Ca pique, saphique, c'est chic
Chapitre III : Mon nom est Rouge
Je fais tourner lentement les clefs dans la serrure, tout en tâchant d’ignorer la douleur de la lanière du sac qui me sciait l’épaule.
A peine entrée, j’entends la porte de la chambre de Méganne se fermer. Cela me fait tiquer. Elle ne l’a pas claquée...mais elle l’a fermée, ça c’est sur.
Posant les courses sur la table, je m’approche de sa porte et y frappe.
- Méganne ?
- Mon Dieu ! Je suis affreuse ! Affreuse ! Amélie, je suis affreuse !
Elle se met à sangloter. Je l’entends très clairement, ce qui me fait tambouriner carrément à la porte.
- Ouvre moi ! Méganne ouvres moi ! J’ai ramené des macarons pour te remonter le moral !
Je l’entends renifler et la porte s’ouvre. Timidement. Lentement. Comme si elle ne voulait pas s’exposer à la lumière du jour...
Et j’ai vite compris pourquoi : Le pauvre visage blanc comme une craie de Méganne était constellés de petits boutons rouges, alternés avec les perles de sueur qui dégouttait tant de sa peau que de ses boucles brunes.
- Oh mince !
Je vois ses lèvres trembler tandis qu’elle fond en larmes.
- J’ai chaud j’ai froid, ca gratte...et je suis affreuse !
Elle pose sa tête sur mon épaule et je la prends dans mes bras, la berçant comme une enfant…..Je dépose un doux baiser sur son front, que je sens toujours bien chaud.
J’aime son parfum : elle mettait une eau de toilette florale et sucrée, qui s’accordait bien avec son teint – habituellement – rouge et frais. Son visage, bien que pâle, demeurait rebondi, avec malgré sa fièvre et sa faiblesse...elle m’excitait. J’avais envie de la dorloter, de la chouchouter, de m’occuper d’elle. Je la serre tendrement dans mes bras.
- Ca gratte ! Amélie ça me pique partout !
Je caresse tendrement ses épaules dénudées couvertes de boutons. Je n’étais pas experte en médecine car je n’ai fais que la première année mais mes cours de sémiologie me revenaient en tête.
Les boutons tenaient plus de la tâche rouge comme une marque de rouge à lèvres que de la papule, le petit bouton en relief qui avait le plus de risques d’infections. Les papules ne devaient arriver que dans quelques jours….
- Tu as de la crème quelque part ? De la Nivéa ? Ou une autre crème apaisante.
Me prenant la main, elle m’entraine dans la salle de bains ou elle tire d’un meuble un grand tube de crème.
Mon attention délaissa un instant ses cuisses magnifiques au profit de la baignoire. Hélas pas suffisament grande pour que nous y rentrions tous les deux mais…..
- Ou alors un bain apaisant ? Cela devrait calmer tes démangeaisons...et ta nervosité.
Elle sourit, légèrment amusée.
- Et après on dit que les avocates sont déconnectées de la réalité !
Elle allume le chauffage électrique, en tournant le termostat se trouvant à proximité du sol. Je pouvais ainsi contempler a loisir ses fesses : rebondies, fermes, la peau masquée par une petite culotte en fausse dentelle élastique noire, j’avais apprécié d’y passer mes mains. Toute entière à la manipulation des robinets aux fins de trouver le bon équilibre entre chaud et froid, je ne pouvais pas aller déposer au creux de ses reins un des délicats baisers que j’affectionnais de lui donner. Dieu qu’elle était magnifique cette fille ! Je n’en revenais pas ! Toujours pas ! Mon regard lubrique parcourait ses courbes affriolantes, rêvant à la prochaine fois ou je les lui écarterai de mes mains enflammées.
Ayant fini de s’atteler au chauffage, elle se retourne. Toujours vêtue de sa nuisette crème (Quand l’avait elle revêtue ? Je l’ignore...et j’avais qu’une envie ! La lui enlever ! ), elle me fixa avec un pauvre sourire pâle, tout en se démangeant nerveusement les bras. J’arrive près d’elle presque en courant
- Eh ! Tu sais bien qu’on a pas le droit de se gratter avec la varicelle ! Ca va finir par s’infecter.
Tout en lui disant ses mots, je plaque mes mains sur ses poignets pour l’empêcher de se gratter. Ce geste fait étirer son sourire tandis que je lui vole en baiser. Malade ou pas, sses lèvres m’attirent toujours…….
- Oh merde !
Elle plonge presque comme un rugbyman sur les robinets pour les fermer. Ouf ! L’inondation est évitée ! Enfin...l’inondation de la salle de bain bien sûr….
Je plonge doucement une main dans la petite baignoire : la température de l’eau me semble convenable. J’aide alors ma belle amante a se défaire de sa nuisette et de sa culotte. Nous sommes toutes les deux prises d’une chaleur ardente, elle de part sa fièvre et moi de part ma libido. Maitrise toi, Amélie ! Maitrise toi !
La prenant par le bras, je l’aide a rentrer dans la baignoire. Ses pieds, fins, pénètrent la petite couche de mousse, amenant son ventre à portée de mes lèvres. Je trouve un espace non boutonneux et j’y dépose un baiser. Puis un autre, avant qu’elle ne s’allonge entièrement.
- Ahhh !!!!
Sous l’effet de l’eau tiède, elle se détend. Je vois ses traits se dérider et elle s’apaise visiblement. Ses yeux verts ne finissent pas de m’hypnotiser tandis que d’une petite main mutine, je me mets à caresser tendrement ses seins, couverts de mousse. Je sens que sous mes caresses , ils se durcissent..toute à mes caresses, je ne sais si ce sont des boutons ou un de ses mamelons que je touche mais peu m’importe, je sens que les caresses permettent de l’aider a se détendre.
- Je te mérite pas dans ma vie, Amélie !
Je l’embrasse tendrement sur les lèvres, une ses seules parties de son corps divin a ne pas être couvert de mousse et de savon.
Nous nous regardons ainsi, ivres d’amour, elle dans son bain moi a son chevet, pendant quelques dizaines de minutes. Puis, je sens que l’eau se refroidir petit à petit. Il était temps de sortir ma pauvre malade.
- Allez hop ! On va te remettre au lit, beauté !
Elle s’accroche presque à mon cou pour pouvoir sortir de la baignoire. Je tire sur mes genoux pour l’aider a se relever tandis qu’elle retire la petite cordelette de métal retenant le bouchon d’évacuation de la baignoire. Alors qu’elle se rince avec la douchette, chassant de sa peau soyeuse toutes les particules de mousses, je ne peut m’empêcher d’accompagner le ruissellement de l’eau par quelques coups de langues slalomant sur son ventre et son Mont de Venus.
- Va plutôt me chercher une serviette éponge si’il te plait, m’intime t-elle d’une voix douce. Dans le meuble, troisième tiroir.
Serviable, j’obéis. Le tissu frotte doucement les boutons, arrachant à Méganne quelques cris poussifs mais je la serre dans mes bras, passant mes mains autour de ses hanches pour l’accompagner dans sa chambre. Le lit est encore défait mais cela n’empêche pas Méganne de s’y allonger avec délices. Elle était magnifique, apaisée...J’avais une envie folle de la masser mais...je n’osais pas lui demander. Par contre un acte me semblait nécessaire.
- Meg’...il faut encore prendre ta température.
Elle fait la moue et proteste
- Mais je me sens bien ! Le bain m’a apaisé !
Je place un doigt sur ses lèvres, doigt qu’elle fait mine de mordre d’un grand sourire
- Tatatata ! Ordre du docteur ! Allez , ouvre la bouche.
Elle obéit, tandis que le thermomètre au gallium rejoint son emplacement naturel...la langue.
Dieu que j’aurais aimer faire visiter par l’instrument son petit trou...Ma langue aurait retrouvé ses quartiers sur les bords de son sexe gourmand. Mais je sens ma belle amante épuisée et loin de vouloir batifoler…..
Mais je demeure presque abrutie devant l’oscillation du thermometre sortant de la bouche de Méganne. Avec les boutons qui marquaient son visage j’étais de plus en plus excitée..;et frustrée de ne pouvoir assouvir mes pulsions. Méganne ;..Méganne, je te désire !
Je l’embrasse sur son front tout chaud.
- Je t’aime.
Elle sourit doucement. Le thermomètre achève son travail.
- 38.2°C...cela baisse !
- Grâce à toi mon Amélie. Tu ferais un bon docteur.
- En droit sans doute
Nous riâmes et je me blottis contre elle, plus amoureuse que jamais !
Bravo pour cette histoire.