Vues: 1292 Created: 2009.03.18 Mis à jour: 2009.03.18

Chaste et heureuse soumission

Chaste et heureuse soumission

Témoignage d’un passionné

L’expérience est bien réelle mais la belle s’en est allée en 2008.

Totalement polyvalent et bi, aujourd’hui j’ai l’immense chance de vivre avec Maîtresse Marie qui nous switchons quand l’envie nous vient….

Avant propos

Ce document est un témoignage explicatif et non romancé qui aborde en profondeur ce qui est vécu lors un rapport réel de domination soumission dans un couple puis le port d’un dispositif de chasteté masculin porté 24/24. Il décrit le bonheur éprouvé mais également les sensations, les émotions, le quotidien, les inconvénients et l’impact psychologique de cette relation d’amour aussi forte que particulière. Ce n’est en aucun cas une histoire érotique ni les fantasmes d’un internaute mais bien un témoignage explicatif car ce que j’ai découvert et ce que je vie a bouleversé ma vision de cette façon d’aimer.

Si j’ai éprouvé le besoin de le partager c’est pour que le regard négatif que l’on peut avoir sur ce que les véritables acteurs vivent et décrivent soit compris. C’est un peu comme si j’avais envie de crier : « Oui, cela existe, oui c’est fabuleux, non, ils ne sont pas fous, ils sont simplement heureux » !

Notre histoire

Il y a des années que je sais ce qu'est l'amour avec un grand A, mais cette année et au fil du temps merveilleux que je passe avec ma maîtresse d’amour, j'ai appris qu'il y a encore plus fort : l’appartenance ! Aimer au point de se donner totalement et appartenir à sa maitresse d'amour dépasse tout ce que l'on peut imaginer de la logique et du raisonnable.

Notre relation a débuté de la façon la plus classique, puis, las de vivre mes attirances vers le BDSM en solitaire, par le biais du net puis par intermittence comme j’ai pu le faire par le passé, à 44 ans j’ai pris le risque d’annoncer la couleur dès le début de notre relation. Et là, la chance m’a sourit : la belle en question, dénommée Véronique, était ouverte d’esprits mais également curieuse des choses du sexe tout en ayant en elle une âme de dominatrice non révélée. Elle n’a pas apprécié deux choses, ma bisexualité passée et ma pratique quotidienne de l’onanisme qui la gênait dans le sens « tromperie » mais lui rappelait surtout de mauvais souvenirs d’enfance. Lorsque je lui ai dévoilé que par curiosité je m’étais offert une cage de chasteté, elle y a naturellement mais sans réel plaisir trouvé le moyen de s’assurer que je ne lui fasse plus d’infidélité solitaire. Si les débuts de notre relation ont été houleux, deux caractères dominants ensembles….., avec le temps et beaucoup de discutions, Véronique a commencé à apprécier ce moyen de contrôler ma sexualité tout en découvrant les avantages de ce don d’amour. En une semaine, elle en est devenue complètement accro et me demande de porter ma cage de chasteté en permanence, rares sont les moments de libération. Aujourd’hui, si nous ne l’avions pas il lui manquerait vraiment quelque chose. Une fois, la cage s’est cassée, Véronique était réellement très affectée. Ma priorité a été de la réparer puis d’en chercher une autre pour qu’elle ait une roue de secours.

De mon côté, « jouer » BDSM 24/24 par le biais de la cage de chasteté m’a simplement amusé au début, avant de devenir quelque chose de bien plus fort dans ma vie et dans notre vie qu’un simple jeu érotique. Je vais essayer de vous décrire, tout ce que représente pour moi le port d’une cage de chasteté avec le côté sensuel, le don d’amour que cela représente mais également les inconvénients et l’impact psychologique que cela peut avoir.

Avant d’en venir au côté cérébral, il me semble logique de commencer par ce que l’on éprouve physiquement pour vous permettre de comprendre l’impact qu’il y a sur le plan psychologique. Sous une cage de chasteté, on éprouve souvent un immense besoin de se toucher voire de se branler en se demandant s’il existe une solution pour se soulager. Le mot soulager est vraiment à prendre au sens « soulagement/ ouf » Il y a des moments où vous êtes dans un état second tant le besoin physique est irrépressible, votre tête est chaude, toute la surface de votre peau est érogène, vous feriez n’importe quoi, du plus débile au meilleurs. Vous êtes vraiment comme une chatte en chaleur qui se frotte au sol sauf que vous ne miaulez pas. Cette comparaison avec une chatte en chaleur n’est pas une vulgaire description croyez-moi, il m’est personnellement arrivé de gesticuler sur ma chaise ou de me frotter à Madame la nuit puis sur le matelas après m’être fait « remballer » pour l’avoir réveillée ou lui avoir fait mal avec le cadenas qui dépasse.

A certains moments de la journée ou de la nuit, vous ressentez fréquemment une forme de pré-jouissance sans pouvoir vous soulager. Pour peu que quelque chose vous excite c’est pire, c’est comme si vous étiez à un doigt de la jouissance sans jamais y parvenir. A cet instant tout devient érotisant, un courant d’air sur votre peau peut vous encenser. C’est tellement bon et fort que vous en arrivez à faire bouger votre sexe emprisonné tout en sachant que cela ne sert à rien. Et si par aventure vous sentez qu’il vous est éventuellement possible d’éjaculer, vous hésitez, car vous ne savez plus si vous allez le faire et rompre le charme de cette contrainte ou de ce don que vous faite à l’être aimé.

Cet état de manque et de pré-jouissance est sublime et pervers à la fois. Il m’arrive fréquemment d’avoir envie de câliner Madame mais en espérant, tout en le redoutant presque, qu’elle m’accorde le droit de jouir parce qu’une jouissance ne dure que quelques secondes alors que les effets de la pré-jouissance peut durer des heures. Je sais que cela peut paraitre débile mais c’est pourtant ainsi.

Ce don d’amour et les plaisirs éprouvés ont toutefois quelques inconvénients car d’un truc en plastique entre les jambes pince la peau, arrache quelques poils et fait un peu mal parfois lorsque vous marchez, montez des escaliers ou conduisez. A cela se rajoute que la mobilité est affectée pour l’effort et que votre sexe et vos testicules se rappellent à vous-même quand vous ne le souhaitez pas la journée comme la nuit. Question hygiène, c’est très moyen et uriner débout est difficile. La nuit, c’est un peu inconfortable et l’érection du matin devient vite incommodante car compressée et un peu douloureuse pour les testicules.

Psychologiquement, de la chasteté volontaire sous la forme d’un don d’amour à la soumission il n’y a qu’un pas. Si dans l’absolu il est toujours possible de couper une cage de chasteté, le fait que l’être aimé contrôle votre sexualité vous place sous sa coupe, vous éprouvez l’envie pour ne pas dire le besoin de lui être agréable, de la caresser, de la toucher, de vous occuper d’elle et surtout, qu’elle s’occupe de vous ! Toutes les attentions et caresses qu’elle peut vous faire sont prises comme un véritable cadeau d’amour et si par aventure pour cause de fatigue ou de préoccupations elle ne vous en accorde pas, vous êtes malheureux comme un chien en cage. Vous en arrivez presque à attendre qu’elle vous demande de la servir, de faire le ménage ou de vous punir.

Psychologiquement, de la chasteté volontaire au masochisme il n’y a également qu’un pas. Pour peu que vous éprouviez quelques attirances pour le dolorisme érotique, vos capacités d’acceptation de la douleur se décuplent, la fessée, même sévère, génère d’agréables sensations. Pour peu que la montée en douleur* soit bien gérée, vous avez un peu mal certes, mais qu’est-ce que c’est bon. De fait, l’adition de la chasteté, de la soumission et du masochisme génère l’acceptation pour ne pas dire l’envie d’être physiquement puni. Ma dernière fessée d’encagé était sévère et pour que Véronique ne s’arrête pas parce que sa main la brûlait, je suis allé lui chercher une spatule en bois.

La montée en douleur*

La douleur érotique pour être agréable doit être progressive. Si la progression est lente et adaptée, il est possible d’atteindre ce que l’on appelle le « subespace ». Le subespace est un état particulier dans lequel le sujet éprouve tellement de plaisir dans la douleur qu’il n’est plus capable de dire « Stop ». J’ai vu en club des choses totalement impensables où le soi-disant sadique devait refuser de poursuivre et ce malgré les demandes de leurs soi-disant victimes. Personnellement, par deux fois, je me suis réellement perdu dans le « subespace et si mes bourreaux n’avaient pas décidé qu’il était prudent pour ma santé d’interrompre, je crois que je me serais laissé blesser pour avoir plus de plaisir.

Psychologiquement et affectivement, notre amour n’a jamais été aussi fort. Au début de ce texte, j’écrivais qu’aimer au point de se donner totalement et appartenir à sa maitresse d'amour dépasse tout ce que l'on peut imaginer de la logique et du raisonnable. Ce que j’éprouve pour Véronique est plus fort que l’amour, je ne trouve pas les mots pour le décrire. Ce que nous vivons est totalement fou et ce que je ressens est inimaginable. J’éprouve un plaisir fou à être son jouet d’amour, à porter pour elle une cage de chasteté, à être son jouet d’amour. Avec elle, je n’ai plus de pudeur, de secret et presque plus de limite. J’ai également découvert qu’être une bonne Maîtresse d’amour est difficile parce que le maso soumis que je suis devenu a de gros et perpétuels besoins d’attentions. J’en deviens jaloux du temps qu’elle peut passer sans moi avec d’autres que moi et ce que ce soit au téléphone ou physiquement au sens conventionnel, professionnel. Dernièrement, j’ai cru comprendre à tord que Véronique ne me désirait plus. Pendant une paire d’heures qui a précédé une discussion, j’étais totalement perdu et cassé, comme vide de l’intérieur. Même les larmes ne me venaient plus. Si j’ai déjà connu par le passé les souffrances de la séparation, je comprends maintenant la souffrance psychologique que doivent éprouver les « chiens sans collier ». Un chien sans collier » est bien plus qu’un homme abandonné par sa femme, cela doit être horrible à vivre.

Et là, après ces quelques mots qui n’affichent comme prétention que d’être un simple témoignage pour dire aux lecteurs « ne jugez plus sans savoir, oui cette forme de bonheur existe», je vais aller réveiller ma douce moitié avec un petit café sucré et remué. Elle me retirera mon collier de chien que les enfants ne comprendraient pas, nous nous ferons un petit bisou d’amour et le soleil illuminera ma journée.

TSM

Comments

crespin Il ya 10 ans  
slavius75 Il ya 15 ans