J'ai trouvé ce texte intéressant et je voulais vous en faire profiter,
Voici un particularisme qui porte le nom générique d'ondinisme, terme qui couvre toutes les pratiques concernant les plaisirs humides. C'est une tendance sexuelle comme une autre et elle n'est nullement l'exception. Elle a été décrite en détail par un sexologue anglais des années vingt, Havelock Ellis.
L'ondinisme tire sa dénomination même de la sensation sexuelle provoquée par le contact avec un liquide. C'est l'écoulement, la vue, l'odeur ou le bruit que fait ce liquide en tombant qui amène l'extase. Quant à ce liquide, il peut être l'eau sous toutes ses formes, réelles ou à travers des rêves érotiques, les images de la mer, de la baignade, de la pluie, de la douche, etc. Il existe de nombreuses variantes pour ceux dont la libido est axée sur les "plaisirs humides" ou liquides : faire l'amour ou se masturber sous la douche ou dans une baignoire, une piscine, etc. Se projeter sur les fesses ou sur le sexe le jet tiède d'une pomme de douche. Tout cela peut conduire l'ondiniste à l'orgasme.
Mais il existe un liquide naturel qui tourmente depuis longtemps l'esprit des hommes et des femmes. Ce liquide, c'est l'urine qui émane de leur corps.
Pourquoi ne pas exploiter avantageusement cette source inépuisable dans un but d'excitation sexuelle, malgré l'éducation morale qui nous rabâche depuis notre enfance l'intérêt de la propreté et de la décence. On emploie également les termes scientifiques d'urolagnie ou de mictoscopophilie pour désigner l'excitation sexuelle provenant de l'urine ou de la miction elle-même. Par exemple, chez l'homme, la lecture d'un roman pornographique (ou la vue d'un dvd ou d’une cassette vidéo) ayant amené l'érection peut le conduire dans un second temps à désirer soudain se libérer d'une envie pressante d'uriner.
Pour la femme urolagne, l'introduction d'un doigt dans le vagin s'accompagne souvent d'un soulagement urinaire (ou dans la main de son partenaire) au moment de l'intromission ou de l'orgasme. Le fait aussi pour certains (ou certaines) de se retenir jusqu'à la limite d'uriner, apporte quelques frissons sexuels (pour les hommes, c'est scientifiquement prouvé, car la dilatation de la vessie et de l'urètre, comprime la prostate, richement innervée). Il semble que, contrairement à d'autres déviances, ce particularisme ne soit pas né – seulement - d'un fantasme. Si fantasmes il y a, ils sont venus après coup pour que l'ondiniste puisse donner libre cours à une pulsion animale, censurée par les tabous. En effet, l'ondinisme existe bel et bien chez divers animaux, par exemple et pour citer une espèce inattendue, les hérissons avant de s'accoupler s'urinent mutuellement dessus...
L' "urolagnie" (à ne pas confondre avec l’urophagie qui est le fait d’ingurgiter sa propre urine ou celle de quelqu’un d’autre) se définit donc par un intérêt, disons inhabituel, pour l'urine et le phénomène de la miction. Elle s'associe souvent à d'autres "déviances" à forte connotation fétichiste : faire dans sa culotte, porter un slip de protection en caoutchouc ou en matière plastique... comme les petits enfants et même les bébés (la Bambinette fait bébé… net). D'où le nom d’infantilisme ou de bébéphilie qu'on peut lui donner alors. Finalement nous laisserons à chacun sa façon d'imaginer de pratiquer les infinies formes de l'ondinisme.
En voici quelques-unes à titre d'exemple :
Parmi les fervents de l'ondinisme et de l'urolagnie (rassemblons les sous le vocable générique de "plaisirs humides" - "wet" ou "water games" en anglais), on trouve notamment les pratiquants du pipi-culotte (et du pipi-au-lit). Cette spécialité se décompose elle-même en plusieurs cas de figure : les pratiquants solitaires, ceux de couple ou de groupe, les discrets et les exhibitionnistes. Mais les pratiquants du pipi-culotte se retrouvent aussi bien dans la gent masculine que chez les femmes.
Ces goûts particuliers semblent remonter à des souvenirs d'enfance où les intéressés trouvaient un certain bien-être (ou au contraire de l’humiliation) à porter leur culotte mouillée. Et aussi, pour quelques enfants en bas âge, l'habitude de satisfaire leur envie de miction dans leur culotte imperméable garnie de couches. Cette "bébéphilie" provient vraisemblablement du stade infantile où le nouveau-né est en contact direct avec le liquide tiède jusqu'à un âge variant suivant les époques et les cas individuels. Pour les garçons, bien souvent le souvenir de leur première érection est lié au contact d'un vêtement trempé d'urine.
Il en est de même pour les filles qui, touchant leur sexe pour la première fois, rencontrent l'humidité de leur lingerie intime souillée. Devenant adolescent puis adulte, ces pulsions et sensations, qui disparaîtront pour la grande majorité dès la puberté, seront conservées dans l'esprit de certains d'entre eux et ils/elles en garderont un paradoxal mais agréable, voire jouissif souvenir. L'imagination aidant, les fantasmes se développeront, déviant les sensations sexuelles vers les plaisirs ondinistes, urolagnes ou mêmes bébéphiles.
De nos jours, les enfants ne sont plus emmaillotés comme au temps jadis, et la peau du nouveau-né n'est plus en contact avec des langes mais avec des tissus ou des fibres absorbantes. L'étape intermédiaire, d'entre les deux guerres jusqu'aux années soixante, a été celle des couches, de la cellulose en flocons et des culottes en tissu caoutchouté puis en matière plastique (les fameuses culottes en "nylon" transparent). Aussi trouverons-nous parmi les adeptes de l'ondinisme, de nombreux fétichistes de ces étoffes imperméables : plastique, latex, caoutchouc et tissu caoutchouté.
Pour certains ces sensations ont été imposées par leur façon d'être élevés, en particulier pour les enfants dont les parents ont garni leur lit d'une alèze jusqu'à un âge avancé ou, négligeant de les changer, leur ont fait porter des culottes en caoutchouc ou une bambinette du même métal, de nuit et même de jour pratiquement jusqu'à l'adolescence.
Dans la majorité des cas, l'homme choisit le vêtement ou sous-vêtement qui convient le mieux à ses fantasmes et à ses goûts. Certains choisiront la culotte courte en velours côtelé, le slip en coton "Petit-Bateau", ou encore la culotte imperméable qui leur rappelle plus particulièrement un souvenir d'enfance. Ils apprécieront une position bien définie pour soulager leur envie : debout, les jambes écartées ou assis, les cuisses serrées l'une contre l'autre ou croisées, ou encore allongés sur leur lit, pour avoir la sensation du pipi coulant jusqu'en bas des pieds, ou stagnant sous les fesses.
Une envie soulagée d'un seul trait (comme une éjaculation) n'amène pas le même plaisir que des jets de petites quantités (rappelant l'orgasme féminin à répétition). Pour d'autres encore, un certain travestisme est indispensable et l'imagination en ce domaine est inépuisable. Certains apprécient d'enfiler des slips de femmes (voire de véritables garnitures périodiques) ou une jupe et des collants, pour effectuer leur miction (en se persuadant que c'est la femme qu'ils ont vu sur le bord de la route ou ailleurs qui fait pipi dans sa culotte). Un certain pourcentage des adeptes du pipi-culotte associera cette pratique à d'autre "phobies" imaginatives (curieusement, le terme de "philie" qui serait pourtant plus approprié est rarement utilisé par les gens concernés). Celles-ci les déviant carrément vers des pratiques confinant au sadomasochisme : comme recevoir la fessée sur une culotte mouillée, ou se faire carrément fouetter ou sodomiser durant la miction.
Chez la femme, cette attirance de miction volontaire dans sa culotte est certainement moins développée. Mais nombre d'entre elles, qui n'auraient jamais eu l'idée de mouiller délibérément leur petite culotte, l'accepteront plus ou moins facilement par amour ou complicité avec le ou la partenaire d'élection. Certaines en garderont ensuite l'habitude, en y trouvant même une excitation certaine, jusqu'alors inconnue. Soyons clairs, nous ne parlons pas ici des occasions "involontaires" que connaissent certaines femmes, prédestinées à de tels écarts par leur morphologie génito-urinaire, pouvant aller jusqu'à l'incontinence légère lors de fous-rires ou d'éternuements ni du curieux phénomène dit de « la femme-fontaine ».
Ces dernières se livreront d'autant plus facilement aux plaisirs humides qu'elles trouveront l'occasion belle de se libérer ainsi d'un complexe du à cette petite mais très gênante infirmité.
Les fervents des pratiques de groupe organiseront même de véritables "pipi-parties" où se rencontreront les amateurs des plaisirs humides décrits ci-dessus. Si les amateurs des pratiques ondinistes et des jeux de pipi ne sont pas forcément des fétichistes acharnés du caoutchouc ou du plastique, ces matières se retrouvent très souvent, par leurs qualités mêmes, associées à ce "sport complet".
Si certains associent le caoutchouc avec le plaisir de la miction sans entrave, nus ou dans leurs vêtements et sous-vêtements habituels, d'autres ne font que choisir dans la gamme des articles d'hygiène imperméables ceux qui limiteront les dégâts en protégeant meubles, vêtements ou literie de l'humidité et de la souillure. Aussi les spécialistes du pipi au lit ou les amateurs de "douche dorée" adopteront facilement l'alèze (absorbante ou imperméable), la housse de plastique ou même la literie complète en caoutchouc ou en latex (draps, traversin et taies d'oreiller).
Quant aux adeptes du pipi-culotte, nous les retrouverons souvent équipés de sous-vêtements étanches, par exemple : culottes, slips, panties, bermudas en caoutchouc ou en plastique, garnis ou non de couches ou de serviettes absorbantes. Ces derniers équipements sont très appréciés des "bébéphiles" qui y voient un moyen visible d'assumer et d'exhiber la "régression" infantile recherchée. Cette panoplie est également utilisée par les enfants, les adolescents ou les adultes atteints d'énurésie (pipi-au-lit) ou d'incontinence d'urine. Infirmité qui, pour nombre d'entre eux, associée au port de couches, de langes et de moyens de protection imperméables, finit, une fois la gêne voire l’humiliation de devoir les porter à un âge avancé, par amener un certain plaisir sensuel ; voire des sensations véritablement érotiques dues à l'écoulement ou la stagnation de l'urine, en particulier dans la ouate, le caoutchouc ou le plastique, ainsi qu’au frôlement de leurs parties intimes contre les parois humidifiées de leur attirail.
Comme nous l'avons indiqué, les amateurs de plaisirs humides les plus hardis vont jusqu'à organiser de véritables "surprises-parties" où des invités et des couples rivalisent par la description de leurs fantasmes et leurs techniques personnelles de participation aux "jeux de pipi" en commun. C'est le cas notamment de la fameuse "douche dorée" (golden-down en anglais) : une "victime" désignée se laisse arroser par son ou ses partenaires. Le pipi-culottisme occupe dans ces jeux une place de choix, l'effet de transparence du plastique ou du latex très fin des culottes, panties ou combinaisons dont sont revêtus les participants apportent une forte contribution à l'appétit sexuel de ceux qui ont des tendances exhibitionnistes ou voyeuristes. L'odeur d'urine, concentrée par le plastique, le latex ou le caoutchouc, provoque aussi un éveil particulier chez les "renifleurs".
Enfin, la techniques dite "des vases communicants" (pipi dans la couche ou la culotte du voisin ou de la voisine) permet des variations à l'infini, chacun se libérant suivant ses goûts soit debout en écartant les élastiques autour des cuisses ou l'entrejambes, ou assis ou couché en distendant la ceinture (pour les slips ou pantalons fermés) ou encore en dégrafant les pressions, les "zips" ou les "velcros" du panneau de devant pour les véritables couches-culottes ou les combinaisons intégrales.