J'ai pu dernièrement recueillir le récit vécu d'un bilan de santé , tel qu'il se passait dans l'un des Centres de la sécurité sociale , dans l'Est de la France . La forme de ce récit est un peu romancée , afin de rendre la lecture agréable , loin des termes proprement médicaux , ce qui ne gâche rien à son contenu .
Récit de Laurence .
J'ai aujourd'hui 52 ans et j'ai subi mon tout premier bilan de santé en 1976 , dans la ville où je résidais à cette époque , avec mes parents et ma petite sœur , Sophie , âgée de sept ans de moins que moi .
Nos parents travaillaient dans une grande entreprise de la ville et nous disposions de beaucoup d'avantages en nature , notamment le logement et chaque année des bons d'achat , à échanger dans l'un des grands magasins de la ville , pour la fourniture de nos vêtements et nos affaires de rentrée scolaire .
Nous étions dans les derniers jours des grandes vacances , début septembre , pour moi c'était la rentrée au lycée , la dernière étape avant la voie des études . Nous avions l'habitude de nous rendre à pied au centre ville tout proche et l'idée de faire mes achats de rentrée m’excitait un peu . Avant de nous rendre au grand magasin , maman nous détournait dans une petite rue pavée , non loin de la mairie . Elle nous expliquait qu'elle devait d'abord prendre le rendez-vous afin que nous passions notre bilan de santé .
Nous entrions dans la cour d'un grand hôtel particulier en pierre de taille , le portail était grand ouvert . Nous montions ensuite les marches du perron et entrions dans le hall . Maman présentait alors à l'hôtesse un courrier émanant de la Sécurité Sociale , nous demandant de passer un bilan de santé . L'hôtesse sortait alors de son bureau un grand agenda et proposait à maman différentes dates . Celle du premier jour des vacances de la Toussaint était retenue , le lundi cinq novembre ...
Une fois cette formalité réglée , j'osais demander à l'hôtesse en quoi pouvait consister un bilan de santé . Maman me reprenait en m'expliquant que la dame avait autre chose à faire et que je verrais bien le moment venu ... " Si vous voulez bien me suivre ! " . Nous disait la dame de l'accueil , je vais vous expliquer . Nous la suivions au premier étage de l'établissement , dans le service réservé aux dames . En montant le bel escalier en marbre , à la rampe en bois lustré , je pouvais déjà sentir les odeurs d'ether , propre au milieu médical , Sophie me faisait remarquer que ça sentait comme à l'hôpital ...
Nous quittions les hauts plafonds décorés de stucs du hall d'entrée et le magnifique palier de l'étage pour des locaux plus fonctionnels cachés par deux portes battantes percées de hublots ronds . Le décor contrastait , pour moi qui était une passionnée de ces beaux bâtiments historiques et qui passait mon temps dans les musées de la ville .
Nous entrions dans une grande salle aux murs peints de blanc cassé et éclairé au plafond par des lampadaires ronds , identiques à ceux des établissements scolaires . Sur les bancs adossés aux murs étaient assises des dames , mais égallement des filles de tous âges , seulement vêtues de peignoirs blancs , maman les saluait .
La dame de l'accueil , nous expliquait le déroulement du bilan de santé . Voilà , nous disait elle , en arrivant , vous devrez vous déshabiller et passer un peignoir avant d'être examinées par le médecin généraliste , qui décidera de votre parcours médical de la journée . Elle ouvrait ensuite le grand placard où se trouvaient rangés les vêtements des patientes avant d'ouvrir de façon prudente l'un des rideaux d'un des box d'examens vide . Voilà , nous disait la dame , après avoir été pesées et mesurées le médecin vous examinera ici . Ma petite soeur renchérissait en demandant si elle devrait se coucher sur le lit .
La dame nous répondait que le médecin nous auscultera , allongée sur la table , Sophie , qui n'avait peur de rien , lui demandait si le lit était confortable . La dame l'aidait à s'y allonger alors que dans le fond de ce box ouvert apparaissait une autre dame assez grande , vêtue d'une blouse blanche impeccablement tendue sur ses jambes et au col officier montant , soulignant son long cou de danseuse étoile , de sucroît , elle se tennait bien , les jambes parfaitement droites dans ses escarpins .
Elle portait autour de son cou un stéthoscope en métal brillant . Cette dame se présentait à maman , elle était la directrice de ce Centre et en même temps , la chef de clinique du service des femmes . C'est leur premier bilan de santé , demandait-elle à maman , qui lui répondait par un oui franc . La directrice regardait maman en lui disant : " vous permettez ! " . Maman , n'avait pas eu le temps de lui répondre , qu'elle glissait sur mes épaules les bretelles de ma petite robe d'été . Maman ouvrait la fermeture éclair placée dans mon dos et me demandait d'ôter mes ballerines . Alors que j'enlevais ma robe , la directrice ouvrait l'agrafe de mon soutien-gorge . On respire bien par la bouche , jeune fille , je sentais alors le palpeur froid du stéthoscope se promener entre mes omoplates avant qu'elle ne m'ordonne de m'allonger sur la table d'examen . Je tentais , tout en m'allongeant de tenir les bonnets de mon soutien-gorge dégrafé , une fois allongée , la directrice me l'enlevait . Je pouvais voir maman esquisser un sourire , alors que Sophie rigolait en plaçant sa main sur la bouche .
La directrice recommençait sa série d'auscultations sur la poitrine , avant d'observer mes yeux , ma bouche , mon nez et mes oreilles . Elle passait ensuite aux palpations en commençant par le cou , puis un bref passage sur les seins avant de descendre sur l'abdomen . Profitant de la position de ses mains , au niveau de ma ceinture , elle abaissait ma culotte . J'avais eu le reflexe peut être malheureux de lever mes fesses . La direcrtice me regardait en me disant : " On l'enlève ! " . Je me retrouvais aussis nue qu'un ver de terre et il y avait bien longtemps que maman ne m'avait pas vue ainsi dévêtue et ma petite soeur jamais , car lorsque je venais avec elle dans le bain , j'avais la pudeur de porter un maillot de piscine .
La directrice voulait voir mes organes génitaux , elle me demandait de bien écarter les cuisses avant de détailler mes orifices face à maman . Elle lui demandait si j'étais suivie par un gynécologue . A sa réponse négative , elle lui disait que nous reverions cela lors du bilan de santé . La dame de l'acceuil , lui indiquait que le rendez-vous était fixé pour le premier jour des vacances de la Toussaint .
Parfait , disait la directrice , rhabilles- toi , c'est bon , nous aurons le temps de nous occuper de toi plus tard ...
Nous redescendions au rez de chaussée , la dame de l'accueil remettait à maman trois dossiers . Nous devions remplir la première partie , pour cela , nous allions nous installer dans le petit salon d'attente situé sous l'escalier . Nous nous écrasions dans les fauteuils de style Bahaus , vert pomme et orange , trés en vogue à cette epoque , autant que la petite table basse en verre , ce qui là aussis contrastait avec le style plutot baroque des locaux . Maman me donnait mon dossier et me tendais un stylo en me demandant de remplir la première page . Il sagissait d'i,formations d'état civil et des antecedents medicaux sur les cinq dernières années . Les autres pages étaient reservées aux medecins de ce centre , j'étais stupefaite d'en voire une consacrée à la gynecologie ... Maman reprenait les dossiers , apposait sa signature avant de les remettre à l'hotesse .
Parfait disait elle , vous recevrez par le courier vos convocations , ainsi qu'une prise en charge pour votre absence au travail . Une fois sorties , nous nous rendions au grand magasin en commenceant par les nouvelles fournitures scolaires , puis les vettements d'hiver et les chaussures . Les bottes étaient déja exposées , je craquais pour un modele à talons , ce qui ne plaisait pas trop à maman , mais bon , j'entrais au lycée et j'avais envie de passer pour une demoiselle .
Alors que je n'y pensais plus , le facteur sonnait à la porte , il avait un courier en reccomandé pour nous , j'allais le receptionner et courait à la loge de gardiennage pour faire signer maman . En regardant l'enveloppe , je pouvais voir le discret cachet du centre de medecine preventive familial , lors du repas de midi , maman l'ouvrait en nous annoncait qu'elle avait recue nos convocations , elle les rangeait dans le tiroir reservé aux choses importantes , sous sa table de couture .
D'habitude , pour les vacances de la Toussaint , nous étions envoyées , ma soeur et moi , chez nos grands parents , en Normandie , c'était toujours l'occasion de retrouver nos cousins et cousines , quelques semaines aprés les vacances d'été et de preparer les futures vacances de Noel . Cette fois ci , nous restions avec nos parents , le premier week end , car le lundi , bilan de santé , obligatoire , aux dires de maman . Papa ne souhaitait pas y participer , il n'adherait pas à ce systeme et à ses dires , son patron exigeait une surveillance de l'entreprise , donc , il prenait le tour de maman à la loge de gardiennage . De surcroit , à cette époque là , mes parents ne s'entendaient plus vraiement , mais là c'est une autre histoire ...
Le grand jour était arrivé , ce matin là , pas de grace matinée , nous étions reveilléees meme un peu plus tot qu'à l'habitude , car notre admission aux examens était prevue à 7 heures 45 precise et comme il était indiqué sur la convocation , nous devions étre presente dans les locaux un quart d'heure avant et à jeun . J'étais chargée de preparer le sac à main de maman , pendant qu'elle surveillait les abblutions de ma petite soeur . J'y placait nos carnets de santé , les convocations que je devais plier dedans , nos soutien gorges pour la sortie du soir , les paires de collants . Nous prenions ensuite maman et moi une douche rapide . Maman me demandait de bien soigner mes abblutions au niveau des parties intimes , ce qui me surprenait un peu . Dehors ce jour là , il pleuvait à torrent , l'été faisait place à la saison d'automne , les feuilles vollaient dans la cour , cela donnait un coté mélancolique et le jour tardait à se lever , rien pour me donner le moral , en plus , je pensais à nos cousins en Normandie qui à cette heure ci devaient étre en train de nettoyer les ecuries des chevaux et des ponneys .
Maman , voulait que nous soyoons toutes bien habillées , comme pour nous rendre à l'école , elle portait son beau tailleur jupe , je devais moi aussis en porter une . Je me decidais pour la bleue marine plissée , un chemisier blanc , un pull over . Maman me rappelait que je ne devais pas porter mes bijoux , ni me parfumer . Ne pouvant porter de collants , je passais un paire de chaussettes fines avant d'aller enfiler mes belles bottes bordeaux toutes neuves . Maman n'aprouvait pas que je porte ce s bottes là , un tel jour , car je les aurais trop vitte abimées , voyant le temps , elle décidait aors de sortir des cartons , nos bottes d'equitation Aigle , en plastique , toutes neuves .
Au moins , avec ces bottes là , nous disait elle , nous garderons les pieds au sec . Chacune avait sa paire , nous passiosn les impers , maman et moi prenions nos parapluies . Nous sortions et ouvrions les parapluies , il faisit trés froid , je n'aimais pas cette sensation d'abscence de soutien gorge , c'était assez désagréable , j'essayais de marcher correctement . Heureusement que nous étions correctement vétues par dessus et chaussées de nos grandes bottes . Sophie se tennait entre nous deux et sauttait dans les flaques d'eau , maman lui rappellait que ce n'était pas le jour à cela , elle semblait assez insouciante de cette journée que nous allions devoir passer entre les mains de differents medecins et infirmières , pour nous faire quoi d'ailleurs , je l'ignorais . Cependant j'évitais toutes questions à ce sujet , car maman m'aurait repondue : " Tu verras bien ! " .
Aprés un bon quart d'heure passé sous la pluie battante , nous arrivions aux portes du centre ville , et du centre de medecine preventive . Sophie reconnaissait la petite rue et courait en tete faisant cure des gouttes qui mouillaient ses cheveux . Elle sauttait dans la flaque située juste devant le centre et rigollait en nous disant : " C'est là ! " . Maman lui demandait d'attendre avant d'entrer dans la cour du centre , ensemble , nous montions prudement le perron dont les marches glissaient . Au memme moment entrait une voiture conduite par une dame qui allait se garer juste devant le batiment , il sagissait de la directrice du centre , qui sortait avec sa sacoche de cuir à la main , contrairement à nous qui montions le perron prudement , elle courait sur les marches , je lui tennait la porte , elle nous lancait un bonjour mesdames furtif et merci rapide , avant de disparaitre dans les bureau .
Une hotesse nous attendait dans le hall , derrière son bureau . " Bonjour madame ! " entonions nous d'une seule voix , elle regardait son agenda et nous repondait : " La famille Lebrun , Annne , Laurence et Sophie , c'est bien cela ! " . Maman demandait si nous n'etions pas en retard , la dame regardait l'heure et la pointait sur nos dossier , elle nous tendait ensuite chacune des flacons steriles portant nos noms et un numero puis prononcait la phrase qu'elle devait prononcer à chaque arrivée de patients , sur un ton neutre : " Vous étes bien toutes à jeun ! " Vous allez passer aux toilettes pour prelever vos urines , suivez l'infirmière qui va sous donner les indications !!! " . L'infirmière nous demandait de poser dans un tube situé pres de l'entrée , nos parapluie et nous la suivions dans la salle attenante.
Nous entrions chacunes dans un cabinet de toilette assez spacieux qui aujourd'hui aurait les dimensions d'un WC handicapés . Nous devions laiser les portes ouvertes , l'infirmière donnait à chacune un peignoir blanc et nous demandait de nous deshabiller . Aussitot , nous entendions Sophie qui appellait à l'aide pour retirer ses bottes . L'infirmière était plutot sympa et devait avoir l'habitude avec les enfants , elle allait donc la debotter . En me voyant , elle venait égallement retirer les miennes , elle liait la conversation en me demandant si je pratiquais l'equitation . Maman lui repondait que nous étions une famille de cavalières . En tour cas , disait l'infirmière , vous avez toutes les trois de jolies bottes , ca doit étre pratique les jours de pluie . Nous accrochions nos effets sur les patéres fixées devant la porte , ce qui me semblait plutot paradoxal , mais bon .
Maman demandait alors ce que nous devions retirer . L'infirmière reprenait sa conversation sur un ton plus médical qu'amical en disant tout , retirez tout ? Tout en nous surveillant , elle regardait si nous n'avions pas mises de soutien gorge et pas de collants . Maman reprenait , vous avez entendu , ce qu'a dit madame l'infirmière les filles , vous retirez tout . Maman s'adressait une nouvelle fois à l'infirmière en lui demandant pour les culottes . Oui oui repondait elle les culottes égallement . Je n'avais pas vue que derrière la porte du WC était affichée une consigne à ce sujet . Sur l'instant , j'avais du mal à y croire , devai-je faire mon effrontée et tenter de garder coute que coute le dernier rempart à ma pudeur .
Pour ma part , j'étais toue nue , rien ne servait de faire la forte tete , car je pensais que le personnel aurait été beaucoup plus persuasif et determiné que maman . L'infirmière refermait nos portes et nous ordonnait de passer au prelevement des urines , mais pas de n'importe quelle facon . Tout d'abord , disait elle , envoyez un petit jet dans le fond de la cuvette , pour nettoyer le méat , puis remplissez bien le pot en gardant vos levres écartées . Je comprenais à peu pres la manoeuvre et tentais de m'y soumettre , bien qu'il ne soit pas facile pour une fille de viser une si petite ouverture . Maman ordonnait à Sophie de l'attendre , qu'elle allait s'occuper d'elle . Cela aurait pu prendre la tournure d'un film comique entre maman qui ordonnait à Sophie de faire son petit pipi et la soeurette qui lui repondait qu'elle n'avait pas envie ... Le temps et la perseverance ont fini par faire leur effet .