Mon mari est présent, il reste assis sur sa chaise, et ne pose aucunes questions inutiles au médecin, et à la fin de la consultation, nous sommes informés en même temps par le médecin de son diagnostique si le besoin en est.
Nous sommes effectivement sur un site ou beaucoup mélangent réalités et fantasmes à propos du domaine médical et il est bien compliqué de déterminer la part des choses!
Je ne suis pas dans le fantasme quand j'évoque l'accompagnement d'un patient par son conjoint à une consultation réelle et pas imaginaire car j'exerce moi même une profession de santé. Je parle réellement du code de déontologie ou du code de la santé publique qui introduisent la notion de secret professionnel entre le patient et le médecin. A ce que j'analyse, @caoledel vous n'êtes pas dans l'incapacité de comprendre et d'expliquer à votre mari les choses qu'un médecin vous aura dites dans le secret de son bureau et c'est votre droit et votre liberté. Je m'en tiens au fait et pas au fantasme! Votre médecin devrait pourtant respecter ces grands principes mais en aucun cas se laisser dicter sa conduite par le patient vis à vis du secret! Le corps et tout ce qui s'y rapporte est dans la sphère de l'intime et du secret par principe comprenez le bien! Et ce même avec votre conjoint qui dort dans le même lit que vous! Et bien le médecin respecte cela par principe dans l'exercice de son métier dans la notion de secret absolu entre vous et lui. Le secret est même du au mineurs (pour la mère qui voudrait accompagner sa fille adolescente par exemple...pour répondre à @alterego2 )
Code de déontologie médicale Article 4 (article R.4127-4 du code de la santé publique)
Le secret professionnel, institué dans l'intérêt des patients, s'impose à tout médecin dans les conditions établies par la loi.
Le secret couvre tout ce qui est venu à la connaissance du médecin dans l'exercice de sa profession, c'est-à-dire non seulement ce qui lui a été confié, mais aussi ce qu'il a vu, entendu ou compris.
Code de la santé publique - Article L.1110-4
En cas de diagnostic ou de pronostic grave, le secret médical ne s’oppose pas à ce que la famille, les proches de la personne malade ou la personne de confiance définie à l’article L.1111-6 reçoivent les informations nécessaires destinées à leur permettre d’apporter un soutien direct à celles-ci sauf opposition de sa part. Seul un médecin est habilité à délivrer, ou à faire délivrer sous sa responsabilité, ces informations.
Code pénal - Article 226-13 :
La révélation d'une information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire soit par état ou par profession, soit en raison d'une fonction ou d'une mission temporaire, est punie d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende.
Garanti en France par le code de la santé publique et le code pénal, le secret médical est un droit du patient (intérêt privé) mais aussi un devoir de tout médecin (intérêt public). Le secret médical est absolu, opposable à tous les tiers, portant sur tout ce dont le médecin a eu connaissance à l'occasion des soins.
Le secret n'est pas la «propriété du malade». Il n'est pas non plus la «propriété du médecin» et encore moins celle du corps médical. Le secret n'appartient à personne, le médecin n'en est que le dépositaire et ne peut se permettre aucune divulgation en dehors des cas où la loi l'oblige, l'autorise ou le laisse libre de donner certains renseignements
Le principe du secret professionnel est parfois en conflit avec d'autres principes et d'autres intérêts. L'étendue et le caractère absolu du secret médical sont mis en cause quand il constitue un obstacle à la manifestation de la vérité dans certaines affaires judiciaires, qu'il rend plus difficile l'application des lois sociales ou bien entrave la juste évaluation d'un dommage par une compagnie d'assurances.
Certaines difficultés peuvent être résolues par la remise d'un certificat par le médecin à l'intéressé. Mais le patient n'a pas toujours une parfaite connaissance de ce dont il va autoriser la révélation et il n'est pas admissible qu’il soit mis en demeure de délier le médecin du secret.
On soutient parfois que c'est l'intérêt du patient qui peut dicter la conduite du médecin. Cependant, il ne peut s'agir que d'intérêt légitime et le médecin ne doit pas se laisser entraîner dans une complicité de revendications illégitimes.
Certes, le respect du secret médical ne doit pas être poussé jusqu'à l'absurde. Le médecin ne doit pas refuser des explications à la famille. Dans certains cas, son silence porterait préjudice au patient.