Petit exposé.
Présentation de l'éditeur
Tout sur le point G et l'éjaculation féminine ! " Découvert " dans les années cinquante par un sexologue qui lui donna l'initiale de son nom, cette zone mystérieuse, située sur la paroi interne du vagin, est une source infinie de plaisir, pour qui sait l'apprivoiser. Sa stimulation est à l'origine de l'une des manifestations les plus spectaculaires du plaisir : l'éjaculation féminine. Ovidie, prêtresse de l'érotisme, vous dit tout ! Elle répond ici à toutes les questions que l'on peut se poser à ce sujet : Où se trouve le point G ? Quelle est sa texture ? A quoi ressemble-t-il ? Y a-t-il réellement des femmes " vaginales " et des femmes " clitoridiennes " ? Comment provoquer une éjaculation féminine ? Ovidie développe également, via des exercices pratiques, la " musculation de l'amour ". Grâce à elle vous allez ressentir - ou faire ressentir - des sensations nouvelles et inouïes...
Le point G n'a de cesse de déchaîner les passions.
Dans les années cinquante, le Dr Ernst Gräfenberg, un gynécologue allemand, affirme qu'il existe dans le vagin une petite zone très érogène. Cette région stratégique du plaisir féminin sera baptisée dans les années quatre-vingt « point G », en hommage à son découvreur. Par la suite, ce fameux point a alimenté de nombreux fantasmes, et certains médecins réfutent son existence.
Pour le Dr Marie-Claude Benattar, gynécologue, il n'y a aucun doute possible : « Il existe bel et bien dans le vagin une zone érogène de très grande sensibilité, explique-t-elle. Son existence a d'ailleurs été prouvée en 1999 par le Dr Milan Zaviacic. Cet urologue et gynécologue a pratiqué deux cents autopsies et a confirmé la présence d'une zone glandulaire plus ou moins étendue dans le vagin chez 80 % des femmes. » Le tissu à cet endroit est très vascularisé et donc particulièrement réceptif. Lorsque le point G est habilement stimulé, il augmente de volume et permet de ressentir des sensations puissantes, ainsi qu'un orgasme intense.
Pas plus grand qu'une petite pièce de monnaie Le point G est une boule de la taille d'une pièce de vingt centimes d'euros. Il est situé sur la paroi antérieure du vagin à quatre ou cinq centimètres de la vulve. Mais cette zone est plus ou moins individualisée selon les femmes. « Ainsi, pour certaines, il se situe sur toute la longueur de l'urètre et pour d'autres, c'est au fond du vagin », précise le Dr Benattar.
Pour le localiser, partez à la découverte de votre corps, et insérez un ou deux doigts dans votre vagin pour tâtonner à sa recherche. « Le point G se repère par son aspect granuleux sous les doigts. Il est aussi plus dur que le tissu qui l'entoure », précise notre spécialiste. Une fois localisé, pour le stimuler, il vous suffit de presser la paroi frontale et de réaliser doucement un mouvement d'essuie-glaces avec vos doigts. Sa localisation peut se traduire par une envie d'uriner, qui ne dure que quelques secondes, avant d'être remplacée par une sensation d'intense plaisir.
A la clé, une vague de jouissance
« Conseillez à votre partenaire d'appuyer plus fortement et plus longtemps que lorsqu'il caresse le clitoris, car le point G n'a pas la même sensibilité, recommande le Dr Benattar. Ses mouvements doivent être lents et réguliers. Tandis que l'orgasme clitoridien est aigu et ponctuel, celui provoqué par le point G est plus lent, plus profond et plus envahissant. » Lors des contractions de l'orgasme, certaines femmes libèrent même un liquide. Cette éjaculation liée à la stimulation du point G, lui a valu l'appellation de « prostate féminine ». Toutefois, il faut savoir que le point G n'est pas un bouton de démarrage miraculeux.
Une zone érogène à explorer en douceur « Il est possible que dans les premiers temps, vous ne ressentiez rien de particulier, précise encore notre spécialiste. Rien de plus normal, le point G ne se réveille pas dès la première stimulation. Cela peut même prendre des mois, voire des années. Car pour ressentir un orgasme vaginal, il est important de bien connaître son corps et surtout d'apprendre à stimuler correctement cette zone. La femme ne doit pas tout attendre de l'autre. Pour être sûre de ressentir un maximum de sensations, elle doit prendre son corps en main et l'éveiller au plaisir. C'est la condition sine qua non pour expliquer ensuite à son partenaire comment être le plus efficace. »
Toutefois, faites attention de ne pas entrer dans une recherche obsessionnelle. « Les patientes qui bloquent sont souvent celles qui se focalisent sur le point G. Or, les zones érogènes de la femme sont multiples et son plaisir ne se concentre pas sur un seul point particulier. Il faut prendre cette recherche intime comme un jeu, comme une richesse en plus à découvrir, et non une fin en soi », explique notre spécialiste.
Des injections pour réveiller le point G
Si malgré tous vos efforts, vous n'êtes pas parvenue à stimuler votre point G, ou qu'avec le temps, vous trouvez que votre plaisir est moins intense ou encore que vous n'avez jamais ressenti d'orgasme de votre vie, il existe toujours une solution.
« Dans mon cabinet, il m'est arrivé de voir des femmes pleurer parce qu'elles ne ressentaient plus rien au lit, explique le Dr Benattar. Il y a plusieurs raisons à ces troubles de la libido : le point G peut être trop petit et donc difficile à trouver, distendu par les différentes grossesses, amincit par le vieillissement ou encore inexistant comme chez 20 % des femmes. »
Pour rétablir un contact satisfaisant avec cette zone, le Dr Benattar propose, depuis 2004, des injections d'acide hyaluronique effectuées sous anesthésie locale.
Une libido en hausse, un plaisir vaginal accru « A la manière des dermatologues regonflant les sillons nasogéniens qui s'affaissent autour de la bouche ou des urologues qui utilisent des injections d'acide hyaluronique pour traiter certaines incontinences, j'ai pensé utiliser ce produit pour amplifier le point G. Ce traitement a pour but de réhydrater, rajeunir, regonfler la zone du point G afin de réveiller les zones sensibles à l'excitation sexuelle : la région ainsi augmentée, sera alors plus facilement stimulable », explique le Dr Benattar.
Sur les 80 femmes aujourd'hui traitées, 1/3 ont consulté pour une baisse de libido et 2/3 pour une anorgasmie. Grâce au traitement et sans avoir besoin de seconde injection, 100 % des premières patientes ont retrouvé le chemin du plaisir et 30 % de celles qui n'avaient jamais ressenti d'orgasme vaginal ont désormais une plus grande sensibilité lors des rapports sexuels. De quoi donner envie...
Les positions qui le stimulent
Pour des sensations intenses, il faut que le pénis aille masser le point G. Et certaines positions sont plus favorables que d'autres.
La levrette. La femme est installée à quatre pattes, l'homme se place derrière elle et la pénètre..
Les petites cuillères. Les partenaires sont étendus sur le même côté, le dos de la femme est contre le ventre de l'homme.
La position d'Andromaque. L'homme est allongé sur le dos, la femme est assise sur lui, ce qui permet en prime de moduler les mouvements.
La chandelle. La femme est allongée sur le dos, les cuisses fléchies sur le buste et les jambes en l'air. L'homme est à genoux entre ses jambes. Mais la femme peut aussi se mettre au bord du lit et l'homme debout en dehors du lit.
Les hommes aussi ?
Si les hommes n'ont pas, à proprement parlé, de « point G », ils possèdent eux aussi une zone ultrasensible. Il s'agit en réalité de la prostate, cette petite glande interne sur le périnée, entre le scrotum et l'anus.
Une pression douce et ferme sur cette région peut accentuer l'érection et même mener à l'éjaculation. En introduisant un doigt dans l'anus de votre partenaire, vous pourrez la repérer : elle se situe quelques centimètres à l'intérieur. En touchant et massant avec délicatesse ses contours, vous le ferez parvenir à l'orgasme.
Elles nous racontent
Lucie, 40 ans J'ai découvert mon point g grâce à un très bon amant
"J'avais 27 ans. Il était plus âgé que moi. Il avait l'air de connaître parfaitement le corps des femmes car il savait comment me toucher, où me caresser, où appuyer à l'intérieur de moi... Je me souviendrais toujours de mon premier orgasme avec cet homme : il était si puissant que j'ai cru que j'allais m'évanouir ! Après lui, je n'ai pas retrouvé d'amants aussi performants. Mais, comme il m'avait plus ou moins montré où se situait cette zone chez moi, et surtout comment l'atteindre, je peux maintenant guider mes partenaires et même stimuler mon point G toute seule."
Marguerite, 57 ans Depuis mon traitement, j'ai davantage d'orgasmes
"Lorsque ma gynécologue m'a parlé d'injections qui pouvaient améliorer le plaisir féminin, j'ai été curieuse. Je n'avais pas vraiment de gros problèmes sexuels, mais il est vrai que, depuis ma ménopause, j'avais une baisse de désir et je ressentais moins de plaisir. Pendant la piqûre, j'ai senti quelque chose d'assez désagréable, mais cette sensation n'a pas duré. Et, par la suite, quelle révolution ! Je sens que mon vagin est plus ferme, plus tonique. Lors des rapports avec mon mari, je connais désormais plus d'orgasmes et ils viennent plus rapidement. Un vrai plaisir !"
Ingrid Haberfeld