J'ai eu à passer sur le billard plusieurs fois, ces derniers mois. Certaines interventions se sont faites par anesthésie locale, d'autre, générale. Je suis venu aujourd'hui raconter les visites chez les médecins anesthésistes, très différentes les unes des autres.
La première eut lieu dans un hôpital public, quelques jours avant une intervention pour des problèmes de lithiases (calculs). Le médecin anesthésiste qui m'a reçu était un homme. Après un questionnaire basique, il m'a demandé de me déshabiller et de me rester en slip. Après quoi, son asistante, qui prenait des notes pendant l'intérogatoire, est venue m'allonger sur une table d'examen et m'a relié à un système électrique, probablement un genre d'électrocardiogramme. Elle m'a posé un patch au niveau de chaque têton, un de chaque côté de la gorge, un au bout de chaque index, un à gauhe et et à droite de l'élastique du slip, et, pour finir, un au bout de chaque pied.
Elle a mis l'appareil en marche, et le médecin anesthésiste contrôlait le tout de son bureau.
Puis, en fin d'examen, l'assistante est venue me débrancher. L'anesthésiste m'a ensuite fait passer, toujours en slip, une consultation basique avec écoute du coeur, via le stétoscope, puis m'a fait faire quelques étirements des bras et des jambes.
Je n'ai pas eu de consultation de ce type, avec un anesthésiste, lors de mes interventions antérieures. Ou, du moins, je ne m'en rappelle pas.
Je me suis rhabillé et le médecin a constaté que je pouvais subir une anesthésie générale. Dans mon cas, c'était obligatoire.
La seconde, dans le même hôpital, mais pas pour les mêmes raisons : il s'agissait de réduite l'adénome de la prostate qu'un chirurgien allait réséquer. Là, j'avais le choix entre anesthésie générale ou locorégionale.
Le médecin anesthésiste était une femme, cette fois. Comme la première fois, je me suis mis en slip, à sa demande : mais du fait que mon dossier n'était pas trop ancien (je repassais sur le billard 6 mois après la première intervention), l'examen fut rapide. Le médecin était seule dans son cabinet. Elle a insisté lourdement pour que je passe par une anesthésie locale, mais j'ai refusé. J'ai opté pour une générale, ne voulant rien voir de ce qu'on me faisait, et, en étant claustrophobe, je craignais de faire une crise au bloc opératoire.
Est-ce pour ce venger ? Le fait est, qu'étant comme je l'ai dit plus haut, en slip, l'anesthésiste m'a examiné les parties intimes, en me baissant largement le slip et en y faisant entrer sa main. Le choc était violent, car la palpation à cet endroit fut rude et brutale. Je n'ai pas manqué de le lui faire savoir, mais peine perdue. Elle a finit l'examen par un série d'étirements et d'élongation, comme l'autre anesthésiste, mais rien de plus. Pas d'écoute du coeur, pas de prise de tension...J'ai quand même eut une anesthésie générale.
Troisième type : dans un hôpital privé où je devais entrer, un rendez-vous avec l'anesthésiste m'est donné immédiatement.
Cette fois encore, c'est une femme. Elle a une blouse blanche, un stétoscope autour du cou et un tensiomètre dans l'une de ses poches. Elle me reçoit et ouvre un dossier face à moi. Elle me pose des tas de questions, de tous ordres. Je reste habillé pendant l'intérogatoire et je réponds du mieux que je peux.
Dans le bureau où je suis reçu, il y a derrière moi, un petit réduit avec un lit d'examen et une porte coulissante. Cette petite pièce est aveugle et la lumière est éteinte. Je m'attends à être examiné...
Mais non ! rien. Je reste comme je suis, et l'anesthésiste fait confiance aux réponses que je lui apporte. Son stétoscope n'est pas venu se poser sur ma poitrine, son tensiomètre ne s'est pas calé sur mon bras. Elle m'a alors expliqué comment allait se dérouler l'intervention et m'a congédié, non sans m'avoir demandé de faire enregistrer mon admission.