Premier épisode :
Dans un demi-sommeil, je sentis une pression sur mon bras, qui me poussait à me retourner sur le ventre, et j’identifiais la main douce mais ferme de Christine. J’ouvris les yeux complétement, et dans la demi-pénombre de la chambre, derrière mon dos, je distinguai son visage penché sur moi : ses lèvres étaient fardées d’un rouge mat, vermillon.
J’eus un haut le cœur : au-dessus de moi, sa main droite brandissait, bien droite, une seringue en verre, remplie d’un liquide incolore, dont une goutte perlait au bout de la longue aiguille : j’en conclus qu’elle avait déjà tout préparé, purgé la seringue de ses bulles, et que tout était prêt pour que sa main s’abatte sur ma fesse : justement, de l’autre main, elle soulevait ma nuisette : je compris pourquoi elle m’avait demandé, depuis plusieurs nuit, de porter l’une de ses nuisettes en satin blanc… à mon grand étonnement, forcément ; il lui suffisait maintenant de la soulever d’un petit geste preste pour que je sois les fesses à l’air, offertes à sa seringue sans aucune chance de pouvoir résister.
Ses ongles étaient vernis du même rouge qui vermillonnait ses lèvres, aussi brillant que ses lèvres étaient mattes. Sa main gauche qui avait soulevé ma nuisette était à présent en train de frotter contre ma fesse gauche un coton humecté d’un liquide à l’odeur entêtante d’alcool officinal. Tout était donc prêt. Je n’avais pas le temps de me ressaisir et de choisir un mode de résistance, tout se passait trop vite, un peu comme dans un accident où l’on voit arriver le camion sans pouvoir bouger : ainsi je vis arriver, toute décidée, sa main droite armée contre ma fesse, et dans ma fesse gauche s’enfonça immédiatement jusqu’à la garde cette seringue en verre qui contenait un produit inconnu.
A SUIVRE