C'était par un beau matin de juin, en 1999. A cette époque, j'étais fasciné par mon travail. De peur d'arriver en retard, je rate une marche dans les escaliers qui mènent aux quais, et je m'étale de tout mon long : je rase le sol sur une longueur de 10 mètres, environ.
Sur le coup, je n'ai pas mal, je parviens à me relever. Un voyageur m'aide et me fait asseoir sur un banc, sur le quai. Le temps de retrouver mes esprits, je laisse passer un train et je prends le suivant. Je n'ai pas mal, ça me brûle un peu aux genoux mais sans plus. J'ai un peu mal aux mains, aussi.
Arrivé en retard au bureau, j'en explique les raisons. Aussitôt, ma chef de service me demande de faire une déclaration d'accident du trajet auprès de la DRH. Mais je m'y refuse, tout va bien, j'ai pu arriver...
Vers la mi-journée, là, je commence vraiement à avoir mal : aux bras, aux jambes, à la tête. Ma chef m'invite alors à consulter un médecin immédiatement et de faire établir une déclaration d'accident du trvail (trajet).
Près de mon bureau, se trouve un cabinet médical, auquel je fais rarement appel : je n'aime pas trop le médecin qui y travaille. Cependant, et sans être passer par la salle d'attente, il me reçoit très vite, m'examine sommairement et fait la déclaration d'AT que je remets à la DRH, accompagnée d'un arrête de travail de 3 jours. Ce médecin n'a même pas voulu que je lui montre le siège de mes douleurs, je n'ai rien enlevé dans ce cabinet. De retour au bureau, je remets tous ces papiers à qui de droit, et je rentre chez moi.
J'ai souffert le martyr pendant le voyage de retour, mais j'ai pu arriver à destination.
Je me rends tout de suite chez mon médecin traitant. Par manque de chance, il n'est pas là : c'est mercredi et ce jour-là, c'est son remplaçant qui est présent au cabinet. Je ne le connais pas, il ne m'a jamais examiné. Mais tant pis ! Je reste dans la salle d'attente, bondée et remplie d'enfants qui crient et qui gesticulent dans tous les sens. Ca m'épuise et ça me fatigue !
Alors que je suis là depuis 15 h 30, je ne suis reçu qu'à 19 h ! Fatigué. J'ai sûrement du somnoler malgré le bruit, dans la salle d'attente. Ce médecin remplaçant, comme celui en titre, reçoit sans rendez-vous. En faisant entrer tour à tour les patients qui sont avant moi, il me salue et se demande qui je suis.
Enfin, il me reçoit et je me présente, lui précisant que je fais partie de la patientèle du cabinet. Le médecin est content de me connaitre et est rassuré.
Il me fait entrer dans son cabinet, et, comme je suis le dernier patient de la journée, il ferme à clé la porte pour ne plus recevoir d'autre patient.
Nous faisons connaissance : comme je l'ai dit plus haut, ni lui, ni moi, ne nous connaissons. Je lui explique, dans les moindres détails ce qui m'est arrivé aujourd'hui, et j'insiste sur cette mauvaise chute de ce matin. Je lui dit également que j'ai été examiné par un de ces confrères ce matin et lui présente l'ordonnance qu'il m'a rédigé, ainsi que les documents d'AT que j'ai déjà remis à ma DRH.
Il me demande aussitôt de me déshabiller et de m'allonger sur la table. Je lui explique que j'ai déjà été examiné ce matin. Il me dit qu'il préfère m'examiner lui aussi. Et que du fait que je suis en AT, je n'ai rien à payer.
Sur ces arguments (c'est vrai que lors de mon entretien, j'ai dit que je n'avais pas trop confiance envers le médecin que j'ai vu ce matin près de mon travail). Raison de plus, m'a-t'il affirmé, pour m'ausculter à nouveau. Et comme je suis le dernier patient de la journée, il peut prendre tout son temps avec moi.
Rendu à ces observations, je demande au médecin ce que je dois enlever. Ce à quoi il me dit de me mettre en slip.
Le cabinet est exigü et la table d'examen est pliante. Si bien, qu'il n'y a pas où se dissimuler pour se déshabiller.
Un peu honteux tout de même, je me mets en slip et je m'allonge sur la table.
Je suis surpris de voir que j'ai des bleus partout : sur les coudes et les genoux. J'ai la peau écorchée sur les mains et sur les cuisses. Des contusions ça et là...
- Oh là là ! fait le médecin. Eh bien dites donc ! Vous vous êtes sacrément mal reçu !
J'acquièce sans dire un mot.
Le médecin m'ausculte avec la plus grande attention, tout en me demandant si j'ai mal ici ou là. Il commence par mes ganglions, sous le cou, puis sous les aisselles... Il palpe mon ventre et, à ma grande surprise, il soulève mon slip et y glisse une main dedans, très vite, en disant :
- De ce côté, ça va !
Puis il me fait plier et déplier les jambes avec difficultés, vu que c'est l'endroit principal des plaies. Il me désinfecte avec un produit et pose une bande de gaze sur chacun de mes genoux. Il note tout ce qu'il constate sur l'ordinateur (les deux médecins travaillent en réseau) et il me dit de ne pas bouger, il a encore un petit truc à voir.
Je ne bouge pas !
Il revient vers moi et sans rien dire, il me retire le slip avec un sourire, tout doucement, très lentement, dévoilant peu à peu mes poils, mon pubis et mes parties génitales. Il pose mon slip à côté de mes autres vêtements, sur la chaise, face à son bureau.
Je me laisse faire, je suis géné, mais je ne réagis pas. Je ne cherche même pas à me cacher !
En me montrant de sa main ce qu'il a sous les yeux, il trouve que mes bourses sont enflammées. J'incline un peu ma tête pour voir et, effectivement, toute ma peau est rouge autour des bourses. J'écarte les jambes pour mieux voir l'étendue des dégâts.
Le médecin en profite pour y passer doucement sa main et me demande si j'ai mal. Je lui dit que non. Il appuie un peu plus sa main, ce qui me cause un début d'érection. Il sourit, arrête son examen en me disant :
- Au moins, de ce côté-là, ça va ! Rhabillez-vous.
Une fois rhabillé, je m'assieds face au médecin qui m'explique les ordonnances qu'il m'a prescrites : une radiologie, des séances de kiné et des médicaments. Cependant, il me demande de revenir le voir avec les radios, dès que je les aurai passées, pour, éventuellement, changer les médicaments et compléter ou revoir, les séances de kiné (son épouse exerce non loin du cabinet médical : elle est kinésithérapeute). Il prolonge mon arrêt de travail, le temps pour moi, de pouvoir appliquer au mieux, les ordonnances.
Dix jours plus tard, nanti des radios, je retourne voir ce médecin : il a souhaité que je le revoie lui, et non le médecin en titre. Je pensai qu'il allait me recevoir entre deux patients, juste pour un commentaire sur les radios. Mais non ! Il me dit d'attendre dans la salle d'attente, qui n'est pas aussi pleine que la première fois.
Comme la première fois, il me reçoit en dernier et ferme son cabinet, après que je sois entré dans la salle d'examen. Je lui présente les radios, et là, divine surprise, il me demande de me déshabiller. Je lui dis qu'il m'a déjà examiné, il y a dix jours, que je me sens mieux...
Mais le médecin se lève de sa chaise et insiste.
- Cela ne fait rien, j'aime prendre soin de mes patients, me dit-il.
J'ai compris que je n'avais plus rien d'autre à faire, sinon qu'à me déshabiller.
Et hop ! me voilà à nouveau en slip, sur la table d'examen.
Et là, j'ai eu droit au même examen que la première fois, sauf que cette fois, j'ai gardé mon slip (j'étais sûr qu'il allait me l'enlever). Il a tout de même jeté un coup d'oeil dedans en écartant l'élastique. Tout allait bien, je pouvais continuer mon traitement et mes séances de kiné. Je devais revenir le voir à la fin de tout ça.
Trois mois plus tard, fin août, de retour de vacances, je retourne voir le médecin. Et encore une fois, il m'a examiné en slip, dans les mêmes conditions.
Au cours d'une séance, tout en discutant, la kiné m'a expliqué que son mari (le médecin que j'ai vu) aimaint consacrer du temps à ses patients, et qu'ils les faisaient déshabiller systématiquement, parce qu'un malade peut cacher certaines choses au médecin.
J'ai compris depuis pourquoi ce medecin agissait de la sorte.
Et à chaque fois que j'allais le voir, je me mettais en slip, sans qu'il me le demande, et quelle que soit la raison pour laquelle je venais le voir. Il jetait à chaque fois, un coup d'oeil dans mon slip (il devait me connaître par coeur, à la fin). C'est grâce à ce médecin et à ses introspections rigoureuses, qu'une hernie a été diagnostiquée, suite à cette mauvaise chute.
J'en parlerai une autre fois...