Du temps du service militaire, il y avait plein de traditions plus ou moins respectées selon les régiments et les dates d'incorporation. Pour ma part, j'ai "profité" d'une de ces traditions lors de mon arrivée au régiment d'artillerie de Mülheim (Allemagne) après avoir passé l'école d'application de Draguignan et gagné mes galons d'aspirant. On nous avait pourtant prévenu auparavant que nous allions être chambrés. Mais je dois avouer que je n'avais alors rien vu venir.
C'était donc fin des années 80, j'avais 23ans, et tout fier d'être reçu par le commandant de la batterie que je devais intégrer. J'avais alors mis ma tenue de sortie, chemise, cravate et képi. Après un entretien d'usage, le commandant m'informe que cette première journée, je la consacrerai à mon installation et la réception de mon paquetage. Un jeune sous-officier est chargé de me guider pendant cette journée et me présenter à tous les gradés que je serais amené à côtoyer pendant la suite de mon service militaire. Le commandant m'invite donc à suivre le sous-officier pour déposer mes affaires dans ma nouvelle chambre et me donne rendez-vous en fin de journée pour un pot de bienvenue au mess des officiers. Après avoir découvert ma chambre (rien que pour moi!) et déposé mes affaires, je devais aller voir le fourrier pour récupérer l'ensemble de mes affaires militaires. En tant qu'aspirant, j'évitais la cohue des intégrations de masse, et j'avais même le privilège d'avoir des habits tout neufs. L'adjudant-chef, responsable fourrier, m'invitait cependant à mettre de suite la tenue de sport en vue de l'examen obligatoire d'incorporation. Je me mis donc en slip pour m'habiller avec un tee shirt bleu, le survêtement complet bleu et les baskets blanches. Je mis toutes mes affaires dans un sac marin. Le MDL (Maréchal des logis) qui me guidait allait se charger de me déposer mon sac dans ma chambre pendant que j'allais à l'infirmerie pour la visite médicale.
J'entre donc dans au rez-de-chaussée du bâtiment situé juste en face de ma batterie. J'ouvre la première porte. Un aspirant du service de médecine des armées me reçoit. Il est en blouse blanche.
- Salut collègue!
Il me tutoie immédiatement et m'informe du déroulement de l'examen qui doit durer un bon quart d'heure. j'ai droit à un questionnaire sur mes éventuels problèmes de santé. Il m'informe également, à ma stupéfaction, que depuis 3 mois, une épidémie sévit dans plusieurs régiments de l'est de de la France et d'Allemagne, et que je devrai passer des examens complémentaires pour être sur de ne pas être un vecteur contaminant. Cette maladie très contagieuse toucherait en majorité les jeunes de moins de 30 ans et est décelable visuellement par examen et tests sur les organes génitaux.
- Allez, c'est pas tout ça! alors on va y aller. Je te laisse entrer dans la cabine, tu te déshabilles. et c'est parti pour l'auscultation.
Je me dirige donc vers une porte, je découvre un petit sas avec une chaise, un crochet mural.
Intrigué par cette épidémie dont je n'avais jamais entendu parler, je m'inquiétais de devoir me retrouver entièrement nu pour cet examen. Ayant déjà vécu d'autres examens à l'armée, et devant toujours garder le sous-vêtement, je retirais donc mes affaires de sports, les chaussettes et ne gardais que mon slip blanc. J'ouvrais à nouveau la porte, et découvrais le médecin qui m'avait accueilli accompagné par un autre militaire en treillis. J'ai compris qu'il était chargé de renseigner le dossier médical pendant mon examen. Je passais successivement sous la toise, sur la balance, puis allongé pour la prise de tension, et la suite de l'auscultation.
-Bien, on va passer aux tests pour vérifier que tu n'es pas atteint de brachiolite (c'est le nom de cette "terrible maladie contagieuse"). Je vais procéder à un examen visuel et t'appliquer un révélateur qui devra agir quelques minutes. Tu devras passer à côté dans la salle de radio pour révéler le test. Alors, tu retires déjà ton slip....
Ce que je craignais arriva. Je me relevai de la table, tournai le dos aux deux militaires et retirai le slip. Je me rassis au bord de la table cachant mon sexe tant bien que mal. L'aspirant médecin m'invita à m'allonger, laisser les bras le long du corps. C'était une situation très humiliante, entièrement nu, devant ces deux militaires. Le médecin enfila des gants en latex et commença à me tâter les testicules, puis le pénis, en prenant soin de le décalotter plusieurs fois. Ça n'a pas raté, je sentais un début d'érection incontrôlé. L'humiliation était alors extrême. Le médecin déboucha un petit flacon, et à l'aide d'une pipette pris quelques gouttes d'un liquide bleu vif. Il me badigeonna le pénis décalotté en veillant qu'il soit entièrement bleu de la base jusqu'au méat. D'un doigt, il maintenait mon pénis à la verticale pendant le séchage pour éviter de me tâcher le bas du ventre.
- Encore une ou deux minutes, et on pourra passer à côté pour la radio.
Comment vous expliquer ma situation ? J'étais allongé tout nu, le pénis en semi-érection entièrement peint en bleu et j'avais un doigt qui me chatouillait l'extrémité du gland.
- Voilà, c'est bon. On peut passer à côté.
Je me relevai, et je suivis le médecin vers une porte qu'il ouvra. J'entrais après lui, toujours nu dans une pièce toute noire. Le médecin referma la porte derrière moi, m'invita à avancer pendant qu'il cherchait la commande d'éclairage. J'entendis quelques murmures. Je n'ai pas eu le temps de réaliser que la lumière surgit.
Je vis en face de moi une dizaine de militaires (presque tous des aspirants, quelques lieutenants et.... le commandant!) m'applaudir et chanter un hymne plutôt grivois et terminé par un : "Bienvenue au 34 Bleu Bite!"
C'est seulement là que j'ai compris mon bizutage. Je peux vous garantir qu'à ce moment, on voudrait être n'importe où, mais pas ici! Ensuite, j'ai eu droit à un pot d'accueil, moi toujours tout nu, quelques séances de photos pour alimenter le livre d'or des bizuts. J'ai appris plus tard que tous les aspirants avaient dû passer par cette tradition, et je dois avouer que j'ai plus tard participé au bizutage de ceux qui m'ont suivi.
Enfin, pour tout vous avouer, une grande partie de ce récit est réel, je vous laisse deviner ce que j'ai fantasmé....