Malgré l'envie, je n'ai jamais eu assez de cran pour me mettre nu face à un médecin. Et pourtant, je m'y suis préparé, psychologiquement surtout... Mais devant le fait accompli, je n'ai pas oser faire le saut dans l'inconnu.
Ma dernière tentative remonte à 6 mois environ, en dermatologie. J'étais plutôt bien couvert, vu que c'était l'hiver. Et je me faisais un immense plaisir à tout enlever au cabinet médical. Je venais en consultation pour une sorte de poussée de petits boutons entre mes jambes, sur les bourses et sous le sexe. Ca me grattait atrocement, au point de me réveiller la nuit. Je n'en pouvais plus.
En prenant des renseignements ça et là, j'ai pu relever une adresse d'un dermato, qui reçoit assez tard le soir (après 18 h 30), ce qui m'interresse. Et je prends donc rendez-vous avec lui. C'est un homme, et, vu ma pudeur, je pense ne pas avoir de mal à lui montrer mon intimité, qui me démange et me dérange par ses douleurs.
Ce qui me surprend, c'est le rendez-vous, très vite. Moins de 24 h après mon appel !
Seconde surprise : la salle d'attente. Malgré la réputation, excellente, de ce médecin, il n'y a... que deux personnes dans la salle d'attente. La jeune femme qui me précède (elle me l'apprendra) n'est là que pour un renouvellement de traitement. Quand je lui dis que je viens ici pour la première fois, elle m'annonce avec un sourire que je vais en avoir pour une heure, au moins, d'examen.
Après tout, je m'en fiche, je suis venu pour ça.
Le médecin libère la patiente qu'il a dans son cabinet, on ne la voit pas repartir, et appelle la personne qui est dans la salle d'attente.
Je fais connaissance avec le médecin : c'est bien un homme, plutôt grand, qui reçoit les patients en costume-cravate. Il porte un bouc, comme moi, mais il a les cheveux longs et est un peu bedonnant. Ca, ce n'est pas comme moi, je suis plutôt fin et je n'ai pas de brioche, je me surveille.
Effectivement, la jeune femme avant moi, ne reste pas plus de 5 minutes dans le cabinet médical. Mon tour arrive donc et je suis le médecin, qui, après un dédale de couloirs me fait entrer dans son cabinet.
Je prends mon courage à deux mains : pour la première fois depuis de longues années, j'ai affaire à UN dermatologue. J'explique au médecin, sans ambage, en allant droit au but, la raison de ma visite. Prévoyant que j'allais finir à poil, j'ai mis un maillot de corps et un slip de marque, assortis, les deux pièces de la même matière et de la même couleur. Autant faire dans le chicos, quand on peut.
Le médecin, bien évidemment, me demande de me déshabiller, et je commence par retirer mes vêtements du haut. C'était l'hiver, disais-je, et je portais un gros pull et une chemise, sans compter la veste et le manteau dont je m'étais déjà débarrasser dans la salle d'attente.
Je m'apprêtais ensuite à retirer mes vêtements du bas. J'ai vu que le médecin a quitté son bureau, et est venu s'installer à la tête de la table d'examen, après mis en marche une lampe électrique assez forte.
Je retire d'abord mes chaussures et je descends mon pantalon. Le médecin m'arrête, me disant que ce n'est pas la peine, qu'il a déjà de moi et de mon corps une vue plus que suffisante. J'insiste en lui rétorquant que j'ai mal là, sous le pantalon (je lui montre avec mes mains). Il ne me contredit pas, et je finis pas ôter mon pantalon. Je viens le retrouver en slip, bien malgré lui près de la table d'examen. Je pensais retirer le sous-vêtement quand je lui montrerai mes lésions.
Je m'approche du médecin, assis sur une chaise, sa lampe allumée à la main. Je suis debout, mais il a ses yeux bien placés, juste en face de mes parties. Je ressens à ce moment, quelque chose d'étrange et d'indéfinissable...
Pour l'instant, il ne fait rien d'autre que regarder ma peau, depuis le cou. Cela m'a étonné, car d'autres dermato m'ont examiné le cuir chevelu, sans que je leur signale de problème à ce niveau-là ! Mais passons.
Très vite, il regarde mon torse, et me laisse debout face à lui. Il pose une main çà ou là, disant qu'il faut surveiller, que ces petits boutons vont s'estomper à la fin de l'hiver...
Arrivé au niveau du slip, je montre au médecin ce qui m'ennuie. J'ai même proposé de retirer mon slip pour que je médecin puisse mieux voir, mais il a refusé. Peut-être que si ce jour-là j'avais mis un boxer, ça ne se serait pas passé de la même manière. Je tente malgré tout de descendre le slip, mais le médecin arrête mon geste en intervenant directement : il met ses mains de chaque côté de mes hanches et me crie : STOP !
Toujous est-il que par l'échancrure du slip qu'il a écarté légèrement, il a vu les rougeurs sur la peau du scrotum, à droite et à gauche. Et il s'est contenté de cet aperçu avant impression.
Je révais d'être nu, c'était encore raté.
Aussi, depuis, je me pose des questions : outre la peur que les médecins peuvent avoir en allant trop loin dans le déshabillage de leur patient, je pense que plus on prend de l'âge, moins les médecins mettent leurs malades nus.
Ou bien, pour faire du chiffre, pour prendre plus de monde en une journée, les médecins diminuent le temps d'habillage et de déshabillage des patients pour aller plus vite !
Mais dans ce cas, quid de la santé des malades ?
Peut-on craindre qu'un médecin passe à côté de quelque chose de plus grave en n'allant pas bien loin dans ses investigations ?
Qu'en pensez-vous ?