Intéressante discussion . J'y apporte un simple témoignage:
Ma femme a toujours étrangement décliné les fessées, même les plus douces, tandis qu’elle a toujours manifesté le plus vif intérêt pour le fisting en dépit de la forte douleur accompagnant chaque séance… Je suppose que son rejet de la fessée provient du refus de l’image de soumission qu’elle en retirait pour une insuffisante contrepartie de plaisir.
Je dois préciser que je conçois difficilement la fessée ni comme un simple simulacre, ni d’ailleurs comme une torture . Les jeux de rôle m’ennuient, je leur préfère une réalité bien « contrôlée », c’est à dire sous le double contrôle des partenaires, avec de réelles sensations.
D’autre part j’ai toujours eu les craintes les plus vives en pratiquant le fisting car si mes mains sont petites et fines , l’étroitesse de mon épouse s’est toujours opposée à leur passage. Il m’a toujours incombé de savoir où je devais m’arrêter. Cette marque de confiance a constamment amplifié par son élégance le plaisir de nos parties de jambe en l’air. Mais je reste perplexe devant la nécessité de fixer une frontière entre le plaisir et la douleur RAISONNABLE. Je ne crois pas que l’on puisse s’en remettre à sa seule intuition. Cela semble bien trop dangereux : L’enthousiasme d’une session risque de rendre aveugle l’un ou l’autre, voire les deux partenaires et de les emmener trop loin, code de sécurité ou pas.
Pour ce qui est des fessées, elles ne m’ont guère manqué. En revanche j’adore attacher et entraver. Dans cette pratique l’imaginaire, le phantasme intimes, et la créativité sont également décuplés : Elle (ou il) pense probablement « puisque que je ne suis pas libre, TOUT est permis, osons il n'y a rien d'autre à faire».
TOUT ? pas vraiment, seules les audaces mises en réserves et reconnues comme agréables ont leurs chances. Il faut donc préalablement passer par une phase exploratoire verbale, voire expérimentale. La première difficulté reste de solliciter, puis d’outrepasser à bon escient les demandes, et alors … il n’y a plus qu’à écrire une page de plus au Cantique des cantiques.
C’est bien vrai que le cerveau est un organe sexuel primordial, mais il n’est pas seul; tout l'être humain participe, c'est sûr.