Comme je l'ai dit ici plusieurs fois, j'ai suivi une grande partie de ma scolarité en école religieuse catholique. Je ne sais plus très bien quand j'en suis sorti, mais je pense savoir que ce devait être en fin de 4ème. Evidemment, l'école-lycée/collège catholique n'était fréquentée que par des garçons.
En fin du premier cycle, BEPC en poche, je me destine à un cycle court santionné par un BEP en deux ans. Ce BEP se fait dans un CEC (j'en ai déjà parlé ici)... mixte. Pour la première fois de ma vie, je pénétrais dans une établissement scolaire où garçons et filles étaient mélangés (j'emploie ce mot à dessein).
Très vite, les copinages, les camaraderies se créént par affinité, par rapprochement géographique... et par couple garçons/filles. Certains flritaient déjà avant d'arriver ici, d'autres allaient finir l'année dans la discorde ou la séparation... Des aventures allaient naître...
Vers la fin du 1er trimestre, chaque garçon avait une copine, pas forcément dans sa même classe... Tous, sauf moi. J'avais peur, j'étais timide...Je n'osais pas m'approcher... Pas tellement pour me prendre un rateau, mais peur... du sexe dit faible.
Je n'avais jamais approché une fille ou une femme de près, outre les personnels médical ou scolaires.
Et encore : quand une maitresse m'adressait la parole, je rougissais comme une tomate... Plus tard, dans cette école commerciale, il en sera de même, tout au long de ma scolarité en ces lieux. Je serai l'un des rares garçons à sortir sans avoir réussi à choper une copine.
Petite anecdocte : au cours de la première année, vers la fin du 1er trimestre, une fille, grande de taille, élancée, cheveux noirs, lisses, lui arrivant aux seins, me faisaient les yeux doux. J'avais compris son manège, mais je n'osais pas aborder Françoise.
Pour se rapprocher de moi, Françoise a eu l'idée de génie de s'associer avec moi pour préparer et présenter un exposé. Sans me demander mon avis... Je n'ai pas osé la contrer, tellement j'étais timide.
Pour mettre au point ce travail, Françoise m'a donné rendez-vous à la bibliothèque de l'établissement pour commencer à travailler. C'est elle qui m'entraîne dans ce travail, bien que ce soit moi qui ait pris l'initiative de cet exposé.
Dans la bibliothèque, Françoise s'assied face à moi dans un premier temps et consulte des tas et des tas de pages. Elle me faisait des appels du pieds, me lançait des oeillades... je ne réagissais pas.
Alors Françoise vint s'assoire tout près de moi... Je me suis écarté d'elle un peu, je commençais à rougir. Françoise m'assura qu'elle n'allait pas me manger... Il n'y avait que nous dans cette bibliothèque et la responsable était sur place également...
Françoise s'était maintenant considérablement rapprochée de moi : elle mis sa main droite sur ma jambe gauche... J'ai rougis, je voulais l'arrêter... Mais dans cette salle de bibliothèque, le silence absolu doit régner. Je n'ai rien dit, pas un mot... J'ai tenté de repousser sa main, mais Françoise m'a fusillé du regard et sa main s'est faite plus insistante.
- Chut, murmura-t'elle.
Et elle repartit de plus belle : sa main maintenant était au niveau de mes fesses et faisaient un mouvement de va-et-vient depuis le haut de ma cuisse, jusqu'au genou (du côté gauche). Elle me massait la fesse gauche, sans gène aucune pour elle. Pour moi, c'étais la honte : je ne pouvais rien faire.
Je n'en rougissais que de plus belle, je ne pouvais pas l'arrêter... Je ne pouvais pas crier non plus...
Nous sommes restés en ces lieux, une bonne heure, jusqu'au début du cours prochain qui arrivait.
Françoise et moi avons regagné notre salle de cours, mais moi, j'étais rouge de honte. Françoise, elle, était toute souriante, heureuse, gaie de m'avoir approché...
Et cette scène se reproduit à plusieurs reprises : je n'ai jamais voulu aller chez elle pour travailler, j'avais peur qu'elle me saute dessus, qu'elle me fasse quelque chose. Surtout qu'au fil de l'année, elle s'était taillée une réputation de fille facile et sulfureuse... Ce qui était loin d'être mon cas.
L'année continua ainsi. L'exposé fut très bien noté, mais à partir de ce moment, les résultats scolaires de Françoise commencèrent à péricliter. Bien vite, les autres compagnons de la classe m'incrimèrent, me firent comprendre que Françoise était malade d'amour pour moi, qu'il fallait que je la soulage...
Tous ces soucis ont également provoqué chez moi, une baisse notoire de mes notes. Mais je restais insensible au charme de Françoise et aux réflexions de mes camarades de classe.
L'année durant, Françoise tentait de se coller un peu plus à moi. Par exemple, quand elle me croisait dans les couloirs, elle caressait mes fesses, prétextant de l'étroitesse du couloir pour me frôler un peu plus. Une autre fois, ce fut sur mes parties que ses mains se fixèrent quelques secondes...
Moi, je n'ai jamais été jusque là avec elle, je n'ai jamais eu de main baladeuse en sa direction.
Françoise s'est laissée vivre son rêve et s'est progressivement éloignée de moi, trouvant un autre garçon avec lequel elle s'affichait ostensiblement devant moi..
Les mauvais résultats scolaires qu'elle a eu l'ont forcé à redoubler cette première année, tandis que moi je passais en seconde année... Françoise ne se suivant pas.
Mais au cours de cette deuxième année, je croisais souvent Françoise. Je la saluais sans rougir, j'étais devenu un peu plus hardi et courageux, face à l'autre sexe.
Ce qui fit le plus de peine à Françoise, c'est qu'au cours de cette seconde année, je me suis lié d'amour avec une autre... Françoise (Françoise II, donc). Par cette rencontre, j'ai sappé le moral de Françoise I, bien involontairement, croyez-moi ! Et pourtant, la relation entre Françoise II et moi, fut des plus discrètes, mais Françoise I s'est rendue compte de notre manège. Cela l'a profondément touchée...
Françoise I a quitté l'établissement, sans diplôme, sans qualification pour travailler comme vendeuse dans une boulangerie...
Boulangerie où je me fournissais en pain tous les matins !