Les études de Marie-Jeanne
Apprentissage des soins
Marie-Jeanne rentra de ses cours certes un peu barbouillée, mais à peu près en forme. Le dîner fut plutôt enjoué. Elle aurait presque oublié qu’elle devait recevoir une leçon en matière de soins quand madame Granlean lui rappela
« Allez aux toilettes, ma fille, je vous montrerai ensuite comment vous soigner comme ça vous pourrez le faire toute seule quand vous en aurez besoin. »
Sortie des toilettes, Marie-Jeanne se rendit dans la salle de bains mais n’y trouva pas madame Granlean. « Pardon, je suis dans votre chambre. »
« Je voudrais déjà vous montrer comment vous prendre la température rectale toute seule.
— Mais madame, seule, je la prends dans la bouche.
— Taratata. La prise rectale est plus précise… Même si nous n’avons pas besoin de cette précision pour savoir si vous êtes malade ou non, elle pourra être utile pour certaines choses que j’ai encore à vous apprendre. Donc : baissez votre culotte… sortez le thermomètre et secouez-le pour le mettre vers 35°C, comme vous feriez pour une température orale… Ensuite, vous pouvez le lubrifier. La plupart des gens ne le font pas pour se prendre leur propre température, mais comme c’est la première fois nous le ferons… et puis de toute façon vous allez prendre un lavement après, vous serez déjà lubrifiée. Voilà, mettez-vous sur le côté… jambe du dessus un peu fléchie et derrière saillant… et enfoncez-le vous, sans mettre la partie épaisse. Et voilà ! Vous pourrez faire cela sous un drap ou une couverture, c’est plus confortable si vous êtes fiévreuse et aussi plus discret s’il y a de la compagnie. »
Marie-Jeanne tenait encore le thermomètre entre deux doigts.
« Si vous l’avez graissé c’est peut être plus prudent de le tenir entre deux doigts, mais normalement il n’y en a pas besoin. Si vous avez cependant peur qu’il ne ressorte vous pouvez, si vous le souhaiter, l’enfoncer plus… »
Marie-Jeanne bougeait légèrement l’engin dans son anus, ressentant ses mouvements.
« Ensuite, je vous ferai préparer et prendre votre purge. En attendant comptez trois minutes. Le minimum est une minute. »
Un silence suivit. Madame Granlean caressait doucement la joue de la malade. Celle-ci lui embrassa la main.
« Le temps est écoulé. »
Marie-Jeanne retira le thermomètre et le lut.
« 37,9°C !
— Encore élevé pour un matin, mais ça semble aller dans le bon sens. Maintenant nettoyez-le à l’alcool avec un coton. Attention aux draps, vous avez l’anus encore vaseliné. »
Marie-Jeanne s’exécuta, puis rangea le thermomètre.
« À la cuisine. »
Madame Granlean avait déjà mis de l’eau à chauffer sur le gaz.
« Préparons la camomille… mettez plusieurs sachets, il ne s’agit pas de faire pour deux tasses mais pour deux litres ! Là il y a moins d’eau mais nous l’étendrons avec de l’eau froide tout à l’heure. Maintenant à la salle de bains. »
Les deux femmes s’y rendirent.
« Sortez le bock. Vérifiez qu’il a bien la canule rectale en place.
— Il y en a une autre ?
— Nous verrons cela plus tard. Vérifiez que c’est bien celle que vous connaissez.
— C’est le cas.
— Fermez le robinet… sur ce modèle la petite manette doit être en travers du tuyau. Bien. Faites couler de l’eau dans la baignoire et ajustez la température jusqu’à ce qu’elle soit légèrement supérieure à celle de votre corps…
— Ça a l’air bon.
— Remplissez le bock.
— Jusqu’au bord ?
— Ou presque,. Il vaut mieux prévoir gros quitte à ne pas tout prendre… Maintenant, laissez la canule tomber dans la baignoire et ouvrez le robinet jusqu’à ce que l’eau jaillisse, cela chassera l’air du tuyau. Cela évitera de vous injecter de l’air… Voilà. Pour les lavements donnés à soi-même, on donne plusieurs positions possibles, dont assise sur les toilettes, mais je trouve cette position très inconfortable. Il faut aussi faire attention aux possibilités de fuites d’eau et de canule qui sort prématurément ; je ne recommande donc pas de le faire dans le lit. Le moins risqué est dans la baignoire ou, à défaut, sur le sol de la salle de bains. Posez le broc sur le bord de la baignoire, ici… Lubrifiez la canule… Déshabillez-vous donc complètement. »
La jeune femme retira sa chemise de nuit et apparut en tenue d’Ève.
« Allongez-vous sur le dos dans la baignoire et levez les cuisses en les écartant… Voilà. Prenez la canule et enfoncez-la. Très bien ! Maintenant ouvrez le robinet. Vous pouvez vous masser le ventre pour faciliter l’injection. Attention à ce que la canule ne s’échappe pas. »
C’est ainsi que Marie-Jeanne s’administra pour la première fois un lavement. Elle dut d’ailleurs remettre prestement la canule qui, trop bien lubrifiée, finissait par ressortir. C’était un peu inconfortable, comme d’habitude, mais pas douloureux.
« Très bien. Le bock est vide. Il peut être parfois difficile de se rendre compte si c’est le cas. Parfois il vaut mieux garder le lavement, notamment avec la camomille ou en cas de constipation opiniâtre, mais pour une purge ordinaire nul besoin de rester dans l’inconfort. Vous pouvez y aller. »
Marie-Jeanne se hâta, nue, vers les toilettes.
« Vous irez chercher la camomille quand vous serez sortie ! »
Marie-Jeanne s’exécuta et ramena la casserole odorante.
« Bien. Versez la camomille dans le bock, puis rajoutez de l’eau froide ou tiède. Essayez d’ajuster la température comme tout à l’heure… Chassez l’air du tuyau… Vaseline sur la canule… Et maintenant dans la baignoire ! »
Marie-Jeanne s’administra son lavement aux plantes médicinales.
« Le bock est vide, vous pouvez retirer la canule… Je vais nettoyer l’équipement. Celui lavement-là, vous allez le garder. Massez-vous le ventre si vous le voulez »
Marie-Jeanne restait dans la baignoire, jambes relevées.
« Comment vous sentez-vous ?
— Cela va mieux qu’hier. C’est efficace.
— Vous vous êtes lavée les mains ?
— Bien sûr, au petit lavabo des toilettes, pourquoi ?
— Ce matin vous me disiez que vous aimiez me montrer votre sexe ? »
Marie-Jeanne rougit d’un coup.
« Oui.
— Hé bien maintenant il me plairait que vous vous masturbiez devant moi.
— Madame ! Je n’oserais pas !
— Allez ma petite. J’aimerais vous voir en action. »
Marie-Jeanne, ne désirant pas frustrer une dame aussi aimable, se mit à s’astiquer. Par comparaison avec ce qu’elle aurait fait il y a quelques mois encore, elle hésitait moins à s’enfoncer un doigt dans le vagin, même si elle prenait garde à ne pas outrepasser l’hymen ; elle se tripotait les lèvres, mais le centre de son attention était son clitoris. Cela faisait tout de même bizarre de le faire avec une spectatrice attentive et avec deux litres de camomille dans le ventre. »
Sans doute en raison des circonstances inhabituelles et du regard posé sur elle, le plaisir fut lent à venir ; en revanche l’orgasme fut intense.
Madame Granlean eut un sourire très tendre.
« Merci, Marie-Jeanne. Je vais vous laisser. Quand vous en aurez assez, passez aux toilettes. »
Marie-Jeanne attendit d’avoir repris ses esprits, et encore un peu, avant d’aller expulser son lavement et uriner toute l’eau absorbée. Elle était fatiguée. Elle fit sa toilette, et fut vite endormie dans son lit.