Oh oui ! en pire...
Dans le lycée que je fréquentais, il y avait une femme médecin qui faisait passer les visites médicales. J'en ai déjà parlé ici : vieille, moche, une moustache sous le nez...
Je ne me souviens plus pourquoi, mais un jour en lui remettant un certificat médical pour ne pas être pénalisé lors d'oraux (j'étais bègue, et l'orthophoniste qui me suivait m'avait établi ce document pour ne pas être sanctionné), elle me convoque seul, à la visite, alors que d'habitude nous y allions par 5 ou 6. Se référer à mon message, si besoin est dans lequel je parle de ce médecin.
A cette époque, nous venions d'arriver en région parisienne, mes parents ayant été mutés par leurs employeurs. Comme ce fut un changement de situation hyper rapide, mes parents n'ont pas eu le temps de trouver où loger... La seule option retenue était l'hébergement chez nos grands-parents, les parents de mon père.
Je vais être un peu long, mais c'est important pour la suite.
Nous avons donc vécu chez mes grands-parents entre 6 et 8 mois. L'appartement de mes grands-parents était super petit. Il n'y avait ni douche, ni WC, ces derniers étaient sur le pallier et pour la douche, c'était les bains publics, une à deux fois par semaine. Le reste du temps, on se débrouillait comme on pouvait (toilette de chat ou sommaire...). Nous n'avions donc pas tout le confort moderne dans ce vieil appartement du centre de Paris.
Voilà pour l'entrée en matière.
Suite au certificat médical, le médecin me convoque à la visite médicale, alors que je ne m'y attendais pas. Elle veut des explications sur ce papier, de quoi il retourne... Elle m'interroge, me questionne sauvagement, même par moment...
Puis, comme à chaque visite médicale, elle me demande, sans ménagement, de me mettre en slip. Je sors pour poser mes affaires au vestiaire, mais comme je suis le seul convoqué aujourd'hui, le médecin me prie de me dévêtir là, dans son cabinet (on gagnera du temps, dira-t'elle).
Et je me déshabille, hyper géné, devant cette vieille bonne femme, pimbèche ! Je m'approche d'elle, à petits pas, j'ai peur, je ne m'attendais pas du tout à ça. Certes, mon absence du cours va être justifiée, mais...
Elle m'examine profondément, complètement, bien plus méticuleusement que lors d'une visite ordinaire. Elle fait tout ce qu'il y a à faire, elle ne me baisse pas le slip, elle sait depuis l'année passée, que mes testicules sont bien à leur place. J'étais en 5ème, je précise.
Vient la question qui tue :
- T'es-tu douché ce matin ?
J'ai du mentir :
- Oui, docteur.
- Approche, me dit-elle.
Et je me suis approché. Elle saisit sur son bureau une gaze qu'elle imbibe d'alcool. Et la voilà qui me passe le tout autour de mon cou, mes épaules, sous les bras. Elle appuie très fort, elle me fait mal.
Puis elle me montre le coton, noirci sous la crasse. La honte pour moi. Surtout qu'elle m'a dit ensuite :
- Moi, j'appelle pas ça laver !
Mon cou était rouge sous l'effet du frottement de la gaze sur ma peau. J'étais géné, humilié, aussi... Heureusement qu'il n'y avait personne d'autre dans la salle d'attente !
J'ai essayé de me justifier, de lui faire comprendre la situation familiale, les conditions de vie... Cela n'a servi à rien. Sa seule réponse fut :
- Je te revois dans 3 mois, sans te prévenir. Gare si tu n'es pas propre partout. Je devrais même voir dans ton slip, pour contrôler ton hygiène !
Elle venait de m'asséner le coup de grâce.
- Tu peux retourner en cours, me dit-elle séchement en me congédiant.
Pendant que je me rhabillais dans son cabinet toujours, pas un mot, ni d'elle, ni de moi. J'ai fais très vite pour quitter cet endroit.
Quand j'ai retrouvé mes camarades en cours, j'avais encore sur mon cou (le reste était couvert par les vêtements) les traces du passage de la gaze alcoolisée. J'ai eu toutes les peines du monde à expliquer ce qui s'était passer : je crois ne m'en être pas trop mal sorti.
Le médecin a tenu parole : moins de trois mois plus tard, je suis convoqué avec 4/5 autres élèves pour la visite annuelle. Mais entretemps, mes parents avaient trouvé un appartement avec toutes les commodités. Et depuis qu'on y vivait, je prenais une douche tous les jours, le matin, de préférence.
Ce qui fait, que lorsque le médecin me convoqua, j'étais net de partout. Mais pour la narguer, c'est en fin de visite que je lui ai signalé le changement de domicile.