Une histoire, vraie, que j'ai vécue en rentrant de vacances, voilà quelques années. J'étais encore avec mes parents, et j'étais parti en vacances dans le Sud de la France, avec eux. Mais j'étais aussi sur le qui-vive : j'attendais un emploi pour septembre, une promesse d'embauche m'ayant été faite. J'avais prévenu l'agence immobilière qui nous avait loué le meublé dans lequel nous vivions que je pouvais recevoir un appel de telle entreprise courant août, que c'était important pour moi, et que je leur serai gré de me prévenir. Comme, chaque année, mes parents passaient par cette agence pour louer, la responsable se préta de bonne grâce à ma demande.
Effectivement, vers le 25 août, l'agence reçoit cet appel tant attendu et vient me confirmer que je dois rentrer à Paris le 29 aôût (la location courait jusqu'au 1er septembre).
Avec de la chance, je trouve une place dans un train dès le 27. A cette époque, les lignes TGV ne desservaient pas encore la Méditérannée. La seule disponibilité qui se présentât, fut dans un train de nuit, en couchette. C'est plus cher, mais tant pis, je n'ai pas le choix : je prends ce billet et je m'apprète à rentrer à Paris avec plus de 4 jours d'avance. Sinon, il n'y avait plus de place de trains, avant le...3 ou 4 septembre. J'ai été obligé de prendre ce train.
J'embarque à Nice, à bord d'un train de nuit et dans un compartiment à 6 couchettes, la mienne étant la médiane, à gauche, par rapport à la porte. Les quatre autres couchettes sont prises et une cinquième est innoccupée, quand le train s'ébranle, à 20 h 45. Comme il ne fait pas encore nuit, j'ai du mal à m'endormir. J'attends vraiment la nuit noire pour éteindre ma veilleuse et me coucher. Je cherche le sommeil en finissant le roman que j'ai emporté sur la plage...
Dans ce compartiment, il y a une femme qui occupe la couchette au dessus de la mienne, celle face à elle, est libre. Face à moi, un homme, qui dort profondément et dans les couchettes inférieures, un homme et une femme, qui ne se connaissent pas, apparemment. Je ne les aurai, pour ainsi dire, jamais vu, durant tout le voyage.
La femme au-dessus de moi, ne dort pas non plus, alors que les autres passagers somnolent ou sont déjà dans les bras de Morphée. Le lampadaire du compartiment est éteint, tout comme les liseuses individuelles de ces personnes-là.
La femme au-dessus de moi, relativement jeune, ne dort pas, elle me parait excitée, nerveuse... Elle ne cesse de s'agiter sur sa couchette !
Le train démarre et roule. Peu à peu, les veilleuses individuelles s'éteignent et la mienne aussi, la nuit étant tombée : c'est l'heure de dormir. Mais moi, je somnole, je n'arrive pas à fermer l'oeil sous les roulis des rails et des traverses.
Croyant que tous les passagers dorment, la dame au-dessus de ma couchette quitte sa place : elle n'a sur elle qu'une chemise de nuit, assez courte, blanche et vaporeuse qui laisse voir ses sous-vêtements.
Quel beau spectacle s'offrait à ma vue ! J'ai fais, alors, semblant de dormir, pour voir ce qui allait se passer. Le train a ralenti sérieusement sa vitesse et entre dans une gare, apparemment.
Le train effectivement s'arrête à Toulon, quelques minutes. La femme n'a pas regagné sa couchette, elle est suspendue au volet du compartiment... Elle ouvre et laisse entrer un homme que je n'ai pas pu bien distinguer dans le noir.
Toujours est-il que les deux personnes s'étreignent, s'embrassent, sans se soucier le moins du monde de l'intimité des autres !
Le monsieur, très vite, se déshabille : en moins de temps qu'il faut pour dire ouf, le voilà en slip, puis... à poil ! Complètement nu, sans aucune gène, sans aucune pudeur ! Il en profite aussi, alors, pour passer ses mains sur la poitrine de la femme, qu'il embrasse. Puis, il la caresse et descend très bas, jusqu'au niveau de son vagin, qu'il caresse avec ardeur. La femme n'arrête pas le geste du monsieur, elle l'encourage même à poursuivre son action...
Moi, dans mon demi-sommeil, j'étais choqué, offusqué par ce que je voyais. Maintenant, impossible pour moi de trouver le sommeil après ce que je venais de voir.
Le monsieur n'a pas hésité une seconde : il a jeté à bas la chemise de nuit de la femme et lui a fait valser sa culotte : elle aussi, s'est retrouvée en deux temps, trois mouvements, à poil, dans ce compartiment, serrés l'un contre l'autre...
Et le couple s'étreignit encore une fois de plus belle : peu leur importait s'ils dérangeaient ou pas, les autres occupants de ce compartiment. Les amoureux sont seuls au monde, dit-on : je venais de confirmer et de vivre ce dicton !
Les deux, chacun de son côté, ont grimpé, toujours à poil, sur les échelles pour atteindre les couchettes supérieures, sans un mot, sans un bruit ! Ils se sont tenus la main à travers l'espace entre les deux rangées de couchettes.
Entre temps, le train a repris sa route et vers 2 heures du matin, il s'arrête à Dijon. Je pense que j'ai du m'endormir, finalement, entre Avignon et Dijon, car je me suis à nouveau réveillé à Dijon. Le couple était toujours nu et réveillé : ils parlaient à voix basse. L'arrêt prolongé (plus de 3 heures) et un peu brusque du train en gare de Dijon m'a tiré de mon sommeil. Les autres voyageurs dormaient profondément.
A ce moment, l'homme, toujours à poil, quitta sa couchette : il récupéra son slip qu'il avait jeté par terre et s'en vêtit. Puis il prit son pyjama et quitta le compartiment pour aller aux toilettes. Quand il revint, il se remit tout nu et grimpa sur sa couchette. Ils croyaient, tous deux, que tout le monde dormait dans ce compartiment. Preuve que non ! Peut-être aussi que les autres faisaient aussi semblant de dormir, non ?
Sa compagne fit de même : elle descendit, elle aussi, toute nue de sa couchette et ne se para que de sa chemise de nuit pour aller aux toilettes. Puis, quand elle revint, elle s'en défit aussi et finit sa nuit à poil, elle aussi. Du fait que le couple voyageait dans la couchette supérieure, personne ne pouvait savoir qu'ils dormaient nus.
A moins de les avoir surpris, comme moi !
Vers 7 h 30, étant réveillé par le jour et le soleil, j'entends du linge qu'on froisse : le couple était en train de se rhabiller, sans gène, sans discrétion. Tous dans le compartiment avaient compris ce qui s'était passé, même si personne n'a rien vu (à part moi). On se regardait d'un air réporbateur, mais finalement, qu'aurions-nous pu faire ? C'étaient des adultes responsables, qui n'ont qu'à assumer leurs faits et gestes !
Vers 8 heures, l'appel du conducteur, réveille tous les autres passagers : l'arrivée sur Paris était imminente et il priait les voyageurs à se préparer à quitter le train et de vérifier les bagages.
Surpris par ce réveil brutal, le couple s'aperçut soudain de sa fâcheuse situation : tous les autres co-locataires d'une nuit, avaient dormi habillés, dans leurs vêtements plus ou moins desserrés (comme moi, qui ai ouvert mon jean, retiré mes chaussures, défait les boutons de mon polo...).
Les deux personnes des couchettes inférieures seront les premières à quitter le train en gare de Paris-Lyon. Suivra la personne qui était couchée en face de moi, puis... le couple. L'homme sortira en premier, suivi par la femme, qui en descendant du train, me lancera un clin d'oeil qui voulait en dire beaucoup !
A-t'elle compris que j'ai tout vu, tout entendu ? Sa façon d'agir en pleine nuit était-elle provocatrice ? Avais-je eu affaire à un couple d'exhibo ?
Je ne le saurai jamais, mais j'avoue que chaque fois que j'ai eu à voyager en couchettes, j'ai pensé à cette nuit !
Qui ne s'est jamais reproduite depuis !