La Directrice de L'Institut Ospif
Episode 36: "Aime-moi... quand même" (première partie)
"La dernière au kiosque perd son dessert!" cria Marion et sans attendre la réponse de Sandra elle se mit à courir.
"Hé, attends-moi!"
Le kiosque se trouvait un peu en retrait, derrière les anciennes écuries.
C'était une rotonde surélevée, recouverte d'un toit en tuiles. Pour certaines occasions la Directrice y faisait donner des concerts en plein air, soit par des élèves, soit par des orchestres qu'elle invitait. Le reste du temps le kiosque était un endroit de rendez-vous rêvé: caché aux regards par une grande haie, les filles pouvaient y batifoler à loisirs. Il y avait même une petite
pièce sous l'estrade; les filles de dernière année en avaient la clé et se la transmettaient d'année en année.
Depuis les vacances de Pâques Marion et Sandra étaient souvent ensemble, leur attirance semblait réciproque.
Ce mercredi après-midi, Marion n'y tenait plus et voulait profiter du beau temps pour être seule avec Sandra. La plupart des filles étaient aux terrains des sports, de l'autre côté des bâtiments, et on leur ficherait la paix.
Elles coururent comme si leurs vies en dépendaient. Marion, bien qu'athlétique, se fit dépasser par son amie, mieux entraînée.
Sandra grimpa les marches quatre à quatre et se retourna:
"Gagné! Tu me dois ton dessert!"
Marion grimpa sur l'estrade et fonça vers Sandra. Elle l'enlaça, et mue par son élan, la fit tournoyer dans une valse endiablée, chantonnant la musique de la Grande Valse Brillante de Chopin.
Sandra riait à gorge déployée: le rôle de gibier lui allait bien. Tous les soirs, dans le secret de son lit, elle avait rêvé que Marion lui déclare son amour. Sandra était bien trop timide pour cela.
Elles s'arrêtèrent, ivres d'avoir tourné trop vite, appuyées l'une contre l'autre pour ne pas tomber. On aurait dit deux ivrognesses titubantes.
Marion enfouit son visage dans les cheveux blonds de Sandra.
"Mmm, tu sens bon"
"Shampooing à la camomille" répondit Sandra, comme si elle racontait un grand secret. Sa voix rauque l'effraya. Elle en profita pour tourner la tête et enfouir à son tour son nez dans les cheveux de Marion, près de son oreille.
"Tu sens bon aussi" Discrètement elle se mit à mordiller l'oreille de son amie, la serrant fort dans ses bras pour prolonger ce moment délicieux. Ce geste tendre fût comme un signal.
Marion gémit et serra ses bras à son tour. Elle frissonnait, comme si son oreille était reliée directement à sa colonne vertébrale. Elle frotta sa joue contre la joue de Sandra, dans un lent mouvement de va et vient, se rapprochant petit à petit de sa bouche.
Doucement Sandra murmura "O temps, suspends ton vol!"
Comme réponse Marion la serra encore plus fort. Elle sentait la chaleur de son amie à travers sa blouse d'école.
Une seconde elles se regardèrent dans les yeux, puis leurs lèvres se trouvèrent, hésitantes d'abord, puis de plus en plus déchaînées.
Sandra mit ses mains sur les hanches de Marion, l'attirant contre elle par saccades, ponctuées de petits gémissements étouffés.
Leurs langues se mêlèrent, explorant chaque recoin de cette bouche encore inconnue.
Soudain Sandra se raidit. Pendant quelques secondes elles resta figée, s'arrêta même de respirer. Marion ouvrit les yeux et vit que Sandra avait pâli. Juste à ce moment-là, Sandra reprit ses mouvements passionnés et Marion oublia vite cet étrange incident. Elle laissa glisser ses bras le long des hanches de son amie puis, n'y tenant plus, elle s'écarta un peu pour avoir
plus de place et mit sa main sur le devant de la cuisse, dans une geste sans équivoque. Sandra se raidit à nouveau, essayant d'immobiliser les bras de Marion. Celle-ci crut à un jeu et chatouilla la cuisse, bougeant discrètement vers l'intérieur, entraînant la jupe. Son genou avança entre les genoux de Sandra. Ivre de désir sa main descendit sous l'ourlet de la jupe, puis remonta le long de la jambe. Embrassant Sandra de plus belle comme si c'était une manuvre de diversion, elle plaqua sa main sur l'entrejambe. Ce qu'elle sentait sous ses doigts n'était absolument pas à quoi elle s'attendait. Au lieu de la culotte, il y avait un gros paquet de tissu. Frustrée, elle retira la main. Elle interrompit son baiser et hors d'haleine dit:
"Pardon, j'savais pas que t'avais tes règles"
Sandra, pareillement hors d'haleine, cacha son visage dans le cou de son amie et répondit d'une toute petite voix:
"Je n'ai pas mes règles" Des larmes brillèrent dans ses yeux quand Marion la regarda.
"Mais alors? Qu'est-ce que?"
Sandra tourna la tête et lui murmura à l'oreille:
"Je t'aime Marion, je t'aime comme une dingue"
Marion la serra fort contre son coeur, là où elle sentait une chaleur grandissante.
"Je t'aime aussi plus que toi je suis au moins deux fois aussi dingue que toi"
Elles rirent doucement, elles venaient de clore un pacte, de se déclarer leur amour.
Le monde autour d'elles n'existait plus.
Elles se serrèrent de longues minutes, le visage enfoui dans les cheveux l'une de l'autre, oscillant doucement, gravant cet instant à jamais dans leurs coeurs.
Sandra prit la main de Marion et la remit sur son bas-ventre.
"Je dois savoir" murmura-t-elle.
Marion sentit un énorme paquet enveloppé de plastique entre les cuisses de son amie. Elle la regarda, une question muette dans ses yeux bleus.
"Pendant les vacances de Pâques j'ai eu une cystite. À cause de cela je ne me contrôle plus très bien"
Marion la regarda sans bien comprendre.
"Mais c'est passager a dit le docteur."
"Tu fais pipi dans ta culotte?"
Sandra la serrait de toutes ses forces:
"C'est pas grave, tu sais Et c'est pas contagieux"
Marion la serra contre elle.
"T'en fais pas, je ne t'aime pas moins tu sais" Sa main tâta prudemment l'épaisseur de cellulose. "C'est troublant. C'est une culotte étanche?" Elle appuya doucement dessus. C'était chaud et lourd. Elle souleva le paquet entre les cuisses, bien consciente qu'elle l'appuyait contre le sexe de son amie.
"Je je l'aurais enlevé si j'avais su qu'on viendrait ici Bien que "
Marion l'invita à continuer.
"Quand tu m'as embrassée, je j'ai euh" Elle était rouge comme une pivoine.
"Tu as fait pipi quand on s'embrassait?"
Marion ne savait pas bien ce qu'elle devait en penser. Elle ressentait un trouble, une sorte d'excitation confuse qui grandissait rapidement.
"Oui c'est comme ça chaque fois que que je suis euh troublée"
Marion la serra encore plus fort contre son cur. Elle était secrètement flattée que leur embrassade avait troublée Sandra autant qu'elle-même. Elle n'avait pas fait pipi, bien sûr, mais elle était sûre qu'elle devrait aussi changer de culotte avant le dîner. Il y a des vérités physiologiques qu'on ne peut pas ignorer.
"J'essaie de me contrôler, tu sais. Je te le jure. Mais je ne sens rien.
Soudain ça se met à couler et je ne peux rien faire, c'est affreux. J'ai cru que je n'oserais plus revenir à l'école comme ça. Puis la doctoresse a fait acheter ces ces"
"Ce plastique c'est une couche?"
Elle devina la réponse de son amie: "Une couche-culotte."
"D'habitude je mets une culotte de gym, comme ça, si jamais ma jupe se relève, on ne peut pas voir la couche-culotte. Mais cet après-midi, comme j'étais en retard, j'ai oublié."
Marion réfléchissait à toute vitesse, essayant d'assimiler tout ce que Sandra venait de lui dire. Sandra, son amour, était incontinente! Elle se jura de ne jamais employer ce mot qui devait sûrement blesser son amie.
Son premier mouvement de recul lui semblait maintenant ridicule. Sandra guérirait rapidement. Et puis cette incontinence passagère serait vite oubliée. Et même Marion laissa errer ses pensées sa main jouait toujours avec la couche-culotte... Soudain elle se rendit compte que Sandra gémit sous son massage par couche interposée. La couche était chaude et lourde - Sandra venait de lui avouer qu'elle avait fait pipi dedans, quand elles s'embrassaient Marion commença à avoir très chaud. Elle malaxa la couche de plus belle. Avec étonnement elle se rendit compte qu'elle était prodigieusement excitée. D'abord leur premier baiser, puis le corps chaud et souple contre le sien et maintenant cette couche gonflée qui lui donnait l'impression que Sandra avait un sexe énorme entre les cuisses.
Sandra pencha la tête pour regarder Marion dans les yeux.
"Tu m'aimes encore, dis?" Marion y vit une lueur de désespoir.
Elle couvrit le visage de son amie de petits baisers, entrecoupés de mots tendres:
"Oui je t'aime, je t'aime, je t'aime Non, c'est pas grave Au contraire C'est insolite Je je trouve ça même troublant"
Elle fit glisser son autre main en dessous de la jupe. A pleines mains elle tâta la couche-culotte, essayant de se représenter de quoi elle avait l'air.
Autour des cuisses il y avait des élastiques comme à une culotte normale, mais ceux-ci serraient plus fort. Les cuisses étaient humides le long des élastiques. La peau douce était brûlante. La culotte était entièrement recouverte de plastique et remontait haut sur le ventre de Sandra.
Marion ne comprenait pas bien son propre trouble. Elle respira bruyamment par le nez, sa bouche jouant à cache-cache avec la bouche de Sandra, pendant que ses mains exploraient les formes de la couche-culotte. Dans le dos, sur les fesses de Sandra il y avait comme une grosse plaque de cellulose; elle ne sentait même pas la raie des fesses. Soudain elle passa une main entre les cuisses, et l'autre main rejoignit la première par derrière. Prudemment elle tira vers elle, appuyant de plus en plus fort sur l'entrejambes de Sandra, la soulevant légèrement. L'effet ne se fit pas attendre. Sandra poussa un petit cri, serra le cou de Marion et gémit:
"Arrête, je ne sais plus me retenir Non, n'arrêtes pas, c'est divin, Marion, je t'aime, oh que c'est bon Oh Marion j'ai honte, j'ai tellement honte, mais c'est si bon Je t'aime Mmmmmm"
Marion se sentait planer, elle avait rarement été si excitée. Si le risque n'avait pas été si grand, elles auraient fait l'amour sur place.
Un instant, elle se détache d'elle-même, tant les sensations étaient fortes: elle se regardait comme si elle était sortie de son corps et se trouvait à quelques mètres du couple enlacé. Elle se vit, les mains enfouies sous la jupe de Sandra, lui malaxant l'entrejambes comme une malade. Puis la réalité fût à nouveau la plus forte et l'image disparut. Sa main remonta le long de la
couche jusqu'à ce qu'elle rencontre le ventre nu de Sandra. Sans hésiter elle redescendit, entre la couche et la peau. Sandra se creusa le ventre pour lui laisser le passage. Ses mains étaient plaquées sur les fesses de Marion, jouant avec les élastiques de la culotte, à travers la jupe, les tirant, puis les relâchant, ajoutant à l'excitation sexuelle de Marion.
Elles gémirent toutes les deux comme des biches blessées lorsque Marion atteignit le pubis trempé. Sandra crut défaillir. L'intérieur de la couche était horriblement chaud et humide. Marion s'attendait à un linge trempé mais apparemment la cellulose avait tout absorbé: le fin tissu intérieur était à peine humide, c'était la peau qui transpirait. Quand ses doigts écartèrent délicatement les lèvres, Sandra perdit encore quelques gouttes. Marion en fût tellement excitée qu'elle crut qu'elle aussi avait fait dans sa culotte.
Heureusement, si sa petite culotte était trempée, ce n'était pas à cause du pipi
A grande peine Marion se libéra de l'étreinte de Sandra:
"Sandra mon Amour on doit y aller je t'aime, Bon Dieu que je t'aime on doit être rentré à temps sinon"
Sandra sut qu'elle avait raison; si elles se faisaient punir, elles seraient séparées - il y aura bien quelqu'un pour aller raconter qu'elles formaient un couple et la Directrice n'hésiterait pas à les séparer, les empêchant de se voir.
"Ce soir je viendrai je t'aime viens, on doit rentrer"
"Tu m'aimeras quand même? Malgré la couche"
"On fera l'amour malgré la couche"
Collection "Entre filles..."