôt que de l’eau pure, des décoctions ou des infusions de plantes. Cette pratique est délicate, car les produits introduits dans le corps par cette voie ont une action très rapide et plus violente que par la voie buccale. Les plantes ainsi utilisées doivent donc être soigneusement dosées.
Attention, il est conseillé que l’eau soit bouillie puis aérée avant d’être injectée en lavement. Une eau un peu trop chlorée pourrait avoir un effet irritant.
Rappelons au passage que toutes les techniques ayant trait aux intestins ou au côlon exigent une hygiène rigoureuse. Les lecteurs le comprennent bien, un toxique introduit par cette voie aura – tout comme un médicament – une action plus rapide et plus violente que s’il avait pénétré dans le tube digestif par la voie buccale.
L’IRRIGATION OU HYDROTHERAPIE DU CÔLON
A la différence du lavement simple, l’hydrothérapie du côlon utilise une canule à deux voies. Il ne s’agit ni de combattre une constipation, ni d’injecter par voie anale un produit actif. Cette thérapie, qui est en principe préventive, par du principe que :
Le corps n’évacuant pas la totalité de ses déchets, il s’intoxique lui-même en les réabsorbant, d’où selon cette théorie, la nécessité de laver l’intérieur comme on lave l’extérieur.
Notez que cette théorie fort ancienne est contestée par la médecine moderne.
(…)
La thèse des partisans de ce soin est la suivante :
Le gros intestin, que l’on nomme côlon, à deux fonctions de base bien distinctes : l’élimination des déchets et la réabsorption de l’eau et d’une partie des sel minéraux.
Par ailleurs, ses replis sont reliés par des terminaisons nerveuses à toutes les parties de l’anatomie. Les partisans de ce soin en concluent que le bon fonctionnement du corps dépend en grande partie de l’état du côlon.
Or l’alimentation moderne, en particulier la « convenient food » (Cette expression américaine désigne l’ensemble des plats tous préparés, tant ceux que vous pouvez acheter au ‘’rayon frais’’ de votre supermarché que les surgelés ou les conserves.) qui est le pain quotidien d’une grande quantité d’humains des pays développés est très pauvre en fibres végétales. C’est, et là même la médecine officielle est d’accord, une des grandes cause de désordre du côlon.
L’hydrothérapie que l’on pratique aujourd’hui est une ‘’technique ancienne modernisée’’. Parmi les purifications auxquelles se livrent les praticiens du yoga tantrique, il en est une qui consiste en un lavage intestinal. La méthode est simple, un petit morceau de bambou introduit dans l’anus sert de canule et le yogi s’assoit dans un grand récipient empli d’eau (notez que nous ne conseillons pas ce procédé).
Par ailleurs Hippocrate préconisait le lavement du côlon en cas de fièvre. Il ne faisait en cela que suivre les indications des médecins de l’Egypte ancienne, le papyrus Ebers datant de 3000 ans avant J.-C. préconisait déjà le nettoyage du côlon par voie rectale.
Les conseils d’Hippocrate furent repris par le célèbre barbier Ambroise Paré qui propose dans l’un de ses traités des canules à double voie pour le lavage du côlon.
Aujourd’hui, l’hydrothérapie du côlon consiste à faire circuler de l’eau dans le gros intestin grâce à une canule à double courant introduite dans le rectum permettant simultanément l’arrivée et l’évacuation de l’eau qui, en ressortant, entraîne les déchets.
Modernisme oblige, l’eau et les déchets sont expulsés dans un tuyau scellé.
Le traitement est selon les praticiens, indolore. Seules de légères crampes peuvent survenir. Elles seraient comparables à celles que l’on peut ressentir lors de l’évacuation intestinale quotidienne.
La circulation d’eau (près d’une centaine de litres) est associée à des massages doux de l’abdomen qui facilitent le décollement des déchets de la paroi intestinale.
Les indications de l’hydrothérapie intestinale
Selon les pratiquants des partisans de cette technique, l’hydrothérapie intestinale est indiquée dans les cas suivants :
- Obésité et mauvaise digestion.
- Paresse intestinale, constipation.
- Gaz, ballonnements, faiblesse intestinale.
- OEdèmes, inflammations, colites, diverticulites.
- Règles douloureuses.
- Fatigue chronique.
- Surcharge hépatique
Cependant, elle à également une pratique préventive, ce soin étant considéré comme un soin d’hygiène. Le fait de nettoyer le côlon de ses impuretés (selles incrustées, résidus putréfiés, revêtements muqueux morts) stimulerait l’immunité naturelle, améliorant l’état général en ayant un effet à la fois relaxant et tonifiant. Il stimulerait également le bon fonctionnement du tube digestif et procurerait une sensation de bien-être du fait de la détoxication qu’il provoque.
Ses praticiens reconnaissent néanmoins que cette pratique entraîne la destruction d’une grande partie de la flore intestinale et, pour accélérer le processus de sa reconstruction, ils injectent à la fin de la séance un mélange de bactéries spécifiques… La fréquence du soin varie suivant l’état de santé du patient, mais à titre de ‘’soin d’hygiène’’, les partisans de cette méthode conseillent de faire un lavage tous les trois mois.
L’hydrothérapie est cependant déconseillée dans certains cas :
- Ulcères intestinaux aigus ou perforation digestive.
- Intervention chirurgicale récente ou ancienne du côlon.
- Tumeur cancéreuse du côlon.
- Hypertension non contrôlée.
- Hémorroïdes en phase aiguë.
- Maladie de Crohn.
Conclusion
L’hydrothérapie du côlon est une pratique très ‘’tendance’’, surtout dans les pays anglo-saxons toujours très soucieux de propreté… En revanche son efficacité est contestée non seulement par la médecine classique, mais aussi par certains praticiens des médecines naturelles dans les pays latins comme dans les pays anglo-saxons.
Il ne serait pas honnête de notre part de prendre partie dans ces polémiques mais nous pensons que, bien que sa pratique ne soit pas réglementée, il n’est pas prudent de subir ce soin sans avoir auparavant pris conseil auprès de son médecin ou, mieux, d’un médecin qui sans être un ‘’fanatique de la méthode’’ en connaît bien les avantages, les inconvénients et surtout les contre-indications.
Par ailleurs, bien que la médecine admette que la pratique est dans l’ensemble sans danger, il faut noter qu’elle doit être pratiquée dans des conditions d’hygiène rigoureuses, que la qualité de l’eau injectée est importante et qu’il est prudent de s’assurer des qualifications de l’Hygiéniste du côlon avent de lui confier son intestin.