Voici une nouvelle histoire. Ce n'est pour l'instant qu'un début : la pose du décor. Pas encore de scène très excitante donc !

Mélanie se réveilla avec la tête un peu lourde. Elle cligna plusieurs fois des yeux pour s'habituer à la lumière ambiante, et constata qu'elle n'avait aucune idée de où elle se trouvait. C'était une petite salle très impersonnelle, aux murs blancs. Il y avait une table vide, ainsi qu'une sorte de machine ressemblant à une grosse imprimante. En observant ce décor, Mélanie se rendit compte que quelque chose entravait le mouvement de ses mains. Elle découvrit alors avec surprise celles-ci menottées l'une à l'autre, devant elle.

-Bonjour, lança une voix d'homme. Vous êtes réveillée ?

Mélanie sursauta. Elle ne s'attendait pas à être en compagnie de quelqu'un d'autre dans cette pièce. Elle tourna alors la tête et remarqua dans un angle un jeune homme. Comme elle, les mains de celui-ci étaient menottées à l'avant. Mais il semblait assez calme et détendu.

-Qu'est-ce qu'on fout ici ? Demanda Mélanie. Pourquoi on est menottés ?

L'homme ne répondit d'abord rien. Il se redressa de la chaise sur laquelle il était installé pour se lever.

-A vrai dire, je n'en sais pas plus que vous. Je me suis réveillé dans cette pièce il y a une vingtaine de minutes, mais vous dormiez sur votre chaise.

Mélanie se leva à son tour et entreprit d'étudier la pièce aussi.

-Il faut qu'on essaye de sortir d'ici, fit-elle.

Elle lista rapidement ce qui se trouvait dans la pièce : les deux chaises sur lesquelles ils s'étaient réveillés, une table, sur laquelle se trouvait une paire de ciseaux, et cette grosse machine qui était pourvue d'une assez grande ouverture dans laquelle on ne voyait rien. Sur le mur, il y avait un écran, et au-dessus, une caméra qui couvrait la pièce. Un témoin lumineux rouge semblait indiquer qu'elle fonctionnait.

-Quelqu'un nous observe par cette caméra, commenta Mélanie à haute voix.

L'homme, lui, s'était dirigé vers l'unique porte de la pièce. Bien sûr, celle-ci était verrouillée et semblait trop solide pour tenter de la forcer.

-En tout cas, on dirait qu'on est coincé ici, répondit l'homme.

Après avoir rigoureusement inspecté chaque recoin de la pièce, les deux se réinstallèrent sur les deux chaises.

Comme ils ne pouvaient rien faire, ils décidèrent de faire connaissance.

-Au fait, moi c'est Julien, lança l'homme. Et vous ?

-Mélanie. On peut peut-être se tutoyer ?

Il hocha la tête.

-Tu te rappelle de quelque chose, avant ? Demanda-t-il.

-Non, rien du tout. Et toi ?

-Pas la moindre idée. J'allais me rendre à mon boulot. Je suis infirmier à l'hôpital. On a dû m'emmener ici à mon insu. Tu fais quoi, toi, dans la vie ?

-Je suis hôtesse d'accueil, répondit Mélanie. Dans une grosse boîte.

C'est alors que l'écran s'alluma et attira à tout les deux leur attention. Du texte défila alors lentement à l'écran.

"Bienvenu dans le jeu ! Vous avez été sélectionnés pour participer à cette session !"

-C'est quoi cette connerie, commenta Mélanie.

"Maintenant que vous avez fait connaissance, vous allez pouvoir découvrir le règlement du jeu."

Les phrases s'affichèrent les une après les autres à l'écran.

"Un défi va vous être lancé. Vous avez exactement deux heures pour le réussir. Si vous triomphez, vous gagnerez chacun 5000€. Dans le cas contraire, vous repartirez sans rien."

"Votre défi : débarrassez-vous de vos vêtements, et jetez-les dans le broyeur présent dans la pièce."

Les chiffres "01h59min59s" s'affichèrent alors au centre de l'écran et le compte-à-rebours silencieux commença.

-C'est quoi ce délire ? Lança Mélanie, sans vraiment attendre de réponse.

-Au moins, on sait ce que c'est que cette machine, lança Julien. A en croire le message, c'est un broyeur. On a bien fait de ne pas mettre les mains dans cette ouverture !