Vues: 857 Created: 2012.09.21 Mis à jour: 2012.09.21

Consultation en CMS

Consultation en CMS

Consultation en CMS

Comme je l'ai dit à plusieurs reprises, je souffre, car c'est une souffrance, de temps à autre et surtout par grosses chaleurs, d'irritations entre les jambes et autour des bourses. Ma peau, à cet endroit, rougit, et des boursouflures apparaîssent, qui me démangent, jusqu'à ce que du sang suinte. A de nombreuses reprises, j'ai consulté, soit des généralistes, soit des dermatologues pour ce problème.

Les maux s'estompent mais reviennent, quelques semaines après la fin du traitement.

Je me déplace souvent, dans le cadre de ma profession, et, je marche beaucoup, parfois entre deux stations de métro, ou pour éviter une correspondance. Surtout quand il fait beau.

Avec la chaleur de la fin de cet été, j'ai fait une rechute. Ma peau a rougit, gonflé, et m'a fait très mal. Je n'arrivais plus à marcher, sinon avec les... jambes écartées et à dormir à poil, pour laisser la peau respirer pendant la nuit.

Au détour de mes visites à domicile, me voyant souffrir l'enfer, un ami me conseil de me rendre au CMS (Centre Médico Social)proche de l'endroit où je me trouvais. Je pouvais être reçu tout de suite et sans rendez-vous.

J'ai fait comprendre à mon ami que je n'aimais pas trop les CMS, que c'était du travail à la chaine, que les médecins qui s'y trouvent ne sont pas toujours à la hauteur...

Mon ami me rassure et m'affirme que ce CMS, où il est lui-même suivit, n'est pas comme les autres. Les médecins y font fait leur preuve, exercent dans leur cabinet privé ou dans un hôpital.

- Tu verras, finit-il par me dire : tu ne seras pas déçu.

Me rangeant à ses arguments, je finis mon travail et je me dirige vers ce CMS, où les médecins reçoivent jusqu'à 19 h. Et, lorsque j'arrive, il n'est que 16 h. J'ai donc du temps devant moi. Le fait que nous soyons encore en août, laisse entrevoir l'idée que je ne vais pas attendre longtemps.

A l'entrée, je fais enregistrer mon dossier. Etant nouveau dans ce CMS, n'étant jamais allé en consultation, mon dossier informatique est créé sur l'heure. Puis, la réceptionniste qui m'a reçu me remet un bon de circulation (c'est le nom du papier que j'ai en main) et me dit de monter attendre en salle d'attente au 2ème étage, face à la porte n° 20.

C'est ce que je fais et je me rends au 2ème étage, à pieds, évitant l'ascenseur, claustrophobie oblige.

C'est vrai qu'assez vite, la porte 20 s'ouvre et un médecin, en blouse blanche, m'appelle et me fait entrer dans son cabinet, dont il ferme la porte derrière moi. Il me fait asseoire face à lui, et son bureau nous sépare. Le médecin est un homme, âgé, il me semble. Il a les cheveux blancs et des lunettes qui lui descendent sur le nez.

Je lui explique ce qui m'arrive et ce pourquoi je suis là, un peu troublé quand même par le fait que je vais devoir me mettre nu.

Arriva ce qui devait arriver : le médecin me demande de me défaire du bas et de lui montrer mes lésions.

Je commence à me défaire de mes vêtements du haut, mais le médecin m'arrête, me disant que c'est inutile.

OK, je défais mon jean, mais je ne le descends pas complètement, le médecin une nouvelle fois stoppant mon geste.

Le jean sur les genoux, il me fait assoire sur la table d'examen, tout en posant mes pieds sur l'escabeau. Et, une fois le médecin près de moi, après avoir mis des gants, il me fait comprendre (mais je m'en doutais) de baisser mon slip. Ce que je fais avec courage.

Mais je me demande comment le médecin a pu voir ce que j'avais ! j'ai descendu mon slip à peine plus bas qu'il ne le fallait, je n'ai même pas écarté les jambes. Le médecin a juste pris le tout en sa main gantée, a soulevé un peu les bourses et a vu les parties atteintes.

Aussitôt, il me dit :

- Ne bougez pas ! je crois qu'un dermatologue sera plus utile que moi. Je vais vois s'il est là !

Il retrouve son bureau et passe un coup de fil à un confrère, tout en me regardant. Puis il m'annonce :

- C'est super ! le dermato va venir vous examiner, c'est plus sûr.

Trois secondes plus tard, on toque à la porte. Un autre homme, en blouse blanche fait son apparition et il se présente à moi en sa qualité de dermatologue. Les deux médecins, très brièvement, échangent leurs point de vue en jargon médical, auquel je ne comprends rien.

Le dermatologue est un homme un peu plus jeune que le généraliste. Il est grand de taille et, s'approchant de moi, me dit :

- Déshabillez-vous, monsieur. Je vais vous examiner.

J'avais déjà mon appareil génital à l'air depuis un moment.

Le dermato insista :

- Retirez tout, monsieur, c'est important pour moi.

Et me voilà en quelques secondes, entièrement nu, étendu sur la table d'examen, jambes et bras écartés ! Je ne m'attendais pas du tout à cette situation.

Le dermato, rapidement, m'examine. Je l'informe que je suis suivi dans ce domaine par un dermato en un autre lieu, mais ce dermato fait la sourde oreille et fait comme si je n'avais rien dit.

Il observe et prend en ses mains, non gantées, mes parties et les regarde sous toutes les coutures. Il conforte un peu plus le diagnostic du généraliste, mais il préfère me donner un traitement différent.

Les médecins se félicitent entre eux, ils se tutoient, d'ailleurs.

Avant de finir, le dermato me demande de me retourner : il va examiner mon dos.

Quand je me retourne, toujours allongé sur la table, je sens la main parcourir mes cheveux, ma nuque et descendre le long de la colonne vertébrale. Puis, assez fortement, je sens sa main écarter mes fesses. Par réflexe, je me contracte. Le dermato me donne une petite claque en me disant :

- Laissez-vous aller, c'est presque fini !

Je me suis détendu, et j'entends le dermato affirmer :

- Eh bien, monsieur ! vous avez des hémorroïdes ! Faut pas laisser trainer ça !

J'ai été surpris de la constatation du dermato. Je n'ai pas de problèmes à ce niveau ! Où a-t'il été cherché ça ?

- Vous avez de la chance qu'on soit en août, monsieur et qu'il n'y ait pas grand monde. Voulez-vous qu'on vous appelle notre gastro-entérologue ?

Face à mon hésitation, le généraliste a insisté :

- Vous n'êtes pas obligé, c'est pour vous... Mais ne revenez pas dans quelques jours pour vous plaindre !

J'ai accepté.

Et le généraliste reprend son téléphone et appelle son confrère, qui n'est pas disponible tout de suite.

Je reste donc à poil, encore 10 minutes, mais, entretemps, le dermato est parti pour ses consultations.

Le gasto-entérolgue arrive, et c'est une femme. Elle se présente à moi et le généraliste lui explique mon cas.

Allongé sur le ventre, elle examine mon ventre, tapote par ci, par là, me trouve de l'aérophagie, juge que mon transit n'est pas correct (?).

Puis, sachant pour quoi elle a été mandée, elle me fait mettre à 4 pattes, et écartant mes fesses, constate effectivement le début naissant d'une crise hémmoroïdaire.

Je me rhabille enfin et je quitte ce lieu avec... 4 ordonnances : une établie par le généraliste, une par le dermato et deux par la gastro-entéro, qui, outre des suppo, m'a demandé de faire faire une écho de l'abdomen.

Aussi, je me pose la question depuis ce jour : cherche-t'on vraiement à soigner les malades dans les CMS ou bien ne s'agit-il que de faire du chiffre, du rendement ?

Et comme par hasard, ma mutuelle n'était pas reconnu dans ce CMS ! Comme par hasard aussi, la borne vitale était... en panne !

Ce qui fait que j'ai du m'acquitter des trois consultations en un seul jour. On m'a fait une feuille de soins, comme avant !

Et qui dit feuille de soins, dit 3 semaines à un mois pour le remboursement !

Je suis sorti de là écoeuré. Je n'ai pas appliqué les traitements que l'on m'a prescrit, ni fait faire l'échographie : j'attends le retour de ma généraliste pour lui montrer tout ça.

D'ailleurs, elle m'a déjà engueulé pour m'être fait soigner dans un CMS particulier !