Je souffrais depuis longtemps de problèmes d'éjaculation précoce. Ce mal, car c'en est un, trouble la vie sexuelle, qui est alors faite de frustration, de manque...
A cause de cela, j'ai eu du mal à avoir de vraies relations sexuelles prolongées : dès qu'on me touchait, c'était déjà trop tard !
Mon médecin référent d'alors, un homme, après avoir tout essayé, m'a recommandé de consulter un sexologue qui est aussi médecin, et, de préférence de sexe féminin.
Déjà réfractaire à ce genre de démarche, et une femme par-dessus le marché... il y avait là, de quoi me faire reculer. J'ai longtemps jouer la valse hésitation, mais mon mal prenait de plus en plus d'ampleur. Ce qui m'a conduit à consulter, suivant recommandation de mon médecin. D'ailleurs, celui-ci à chaque visite, me demandait si je m'étais rendu à la consultation.
Prenant mon courage à deux mains, je prends un rendez-vous en fin d'après-midi chez un médecin, qui exerce en tant que sexologue, connue pour ses émissions télévisées (à l'époque, fin 1998). C'est donc une femme, comme souhaité par mon médecin. J'appréhendais ce rendez-vous, car je savais qu'à un moment ou à un autre, j'allais me retrouver nu ! Rien que d'y penser, cela me génait atrocement. Mon médecin qui connaissait mon souci avec la pudeur me rassure en me disant qu'il faut y passer et que cela ne peut être que pour mon bien. En un mot, que si je voulais guérir, il me fallait laisser ma pudeur au vestiaire !
Finalement, je me jette à l'eau et j'obtiens un rendez-vous.Plus la date approchait, plus je me liquifiais. Rien que de savoir que j'allais me mettre tout nu, me stressait !
J'attends longtemps dans la salle d'attente. Très longtemps. La nuit tombe quand le médecin me reçoit, après deux bonnes heures de patience. Naturellement, le médecin s'excuse du retard et me reçoit sans plus tarder. Vue l'heure, elle me précise que pour cette fois, ce ne sera qu'une prise de contact.
Je lui explique ce pourquoi je viens. Elle comprend mon trouble, me dit que j'ai bien fait de choisir une femme. Elle prend note de mes paroles, et m'annonce qu'en tant que médecin, elle va m'examiner. Elle me fait donc passer un examen basique, et durant cet examen, je ne me défais que du haut de mes vêtements.
Elle me dit que je n'ai pas besoin de médicament pour le moment, et je me suis étonné (mais ne lui ai pas dit) qu'elle ne m'ai pas examiné mes parties génitales !
Je la quitte, très tard, vers 20 h, et elle me fixe un autre rendez-vous la semaine suivante, avec promesse de me recevoir à l'heure.
Promesse tenue, une semaine plus tard : je n'attends que 5 minutes.
Je suis reçu chaudement, dirais-je. J'ai laissé ma peur au vestiaire, et j'avais confiance en moi et en ce médecin. N'ayant pas été mis nu la première fois, j'ai pensé que j'échapperai à la nudité lors de ce nouveau rendez-vous.
Le médecin, revenant sur la première visite, me demande de me présenter un peu plus amplement. Et je commence à lui raconter, en détail, ce pour quoi je suis chez elle. Elle est suspendue à mes lèvres, note tout, me reprend quand elle ne saisit pas quelque chose...
Au bout d'une heure de parlotte, elle met fin à l'entretien et me dit que la prochaine fois, elle ira plus loin (ce sont ses propres mots) tout en souhaitant que je vienne avec mon épouse.
Troisième rendez-vous : mon épouse ne m'accompagne pas, prétextant qu'elle est grippée !
Décontenancée, elle me dit qu'elle va faire autre chose et tant pis pour moi !
Dans son cabinet, elle me fait allonger sur un canapé, que j'avais remarqué déjà, lors de ma première visite.
Elle me demande de m'y étendre, de me laisser aller, de faire le vide dans ma tête et de lui dire tout ce qui se passait dans ma tête. Mais aussi, d'obéir aux ordres qu'elle me donnera pendant ce temps.
Je ferme les yeux, à sa demande, et je raconte n'importe quoi, ma journée de travail. Je parle pendant 5/6 minutes, et j'entends la térapeuthe me dire :
- Retirez votre chemise !
J'ai arrêté mon recit et ouvert les yeux.
Le médecin reprit :
- Restez yeux fermés et ne vous arrêtez pas, écoutez seulement ma voix. Et rien que ma voix. Faites ce que je vous dis.
J'ai fait ce qu'elle m'a dit, et, bien sûr, j'ai du ouvrir les yeux pour retirer mon pull.
Et je reprends mon récit. 5/6 minutes plus tard, un autre ordre :
- Retirez votre pantalon !
Aussi surpris que la première fois, je réagis de la même manière. J'ai droit à la même réprimande du médecin.
J'obéis encore cette fois. Je reprends mon récit, troublé, je ne savais plus où je m'étais arrêter !
Même scène 5 à 6 minutes plus tard, après avoir parler de tout et de rien, yeux fermés, bras étendus le long du corps et jambes serrées. Maintenant, le stress commence à m'envahir. Je sue à grosses gouttes, j'ai peur, je tremble...
Nouvel ordre du médecin :
- Mettez-vous torse nu, n'ouvrez pas les yeux. Ca fait partie de la thérapie... Si vous voulez guérir...
Je m'exécute à nouveau et commence à me poser des questions : qu'est-ce que je fais ici ? pourquoi suis-je venu, etc... ?
Je dis n'importe quoi, maintenant, je suis désarçonné, complètement.
Nouvel ordre du médecin :
- Retirez votre slip. Complètement.
Là, je cesse mon discours et j'ouvre les yeux.
Le médecin me gronde :
- Non, monsieur, non ! Vous DEVEZ m'obéir, faire tout ce que je vous dis. Vous ne jouez pas le jeu ! Vous vouez arrêter la séance ?
Je me suis cru entendre dire non.
- Alors, fermez les yeux. Ne les ouvrez sous aucun prétexte. Et reprenez votre récit !
Maintenant, et jusqu'à la fin de la séance, j'étais à poil : le seul vêtement que j'avais sur moi, c'était mes chaussettes !
J'ai continué à faire ce que le médecin voulait, mais j'ai dit n'importe quoi : je passai du coq à l'âne...
A un moment, j'ai senti les mains du médecin me passer sur le corps : j'ai, à nouveau cessé mon récit. Le médecin me dit :
- Ne faites pas attention à moi. Faites comme si je n'étais pas là. Parlez, parlez encore, les yeux fermés.
Mais, dès lors que ses mains couraient sur mon corps, je ne disais plus que des onomatopées, des bribes de phrases incompréhensibles.
A un moment, j'ai senti ses mains tourner autour de mon sexe et ensuite, l'effleurer et s'y poser. Un long moment. là, j'ai totalement arrêter de parler. J'ai garder les yeux fermés, mais j'attendais... la suite !
Qu'allait-elle me faire maintenant ?
Le médecin me disait de continuer mon discours, mais je n'y arrivais plus !
J'ai senti venir une petite érection : le médecin arrêta aussitôt son exploration :
- Très bien, voilà où je voulais en venir. Tout va bien chez vous, monsieur, au niveau clinique. Ce qui ne va pas, c'est le côté psychique. Nous allons travailler à cela. Ouvrez les yeux et rhabillez-vous.
Je me suis levé du canapé et je me suis rhabillé. Le médecin qui m'observait de son bureau, me fit part de ses conclusions :
- Il faut apprendre à vous maitriser, mais pour cela, il faut absolument que votre épouse vienne avec vous la prochaine fois. Elle aussi peut vous aider dans ce domaine. L'EJP se soigne très bien à deux.
En fait, mon épouse, ne savait pas ce que j'étais en train de faire : elle ne l'a jamais su, d'ailleurs et ne le saura jamais.
Je me suis donc rhabillé et j'ai eu un rendez-vous 15 jours plus tard.
A la quatrième séance, je rencontre à nouveau le médecin, mais sans mon épouse. J'ai prétexté que ma femme était en séminaire en province et que sa présence était indispensable.
Cette esquive a exaspérer le médecin !
Lors de cet entretien, la térapeuthe m'a fait complètement déshabillé, tout nu, dès le début de la séance et m'a fait assoire dans un fauteuil dans lequel je me suis enfoncé profondément. Ce qui m'a permis de me dissimuler et de cacher mes parties de sa vue !
J'ai parlé longtemps avec elle. Elle m'a reproché de ne pas l'avoir prévenu que ma femme ne viendrait pas. Par conséquent, au lieu de faire ce qu'elle avait prévu avec ma femme et moi, elle a improvisé autre chose. J'ai senti cette mise à nu comme une punition pour ne pas lui avoir obéi ! Elle m'a longuement fait un cours de morale, qu'il fallait que mon épouse vienne pour que je guérisse, etc...
Quand je me suis rhabillé, ma décision était prise de cesser ces entretiens : d'abord, parce que je ne voulais pas que mon épouse vienne, ensuite, que je n'ai vu aucune amélioration dans mon état de santé, et enfin, que cela m'avait coûté très cher (environ 1200 F d'alors, non remboursés par les organismes sociaux).
Je ne l'ai pas dit au médecin, j'ai simplement téléphoné quelques jours après pour décommander ce cinquième rendez-vous.
A la fin de ces séances, prenant le temps de réfléchir, de cogiter, au cours d'une visite chez mon médecin, je lui parlé des agissements du sexologue que j'ai rencontré. Il en a été horrifié et m'a dit que je ne suis pas tombé sur la bonne personne, que j'aurais du choisir quelqu'un de moins médatique... Mon histoire l'a mis dans une colère noire !
Quelques mois plus tard, il m'a communiqué les coordonnées d'une autre sexologue, sérieuse, mais je n'ai pas voulu recommencer.
Mes problèmes d'EJP se sont rétamés avec le temps, ce fut long, mais la guérison est en bonne voie.
Sans médicaments et sans sexologue !