Ca pique, saphique, c'est chic

Chapitre V - Surinfection

Pour éviter la contagion, j’ai pris le parti de dormir sur le canapé. Les vacances étaient entamées pour deux mois , j’avais donc tout le temps de m’occuper de Méganne..et je venais a peine de me réveiller que j’entendis un hurlement étranglé venant de sa chambre.

D’un bon, j’accours et allume la lumière.

Méganne était dans une nuisette magnifique...mais ce que je voyais douchait toute envie de folies sous la couette.

Ma bien aimée, les cheveux en bataille mordait le coussin pour réprimer sa douleur : les boutons qui parcouraient sa magnifique peau suppuraient, rendant sa peau à vif.

- J’ai mal ! Amélie ça brûle partout !

Sa peau soyeuse s’est couverte d’une sueur abondante qui trempait les draps et je vois son pauvre corps, rouge comme une orange sanguine pelée. Méganne tremble de partout et semblait très agitée.

Par réflexe, je pose ma main sur son front...et la retire rapidement surprise par la chaleur que j’y trouvais.

- Mon Dieu !

Agrippant le thermomètre rectal j’essaye de viser son petit trou offert mais les soubresauts de son agitation m’empêchaient de viser correctement. J’essaye de la calmer en posant une main douce sur son épaule mais toucher son épaule ou sa chute de reins lui arrachaient des hurlements à se casser les cordes vocales...mais ce que je savais c’est que sa température était montée en flèche.

Je file dans la salle de bain et, avec la rapidité née de l’angoisse, je fais couler a grosses bulles de l’eau fraiche tout en essayant de faire abstraction des cris de ma Méghanne ! Espérons que les voisins ne vont pas se plaindre de tapage diurne !

La baignoire étant bien remplie, je cours chercher Méghanne

- Allez...viens mon coeur.

- Amélie...Amélie….halète Méganne, blanche comme un linge. Je vois ses yeux rouler dans leurs orbites.

D’un mouvement, j’enlève d’un coup la nuisette crème souillée. Méganne est dans son plus simple appareil, ses courbes sont parfaites mais brouillées par la suppuration de ses boutons et le rouge qui la pelait à vif.

Presque en la poussant : je la met dans la baignoire. Dans un bruit de glouglou, je l’entend respirer a grand coups, comme une noyée remontant à la surface.

- Je vais appeler un médecin !

Attrapant mon portable, je me dépêche d’appeler SOS Médecins a qui j’expose le cas : Jeune femme avec éruption totale...et forte température. Probable surinfection.

- La patiente a-elle des antécédents ou des facteurs de gravité ?

Je regarde Amélie. Son visage est blanc comme celui de Voldemort (le nez en plus) et je sens sa respiration se crisper. D’un signe de la tête elle fait « non ». Dans un coin de ma tête je suis soulagée de ne pas avoir a avouer ma légitime ignorance du dossier médical de….Etait ce mon coup d’un soir ? Ma petite amie ? Quelqun au milieu du gué (lol) menant de l’un a l’autre ?

- Non non, dis je à l’interlocutrice. Je lui ai passé une pommade pour apaiser ses démangeaisons mais elle n’a aucun antécédant grave….Mais si on se dépêche pas cela risque de changer….

- Ok je vous envoie un médecin. Remettez la malade au lit.

Je rappelle l’adresse et l’opératrice me promet une venue de médecin pour dans 10 minutes.

Je racroche.

- Méganne...Allez viens.

Je passe mes bras sous ses aisselles pour la porter quasiment sur mon dos. Cahin-cas, je transporte ma malade adorée, brûlante, vers son lit.

Sa respiration se fait de plus en plus régulière : le bain l’a encore apaisée mais n’a néamoins pas calmé, semble il, la surinfection. Je glisse les jambes, fines et rougies, de Méganne sous les couvertures.

- Ahhh. Enlève moi ça ! Enlève moi ça !

Elle désigne d’un geste tremblant les draps et couvertures qui dovient lui irriter la peau. J’obéis, exposant à l’air ses pieds que j’adorais embrasser. Mais à l’instant présent, ils battaient l’air convulsivement. Comme un courant électrique, les convulsions agitaient le corps magnifique de mon amante. Celle-ci ouvrit de grands yeux écarquillés

- Ahh ! Des cafards ! Des cafards ! Partout ! Ahhh !

Elle essaya de sortir du lit mais je l’y maintins, en larmes.

- Chérie ! Méganne ! C’est moi ! Amélie ! Méganne !

Elle hurle, son corps ondulant nerveusement, me permettant d’admirer ses seins, ses fesses, ses cuisses. J’avais une envie ardente de la prendre dans mes bras, de la serrer contre moi pour la calmer mais son état était trop inquiétant. Elle était totalement délirante et je n’avais pas de thermomètre à infrarouge pour mesurer l’importance de sa fièvre….Mais le moindre toucher non seulement lui arrachait des cris de douleurs, mais couvrait mes mains de sueur abondante et d’humeurs de surinfection.

La sonette retentit : J’y cours pour ouvrir au médecin. Celui-ci est un jeune homme athlétique.

- Oh Docteur ! Venez vite !

Je n’ai même pas le temps de lui dire bonjour...que je l’entraine à grands pas vers la chambre.

Je vois Méghanne en train de se battre debout, en hurlant contre d’invisibles ennemis.

- Barrez vous ! Barrez vous sales bêtes !

D’un échange de regard, le médecin m’invite à agir :A deux, nous nous efforçons de maintenir Méghanne sur le lit tandis que le médecin tire de sa serviette de cuir de quoi faire une injection.

Toute entière à tenter de calmer Méghanne, je caresse ses épaules et embrasse son cou dans un espoir vain qu’elle se raccroche à la réalité. Mes mains parcourent son front brûlant alors que je tente d ‘ignorer ses cris, redoublés par l’injection que le médecin lui fit dans les fesses.

Petit à petit je vois son agitation se réduire. Je vois le calmant faire son effet et je prends dans mes bras ma pauvre martyrisée.

- Méghanne...Méghanne….

Sentant son coeur battre, je mets ma tête contre ses seins généreux et la serre contre moi tandis qu’elle plonge dans les brumes de l’inconscience….Je goute à sa peau, a ses mamelons, a la moindre parcelle de son corps que mes lèvres peuvent attraper…

-Le valium va la calmer mais Il faut l’hospitaliser...j’appelle une ambulance.

La décision sentencieuse du médecin était sans appel...et de toute façon vu l’état de Méganne, je n’allais pas m’y opposer...

- Méganne...Méganne mon amour...reste avec moi ! Reste avec moi…..

La nuit se trouve déchirée par la sirène de l’ambulance….

Comments

clyso Il ya 3 ans