Pour répondre à Pierre et à Svensso, et comme je l'ai mis sur un autre message, j'ai failli passer sous les mains d'une (je dis bien une), gynécologue.
Je l'ai écrit ici, quelque part, mais je me fais un plaisir de le raconter à nouveau.
Marié depuis plus d'un an, ma femme et moi n'avions pas réussi à mettre en route un bébé, malgré notre désir de procréer.
Dès son mariage, mon épouse s'est mise en relation avec un gynécologue, femme. Elle ne souhaitait pas être examinée par un homme, ce que je comprends.
Après de nombreuses visites, de nombreux traitements auprès de cette praticienne, toujours rien : pas le moindre petit bout d'embryon à l'horizon. Elle a alors décidé de changer de médecin, et, sur recommandation d'une de ses amies, elle s'est tournée vers une gynécologue (toujours une femme), mais spécialisée dans la fertilité, la contraception et la FIV.
Pour un premier rendez-vous avec ce médecin, ma femme me demande de l'accompagner : elle a un peu peur, elle s'est habituée à l'autre médecin...
La surprise fut totale quand la gynéco nous fit entrer tous les deux dans son cabinet. Mon épouse était consentante pour cela. Le médecin interroge mon épouse, etc... Puis, lui ouvrant un large rideau qui occultait une autre partie de son cabinet, elle demande à ma femme de se déshabiller complètement. C'était la première (et la dernière) fois que je voyais mon épouse comme çà. Elle a eu toutes les peines du monde à retirer son soutien-gorge (sa culotte, elle savait qu'elle allait l'enlever, mais pas le soutif).
La gynéco lui a fait un examen complet, elle a même eu droit (d'où le retrait du soutien) à une palpation en règle des seins. Eh oui ! le gynéco est apte à dépister les éventuelles lésions du sein (tumeurs, ganglions...).
Après le haut examiné avec méticulosité, vint l'examen du bas, tout aussi minutieux. De la place où j'étais, je ne voyais pas bien ce que la gynéco faisait à ma femme, mais j'ai compris qu'elle lui examinait son vagin, ses lèvres et tout l'attirail. J'entendais les plaintes de mon épouse à l'introduction du spéculum, puis du ou des doigts gantés du médecin.
L'examen se révéla des plus normaux : il n'y avait aucune anomalie apparente du point de vue clinique.
La gynéco a laissé ma femme se rhabiller en prenant son temps, et est venue me retrouver face à son bureau. Elle a noté le résultat de son examen sur un dossier. Puis, quand ma femme nous a rejoint (elle était toute émue, génée peut-être du fait que j'ai assité à la consultation - elle me l'a dit après), la gynéco nous a expliqué le traitement qu'elle administrait à ma femme, qui avait un peu trop de lait dans les seins. La prolactine, hormone qui fabrique le lait, est incompatible avec la grossesse. Ma femme a donc eu un traitement de 3 mois pour arrêter la fabrication de lait. Encore une fois, malgré l'étonnement de mon épouse, l'examen des seins et le retrait du soutien-gorge lui a été bénéfique.
En fin de consultation, elle a remis l'ordonnance à ma femme, puis se tournant vers moi, la gynéco me demanda :
- Et vous, monsieur ? Pas de problèmes particuliers ? Pas de soucis d'érection ?
J'étais rouge de confusion, ne m'attendant pas du tout à un tel questionnement. J'ai bien cru que j'allais passer sur la table d'examen. Mais je fus vite rassuré : cette femme est pratiquante dans sa religion et elle n'a pas le droit de soigner les hommes. Je l'ai appris bien plus tard.
Ouf ! j'étais sauvé. Je ne risquais rien, ce jour-là, si je lui avais dit que j'avais des problèmes érectils. Comme ce n'était pas le cas...
Depuis ce jour, ma femme est encore suivie par cette gynécologue, mais elle m'interdit d'aller avec elle. Sinon pour l'accompagner, mais pas jusqu'en consultation : je l'attends dans la salle d'attente.
Quelques mois plus tard, notre fille naissait...