Mise à nu de l'esprit

On parle souvent de la mise à nu du corps par un médecin, mais moins de la mise à nu de l’esprit. Quelle serait votre réaction si un médecin vous posait l’une de ces questions :

« Quels partenaires sexuels avez-vous ? »

« Parlez-moi de vos préférences sexuelles ? »

« Qu’en est-il de votre fonction sexuelle ? »

« Qu’en est-il de vos capacités sexuelles ? »

« Êtes-vous toujours intéressé par le sexe ? »

« Combien de temps dure un rapport ? »

Question tirées du « Guide de poche pour l’examen clinique et l’interrogatoire », de Lynn S. Bickley, Éditions Arnette, Rueil-Malmaison, 2ème édition, 2010.

Eh bien Jules, lors d'une visite médicale du travail j'ai eu droit à la première question.

Le médecin était un homme.

L'idée était de détecter si je ne fréquentais pas des partenaires " à risques" (époque SIDA oblige).

J'ai répondu la vérité, non.

C'était aussi le seul médecin du travail m'ayant demandé de baisser le slip.

En général il le demandait toujours de cette façon là :

"Je vais vous demander de baisser votre slip à mi-cuisses".

L'action se passait lorsque j'étais allongé sur la table d'auscultation.

Il procédait ensuite à un toucher des testicules.

L'action ne durait pas longtemps mais elle était systématique à chaque visite prévue par la médecine du travail.

La suite est moins joyeuse pour lui car ce médecin a été viré.

Officiellement on ne sait pas vraiment pourquoi mais un bruit circule qu'il aurait fait une erreur de diagnostic assez grave sur un patient.

Pour ma part j'ai des doutes sur ce bruit, j'aurais tendance à penser à une "sortie de route" moins dramatique mais aussi moins glorieuse et moins dans la morale du serment d'Hippocrate ...

Il est clair que quand on commence des démarches pour infertilité on subit ce genre de questions.

Je les ai toutes eues.

J'avoue que j'étais dans un état second suite à l'auscultation de ma femme : c'est la première fois que je rentrais dans un cabinet de gynécologue et la première fois que j'assistais à un examen. Heureusement donc que les questions ont été posées juste après car sinon je pense que j'aurais été tout rouge.

Les femmes sont plus habituées à ce qu'un médecin s'intéresse à leur sexualité. Pour ma part le baptême du feu a été un peu rock and roll...

taz

A Taz : les questions ont-elles été posées par un médecin homme ou femme ? en présence de votre propre femme ou pas ?

Pour ma part, j'ai eu la possibilité pour la première fois d'assister à une visite de mon épouse chez son gynéco il y a une quinzaine de jours.

Le gynéco est une femme qui remplaçait définitivement sa consoeur qui vient de prendre sa retraite.

C'était donc la première visite aussi pour mon épouse avec cette gynéco, et ma femme était informée qu'une remplaçante prendrait le relais.

Avant la visite ma femme m'avait dit que si j'en avais l'intention je pouvais entrer avec elle dans le cabinet.

Nous étions dans la salle d'attente et un couple était appelé juste devant nous.

Le monsieur naturellement s'est levé pour accompagner sa femme mais la gynéco lui a fait comprendre qu'elle préférait examiner sa femme sans lui !

Il s'agissait pourtant d'un couple de personnes plutôt âgées, rien à voir avec le petit copain qui voudrait s'immiscer "de force" dans le cabinet avec sa nouvelle conquête et que la médecin aurait préféré éviter ...

Aussi lorsque ce fut au tour de ma femme, je n'ai pas insisté et suis resté assis sans même esquisser le moindre geste car je pense que j'aurais aussi essuyé un refus ferme et poli de la part de cette femme médecin.

Je trouve cela malgré tout un peu directif de la part de cette toubib.

Qu'en pensez-vous ?

@Naevus:

Les questions ont été posées par un médecin homme. Il avait posé le même genre de questions à ma femme peu avant. C'était la première fois qu'elle voyait un gynéco homme.

Par ailleurs dans la mesure où on consultait pour infertilité et qu'un bébé se fait à deux la question de savoir si on allait rentrer à deux ne s'est même pas posée.

Cependant l'auscultation s'est passée dérrière un paravent et je n'ai rien vu.

Plus tard j'ai pu assister à d'autres examens, notamment une échographie intravaginale pratiquée par une sage-femme dans un cabinet pas du tout adapté à l'accueil du conjoint. Je me suis retrouvé assis en face des jambes largement écartées de ma femme : je suis passé d'un extrème à l'autre.

taz

Médecin homme ou femme, je resterai un peu interloqué. Mais je répondrai la vérité en rougissant et en songeant au secret médical.

« Quels partenaires sexuels avez-vous ? »

* Hé bien j'ai fréquenté les prostituées de la rue Blondel et de la rue Joubert pendant quelques années. (Hé oui, ma première fois fut avec une prostituée, Nathalie, rue Joubert...) Puis, j'ai eu une collègue de travail pour partenaire pendant 2 ans. Puis, j'ai rencontré ma femme.

« Parlez-moi de vos préférences sexuelles ? »

Je demanderai ce qu'il/elle entend par "préférences". Hétéro. J'avoue être attiré par les 69 et autres léchages. J'aimerai essayer la pénétration anale. Mais avec mes partenaires, jamais plus que du vaginal et du cunni.

« Qu’en est-il de votre fonction sexuelle ? »

?? Késaco ?

« Qu’en est-il de vos capacités sexuelles ? »

J'ai de gros besoins. Non satisfaits par mon épouse.

« Êtes-vous toujours intéressé par le sexe ? »

Oui.

« Combien de temps dure un rapport ? »

Préliminaires ~ 20 minutes.

Rapport ~ 10 minutes.

Bonjour Julien et bienvenue sur ce site.

« Qu’en est-il de votre fonction sexuelle ? » ?? Késaco ?

Je pense que le médecin demanderait avec cette question, peut-être mieux formulée, si vous avez de la difficulté à avoir des érections.

A quoi je répondrai : pas de souci. Au contraire, je suis hypersensible au point que ça peut parfois être gênant. J'aime avoir toujours une sacoche ou une veste à la main de façon à cacher une éventuelle bosse dans mon pantalon quand je prends le bus ou le métro et que je me mets à fantasmer sur telle ou telle passagère...

En fait, j'ai eu droit à certaines questions de la part des médecins. Mais cela m'a fait naître un fantasme non assouvi . J'aimerais être interrogé nu par un(e) partenaire m'interrogeant en profondeur sur ma sexualité, m'obligeant à des précisions intimes.