J'étais allongée dans un lit d'hôpital, encore un peu dans les vappes à cause des médicaments assommants qu'on m'avait donné plus tôt dans la soirée.

A côté de moi, dans l'autre lit, une autre jeune femme de mon âge était également sous sa couverture. Deux infirmières vinrent l'emmener vers 21h hors de la chambre, probablement pour une opération ou un examen. Me retrouvant ainsi seule, j'éteignis ma lampe de chevet et décidai de m'endormir.

Une secousse me sortit de mon sommeil. Encore un peu endormie, je jetai un rapide coup d'oeil au réveil : 22h15. Je constatai que la lumière était allumée. Un homme vêtu en blanc me secouait l'épaule pour me réveiller.

Je me frottai les yeux pour reprendre mes esprits.

-Je viens juste effectuer un petit contrôle, fit l'infirmier. Je n'en ai que pour quelques minutes et puis vous pourrez vous rendormir.

Levant sa main de mon épaule, il souleva ma couverture. Je fus un peu surprise car je ne portais que mon t-shirt et une culotte pour dormir.

-Il va falloir remonter votre haut, fit-il en commençant à remonter mon t-shirt.

Comprenant qu'il voulait utiliser son stéthoscope, je l'aidai et remontai mon t-shirt jusqu'au-dessus de ma poitrine.

Ce ne fut pas une sonde froide, mais sa main qui se posa sur un de mes seins. Il le prit entre ses doigts et le palpa ainsi un moment.

-C'est bon, pas de gêne particulière ? Demanda-t-il.

-Oui, ça va, répondis-je, un peu surprise par son geste.

Il retira sa main.

-Ok. Maintenant, retournez-vous. Je dois vous mettre un suppositoire.

Il me coucha sur le côté, dos à lui, et eut le temps d'attraper le haut de ma culotte avant que je comprenne le sens de sa dernière phrase.

Le mot "suppositoire" résonnait en écho dans ma tête, comme une alarme. Je pris immédiatement conscience de ce que cela impliquait.

Quand je sentis l'arrière de ma culotte se baisser au niveau de mes cuisses, j'eus le réflexe de vouloir m'avancer pour me protéger.

-C'est pourquoi ? Demandai-je rapidement.

-Ne vous inquiétez pas, fit-il. C'est pour mieux dormir, ça ne va prendre que quelques secondes.

Sur ce, l'infirmier reposa sa main sur ma fesse et la souleva assez pour dégager mon anus.

Le coeur battant, je laissai ma tête retomber sur mon oreiller et attendis qu'il fasse son travail. Je ne tarda pas à sentir son doigt pousser sur mon trou de balle, puis finalement y rentrer un bon coup pour y loger le suppositoire, avant de ressortir aussitôt.

Après ça, il remonta ma culotte, remit ma couverture et me souhaita une bonne nuit. Il éteignit la lampe de chevet, puis quitta la chambre.

Un peu perturbée par ce qu'il venait de se passer, je mis une bonne heure avant de réussir à me rendormir de nouveau.

Le lendemain, quand je me réveillai et qu'un autre infirmier m'apporta mon petit-déjeuner, je finis par oser lui demander pourquoi j'avais dû recevoir un suppositoire pour m'endormir.

Il sembla un peu étonné de ma question.

-Pardon ? Demanda-t-il.

Je lui expliquai brièvement la scène, épargnant le plus de détails possible. Après mon explication, il eut un petit sourire, et me répondit simplement :

-Non, vous avez dû rêver. Il n'y avait que moi et ma collègue cette nuit, et vous n'avez pas reçu de suppositoire à ma connaissance.

Depuis ce jour, je garde en tête cette aventure insolite, où un imposteur est venu me plotter les seins et me mettre un doigt dans le cul durant mon séjour à l'hôpital, en se faisant passer pour un aide-soignant. Assez bizarre comme histoire, mais ça me fait plutôt sourire quand j'y repense.