Vues: 686 Created: 2018.04.20 Mis à jour: 2018.04.20

Une mauvaise chute

Une mauvaise chute

Début mars dernier, j'ai fait une mauvaise chute, pas très loin de chez moi. Il neigeait, certes, mais je n'ai pas glissé sur du verglas ou de la neige ou un obstacle quelconque... Je suis tombé de tout mon long, brusquement, soudainement... Un médecin, quelques jours plus tard, me dira que j'ai eu une brusque chute de tension, un genre de mini-syncope... Cela s'est passé un vendredi, en fin d'après-midi.

Je tombe, mais je réussis à me relever quelques secondes plus tard. J'ai mal partout. Je suis tombé en biais, et c'est tout le côté gauche qui a morflé. Bras, jambes, côtes... Heureusement qu'il faisait froid : mon manteau, mon pull et autres vêtements d'hiver ont amorti quelque peu la chute.

Je retrouve mes esprits, je rentre chez moi, les douleurs s'estompent, mais je passe une très mauvaise nuit. Je me réveille au milieu de la nuit, je me suis fais mal en changeant de position, en dormant, et je crie de douleur. Je finis ma nuit sur un canapé, assis.

Le lendemain est un samedi. Ça va mieux. Je me remets tout doucement et je vaque à mes occupations du week-end. Mais en fin de journée, les douleurs reviennent, plus fortes que celles de ce matin ou d'hier soir. Appeler un service d'urgence, c'est hors de question, car, me disent-ils, ils sont débordés.

Je me résous à me rendre aux urgences de l'hôpital, privé, proche de chez moi. Il n'est pas loin de 20 h, c'est samedi soir, je sais que je vais attendre longtemps, mais je n'ai pas trop le choix.

Arrivé sur place, la petite salle d'attente qui compte tout au plus, une quinzaine de chaises, est pleine. Des enfants surtout qui crient, hurlent, gigotent dans tous les sens. A vue d’œil, en comptant les parents, je pense qu'il y 8 à 10 personnes avant moi. Au secrétariat, après avoir dit pourquoi je venais, je présente ma carte vitale.. et je n'ai plus qu'à attendre.

Au bout de 10 minutes, une infirmière m'appelle et m'invite à la suivre dans une pièce aveugle, qu'elle referme à clés, sur elle et moi. Elle me pose des questions sur mon poids, taille... me prend la tension et me pique au bout du doigt pour avoir un échantillon de sang aux fins de savoir si j'ai du diabète ou pas. Puis, elle me libère et me prie de retourner attendre dans la salle dédiée à cela.

Une interne se charge d'appeler les patients, et elle le fait quatre par quatre, c'est à dire que 4 personnes sont appelées en même temps. J'en conclus qu'il doit y avoir 4 box de réception. Quand mon tour arrivera, je me rendrai compte que je ne me suis pas trompé.

Entre temps, le public accueilli est renouvelé. Ceux qui ont été vus par le médecin, sortent par une autre porte. Des sièges se libèrent, ce qui me permet enfin de m'asseoir. Les places libres sont vite réoccupées par d'autres arrivées. Mon nom est appelé vers 22 h 30 (alors que je suis là depuis 20 h environs). L'interne me fait entrer, avec 3 autres personnes, dans un box, chacun le sien, sans autre consigne que d'attendre le médecin.

Dans cette petite pièce où je me trouve, il n'y a rien d'autre qu'une table d'examen recouverte du rouleau de papier, un tabouret, des meubles de rangement et du matériel médical. Que dois-je faire ? Rester habillé, me déshabiller ? M'allonger sur le lit ? On ne m'a rien dit, ni l'interne, ni la secrétaire. Je n'ose pas sortir de on box pour aller voir les autres patients proches du mien... Ils sont peut-être à poil ou presque...

Quelques instants plus tard, j'entends la voix du médecin, un homme dans l'un des box à côtés. J'essaie d'aller à sa rencontre, lui demander s'il faut se préparer... Mais je ne le fais pas, je n'ose pas sortir de mon box.

Je choisis de rester habillé, et je m'assieds sur le siège, mais j'ai mal au dos, quand je me lève, quand je m’assois... Rester debout m'est également difficile. La douleur se propage dans le bas du ventre, dans les bourses et au niveau des jambes... J'ai du mal à respirer, à tousser... Éternuer est un supplice, j'ai l'impression à chaque fois, que la peau de mon dos s'arrache... J'ai l'impression de m'être cassé ou fêlé une ou plusieurs côtes...C'est ce que je dis au médecin quand il vient me voir vers 23 h 45. C'est un jeune interne qui m'examine, mais qui ne me demande de ne retirer que mon pull, un polaire assez épais, vu qu'il faisait froid à cette période. Il pose ses mains ça ou là sur mon dos recouvert d'un débardeur et me fait faire quelques flexions. Du fait que ce médecin est un homme, j'ose lui dire que j'ai mal dans les bourses, du fait de ma position lorsque je suis tombé.

Le médecin arrête là ses introspections et n'ira pas plus loin. Il ne m'examinera pas plus. Il me demande de me diriger vers l'accueil pour me remettre deux ordonnances. Il ne peut pas me faire des radios ici même, dans cet hôpital, car le service radiologie est fermé à cette heure. Il me prescrit des médicaments pour atténuer la douleur. Mais il ne pense pas que j'aie les côtes cassées ou fêlées. Je savais que j'allais attendre plus longtemps que la durée de la visite elle-même (moins de deux minutes), et je suis reparti de là sans réponse à mes interrogations.

Le week-end passe, je n'ai pas eu d'arrêt de travail. Effectivement, la radio ne montre pas de cassure de côtes. C'est uniquement musculaire. Le traitement va faire son effet, sauf que je ne supporte pas les produits, qui me font mal au ventre à me tordre de douleurs.

Trois à quatre jours plus tard, j'ai toujours aussi mal. Je ne peux pas tousser, alors que j'ai mal à la gorge. Je n'arrive pas à roter non plus, et encore moins à éternuer... Ces gestes de la vie quotidienne me font hurler de douleur. Je bloque la toux et je comprime les éternuements quand je les sens venir. Cela m'est très pénible, et, une fois, au bureau, j'ai eu tellement mal en éternuant, et j'ai tellement hurlé, que mes collègues voulaient appeler les services de secours. J'ai refusé, et j'ai repris mes esprits peu après.

Pas loin de mon lieu de travail, se trouve un cabinet médical, dont le médecin est un urgentiste, connu dans le secteur. Je prends rendez-vous avec lui, mais ce n'est pas lui qui me reçoit. C'est une interne, ma foi jeune, jolie blonde aux yeux bleus...

Quand elle vient me chercher dans la salle d'attente, je suis un peu troublé par son apparence. Je pensais avoir affaire à un médecin homme, et me voilà devant une jeune femme ! Je suis tellement ému que je n'arrive pas à m'expliquer. Elle me calme, me rassure et je lui raconte toute l'histoire, la même qu'à l'autre urgentiste de l'hôpital. Je ne lui parle qu'à mots couverts de mes douleurs dans les bourses, lui expliquant que si j'ai eu mal quelques heures après la chute, maintenant, ça va beaucoup mieux. J'ai mal, mais pas constamment à cet endroit.

Contrairement au premier urgentiste, Vanessa (c'est le prénom - changé - de cette jeune interne) me demande de me défaire des vêtements du haut et de m'allonger sur la table. Pour moi, c'est pénible : j'ai depuis quelques jours en plus, mal au bras gauche, et cela m'est difficile de m'habiller ou de me déshabiller. Vanessa me dit de prendre mon temps, qu'elle n'attend personne après moi... Je parviens à faire ce que m'a dit le médecin, qui m'examine d'abord en prenant ma tension, fortement élevée (près de 18 ). Elle met cela sur le compte du stress, pourquoi pas ? Stressé, je le suis en effet. Puis, me faisant asseoir sur la table, elle tapote mon dos, et me pince là où j'ai mal. Elle fait la même chose quand je me rallonge, me pince le dos au niveau des reins, la poitrine et le bas du ventre, juste au dessus de la ceinture. J'ai ouvert mon pantalon pour qu'elle examine aussi, à sa demande, le bas du bas du ventre. Auparavant, je lui ai présenté les radios que le premier urgentiste m'avait donné de faire.

Vanessa confirme le diagnostic : il n'y a rien de cassé, rien de fêlé. Ce ne sont que des douleurs musculaires. Tout va rentrer dans l'ordre dans 5 à 6 semaines. Elle m'a demandé d'arrêter le traitement qui m'a causé des problèmes d'estomac et l'a remplacé par quelque chose d'autre, de plus soft.

Elle retourne à son bureau, derrière son écran et moi, je descends de la table pour me rhabiller. Puis elle me dit :

- Vous m'avez parlé de douleurs dans les bourses ? Vous avez encore mal ? Vous voulez que je regarde ?

Je ne savais pas quoi répondre. Je voulais et je ne voulais pas à la fois... Le premier urgentiste ne l'a pas fait alors que c'était tout frais. Et elle, elle me demande ça ? Comme pour m'encourager, elle ajouta :

- C'est pour vous, pour être plus sûr...

J'avais repris ma place, face à elle et j'ai accepté. Je me suis levé et j'ai baissé mon pantalon et mon boxer. Mais Vanessa m'a dit de revenir m'allonger sur la table, ce sera plus facile pour m'examiner et plus confortable. Et m'a recommandé qu'en cas de douleur en bas, ce n'est pas bien de mettre des boxers, mais plutôt des slips.

C'est bon à savoir.

Je suis resté un bon moment, nu du nombril jusqu'à mi-cuisses, car Vanessa cherchait des gants qu'elle ne trouvait pas. 5 à 10 minutes se sont écoulées et moi, pendant ce temps, j'avais mes parties découvertes. J'ai bien aimé m'exhiber comme ça, malgré mon côté assez prude et pudique. Quand elle a enfin trouvé une paire de gants, elle est venue examiner mes bourses. Comme j'étais bien. Elle a bien touché, palpé, soupesé l'appareil génital.... si bien que j'ai éjaculé, quelques gouttes, mais éjaculé quand même. Je m'en suis excusé, et sa réponse fut :

- Pas de soucis.

Et elle a continué son examen, précis, minutieux, quelques secondes encore. Toujours aussi agréable. Un vrai moment de bien-être !

Là aussi, rien de cassé, rien de méchant. Ce sont des douleurs qui vont s'estomper d'ici quelques jours. Sinon, je reviens la voir pour des examens complémentaires qu'elle ne juge pas nécessaire aujourd'hui de faire faire.

J'ai quitté Vanessa avec encore l'empreinte de ses mains sur mes testicules, bien que la pression de ses doigts et de ses mains, m'a fait mal quelques heures encore.

J'ai consulté deux urgentistes, et j'ai eu deux façons de faire. L'un m'a examiné à la va-vite (peut-être parce qu'il était tard), l'autre a pris le temps de bien cerner le problème. C'est incroyable ces deux façons de faire !

Je préfère la seconde, et de loin...

Comments

clyso Il ya 6 ans  
Rabban the Clyst Il ya 6 ans  
Maec Il ya 6 ans  
clyso Il ya 6 ans