Christophe, jeune homme naïf
Cécile est frustrée
Cécile se sentait encore toute chose depuis qu’elle avait été sodomisée. Elle avait l’impression, absurde bien sûr, que les gens qu’elle rencontrait se disait « tiens, cette jeune femme se l’est prise dans le derrière ». « Enculée », comme on dit vulgairement…
Ce n’est pas qu’elle émettait un jugement moral quant à cet acte, mais que celui-ci, même dans son esprit qui s’était bien ouvert surtout depuis quelques mois, était associé à une idée de soumission, d’humiliation, de douleur. Pour la douleur, certes cela avait été un peu inconfortable, mais sans plus. Pour la soumission… c’est vrai qu’être à plat ventre, plaquée au lit, avec Christophe sur le dos, sa verge bien plantée, c’est une posture soumise ; mais après tout c’est bien le cas du « missionnaire », la position la plus classique pour le coït, celle que l’on imaginerait même ses parents pratiquer ? Quant à l’humiliation, c’est elle qui avait introduit dans les relations avec Christophe des petits jeux (le thermomètre, le suppositoire) autour de l’embarras des fonctions naturelles. Finalement, elle l’avait bien cherché…
Mais tout de même, dépucelée par-derrière ! Si on lui avait demandé il y a six ans, elle aurait vu la perte de sa virginité dans un cadre romantique, lumière tamisée, peut-être chandelles… Depuis elle était revenue de pareilles idées, toutefois le dépucelage par l’anus sur un lit de chambre d’étudiants, elle n’y aurait jamais pensé il y a quelques mois. Pour elle, les jeunes filles qui pratiquaient la sodomie, surtout sans pratiquer la pénétration vaginale, étaient des pauvres musulmanes ou autres qui voulaient préserver leur hymen pour complaire à des traditions dépassées ; et voici qu’elle-même avait fait pareil !
Qui plus est, et cela la troublait, elle avait jugé que ces jeunes filles qui se laissaient sodomiser le faisaient pour complaire à leur compagnon et n’en éprouvaient pas de plaisir. Or, malgré l’inconfort, elle avait retiré du plaisir de cet acte. Certes, elle préférait la masturbation, le cunnilingus ou le frottement de la verge sur sa vulve, actes que Christophe avait pu perfectionner ces derniers mois, mais il y avait quelque chose de particulier, d’intense, dans la sodomie. Elle avait envie de recommencer.
Comme le week-end précédent, elle se sentait frustrée. Elle voulait des rapports sexuels « normaux », sentir la verge de Christophe la remplir par les voies prévues pour. Malgré sa résolution, elle n’avait pas encore pris rendez-vous chez un gynécologue. Elle maudit son indécision.
Très belle histoire, très bien écrite.
Il faut prévoir une visite chez le gyné…