Je ne sais pas si l'on peut qualifier une visite chez le médecin en couple de chance ou non !
Pour moi, je n'avai jamais vécu cette expérience. Je ne me sens pas frustré pour autant. Sauf pour l'épisode que je vais raconter plus bas...
Ma compagne n'aime pas que j'assiste à ses examens médicaux, je l'ai relaté à plusieurs reprises sur ce site.
Elle se rend seule chez SA gynéco, quitte pour moi à aller la chercher, quand je peux.
Elle va également seule en consultation chez son médecin, NOTRE médecin, devrais-je dire, une femme (le docteur Isabelle dont j'ai parlé ici). Comme elle exerce un peu loin de chez nous, il m'arrive d'aller la récupérer quand elle a fini.
Notre docteur Isabelle a une remplaçante, plus jeune. Mon épouse et moi l'avons consulté plusieurs fois, chacun de son côté, individuellement.
Par la force des choses, il est arrivé une fois que ma compagne et moi devions nous rendre au même moment chez le médecin. C'est la remplaçante du docteur Isabelle qui nous proposa de venir ensemble. Elle était surbookée et recevoir deux personnes en même temps lui ferait gagner du temps. Quoique nous ayions téléphoné chacun de notre côté pour avoir un rendez-vous, Vanessa nous a demandé de nous " regrouper " et de venir ensemble.
Nous avons accepté, et le dr Vanessa nous reçoit, tous les deux. Après plus de 20 ans de vie commune, c'était bien la première fois qu'un évèvement pareil se présentait à nous : les deux en consultation !
Vanessa commence par ma compagne, qui a besoin de renouveler son traitement de neuroleptiques, de somnifères et de calmants...
Vanessa l'examine assez vite, sans prendre le temps nécessaire, comme le fait Isabelle. Ma compagne reste habillée pendant la visite. C'est tout juste si elle retrousse un peu son chemisier pour que Vanessa lui palpe le ventre. De ma place, je peux à peine voir sous son chemisier retroussé, le bas de l'armature du soutif qu'elle portait ce jour-là. Quand elle s'est habillée pour aller chez le médecin, je ne l'ai pas vu faire : je ne savais donc pas ce qu'elle portait comme sous-vêtement. Je ne sais pas comment était sa culotte, ce jour-là aussi ! Comme elle était en pantalon...
Vanessa finit l'examen en prenant la tension de ma compagne, et hop ! terminus, tout le monde descend.
C'est mon tour. Je ne connais pas assez bien Vanessa. J'ai du la rencontrer une ou deux fois, tout au plus. J'ai plus tendance à me confier à Isabelle. Je ne me sens pas bien dans ma peau, face à Vanessa, et je ne me suis jamais confié à elle. Mais je n'ai plus trop le choix. Je dois renouveler mon ordonnance... ça va aller aussi vite pour moi, que pour ma compagne.
Mais voilà que Vanessa me questionne, ce qu'elle ne fait jamais. Elle regarde sur son écran et m'interroge sur les effets du traitement qu'Isabelle m'a prescrit. Ma foi, tout va bien, je supporte les médicaments, je n'ai pas d'effets secondaires.
Je pensai en avoir terminé : j'attendai que son imprimante crache la nouvelle prescription.
Alors que Vanessa a examiné ma compagne sur place, à moi, elle me demande de retirer le haut, de desserrer mon pantalon et d'aller m'allonger sur la table. Cette requète de Vanessa m'intrigue, et je suis des yeux le regard inquisiteur de ma compagne, qui me poursuit jusqu'à la table d'examen. Je suis complètement abasourdi par l'ordre du médecin... Jamais Vanessa ne m'a demandé un tel déshabillage !
Je m'allonge et Vanessa vient m'y retrouver. Je suis torse nu, mon pantalon est ouvert et, en me déplaçant, il est descendu à mi-cuisse. Mon slip est entièrement visible.
Vanessa m'examine, méticuleusement : elle prend tout son temps. Elle ausculte mon thorax, me palpe le ventre, me trouve un peu d'aérophagie. La visite dure plus longtemps que celle de ma compagne !
Se sentant géné par ma posture, elle me demande la permission de retirer mon pantalon. Je serai plus à l'aise, précise-t'elle.
Suivant le regard toujours aussi inquisiteur de ma compagne qui ne dit rien, je me sépare de mon pantalon. Ma compagne baisse les yeux, quand elle m'a vu dans cette tenue : elle ne me dira jamais pourquoi.
Mais Vanessa, qui ne voyait rien de tout cela, continue ses examens. Elle ne cherche pas plus loin et elle me permet de me rhabiller, après m'avoir fait tousser, le stéto dans le dos. Pas de mise à l'air, pas même un coup d'oeil dans le slip !
Une fois sortis, j'ai demandé à ma compagne qui ne m'a plus vu en petite tenue depuis au moins 6 mois :
- Alors, ça t'as fait quoi de me voir presque à poil, me faire toucher par une femme ?
Sa réponse fut lapidaire :
- Rien, c'est un médecin, non ? T'es pas le seul à te déshabiller chez elle !
J'ai insisté et suis revenu à la charge :
- En tout cas, elle m'a gardé plus longtemps que toi !
- C'est que t'en avais plus besoin que moi, fut sa conclusion.
L'expérience d'une visite médicale en couple n'a plus été renouvelée !