Christophe, jeune homme naïf
Les pensées de Cécile
Pendant la fin de semaine sans Christophe, Cécile eut le loisir de faire un peu le point sur sa relation avec Christophe.
Elle aimait ce garçon, c’est certain. De là à passer sa vie avec lui ? Pas forcément, mais en tout cas elle appréciait sa compagnie, elle avait confiance en lui.
Et le sexe ? De ce point de vue, elle admirait la transformation qui s’était faite en elle. Elle était passée en quelques mois d’une « taupine » un peu effacée, coincée, vivant chez ses parents et qui était un peu dégoûtée à l’écoute des vantardises de ses copains et copines, à une jeune femme épanouie, avec un fort joli partenaire, et qui osait ce qu’il n’y a pas si longtemps elle aurait qualifié de perversions ou bizarreries.
Certes, elle se masturbait auparavant et avait connu l’orgasme en solitaire, mais c’est Christophe qui lui avait fait connaître l’orgasme à deux ; et c’est lui qui lui avait fait connaître le plaisir du massage dans le vagin. Serait-ce ce fameux point G auquel on faisait parfois allusion ? En tout cas, il avait trouvé quelque chose. Quant à son passage de la verge depuis les fesses avec frottement sur la vulve et le clitoris, c’était une excellente idée. Ce garçon était inventif !
Côté inventivité… elle se disait qu’elle avait bien fait de s’attaquer au petit trou de son compagnon. Les allusions qu’elles avaient entendu au fait que les hommes, certains au moins, appréciaient être stimulés par l’anus étaient donc vraies ! Et puis, elle avait trouvé amusant de le traiter un peu en gros bébé avec le thermomètre et le suppositoire de paracétamol… quand on voit ce que les femmes doivent accepter de faire pour gérer leurs règles, n’était-il pas un peu ridicule de ne pas vouloir vérifier sa fièvre ?
Elle ne s’était toutefois pas attendue à ce qu’il demande de recevoir un doigt. Cela l’avait flattée, une telle confiance ; les garçons avaient tellement peur de tout ce qui « faisait pédé » ! Elle avait aimé le faire, elle avait trouvé intéressante la sensation de chaud autour de ses doigts. Christophe l’avait regardé avec une grande reconnaissance. Avait-elle le même regard quand il lui enfonçait le doigt dans son vagin alors qu’elle en avait envie ?
Elle avait peut-être été un peu loin avec le suppositoire de glycérine (sous un demi prétexte : avec un préservatif sur les doigts, les problèmes de saleté n’étaient pas si importants que cela). Cela l’avait amusée d’imposer ce petit gage au garçon. Elle se l’imagina aux toilettes, les boyaux stimulés par la glycérine, en train de faire sa crotte pour se préparer à recevoir ses doigts. Peut-être avait-elle de petits penchants sadiques ? Elle repoussa cette idée, qu’elle associait à des caricatures qu’elle avait vues de dames en cuir fouettant des messieurs. C’est juste que de temps en temps, elle aimait un peu embarrasser ce jeune homme qu’elle aimait beaucoup.
Elle revoyait sa verge. Cela avait été une découverte pour elle : c’est un merveilleux jouet. Elle aimait la tripoter pour la rendre dure, faire passer de l’état petite saucisse à bout rose à l’état gros mandrin. Elle aimait voir la verge en érection. Elle qui il n’y a pas si longtemps trouvait assez dégoûtante l’idée de la fellation, qu’elle associait à des pratiques pornographiques dégradantes, était maintenant une praticienne régulière : elle aimait le gros bonbon doux et lisse. Elle se demanda brièvement si cela aurait été différent si Christophe n’avait pas été circoncis (pauvre garçon !). Et cette verge lui faisait envie, elle la voulait dans son vagin ; mais elle lui faisait peur, aussi, elle sentait qu’elle allait être déchirée, au moins les premières fois. Et… elle avait peur de la grossesse.
Cécile prit conscience qu’une part de sa peur de la pénétration n’était pas tant liée à des difficultés physiologiques (avec un peu d’habitude, le doigt de Christophe pénétrait de plus en plus facilement) qu’à la peur de l’insémination, du préservatif qui fuit ou craque (elle avait entendu des histoires horribles). Elle se décida : examen gynécologique ou pas, elle se ferait prescrire la « pilule » pour être tranquille de ce côté.
Toute l'histoire est excellente.
Cette…
Très belle suite ! Bravo !