Visite médicale neutre

J’ouvris la porte. C’était évidemment une personne avec une combinaison lilas, mais elle avait mis la capuche et n’avait pas allumé la lumière dans le couloir.

— Entre, lui dis-je.

Elle entra sans rien dire.

— Que se passe-t-il ? demandai-je.

Elle ne me répondit pas, je me demandai si c’était Brunehilde, puis je me résolus à enlever la capuche. Je fus soulagé en découvrant le visage de Kristen.

— Ah, c’est toi, fis-je. J’ai pensé que cela pourrait être ta mère.

— Ma mère ? Que viendrait-elle faire dans ta chambre à cette heure de la nuit ?

— Tu sais, j’ai trouvé ta mère bien curieuse. Je m’attends à tout.

— Ma mère est fidèle à mon père, même s’il n’est pas souvent à la maison.

— Je n’en ai jamais douté. Et toi, que viens-tu faire dans ma chambre si tard ?

Kristen rit et me demanda :

— Qu’en penses-tu ?

— Je n’ose pas te le dire.

— Allons, grand timide. Je sais bien à quoi tu penses. En fait, je viens répondre à une question que tu m’as posée, pourquoi j’étais la seule à ne pas être de ta classe. Je désire faire des études de médecine, et, grâce à ma mère évidemment, je peux faire un stage au centre médical afin de voir si cette profession me plaît. Le premier jour, je devais me mettre dans la peau des patients.

— Je comprends.

— Et les jours suivants je pourrais passer vers chaque médecin et faire les différents examens. Je commence avec le sexologue.

— Tu vas pouvoir te rincer l’oeil.

— Et je pourrai aussi toucher, il m’a dit.

— Très bien, mais tu aurais pu attendre demain pour me raconter tout ça. Je suis fatigué. À moins que tu veuilles t’exercer.

— M’exercer ?

— Oui, afin que tu saches comment manipuler une bite.

— Et avec qui pourrais-je m’exercer ?

Je déglutis, les mots avaient de la peine à sortir de ma bouche :

— Kristen… je crois bien que je suis tombé amoureux de toi…

Elle ne répondit pas, me prit dans ses bras, ses lèvres se rapprochèrent des miennes et elle m’embrassa. J’eus l’impression que ce baiser dura une éternité. L’émotion était trop forte, les larmes me montèrent aux yeux. Kristen me serra contre elle.

— Qu’as-tu, Raphaël ?

— Je suis trop sensible, ce baiser que tu m’offres, je l’avais tant espéré, et maintenant j’ai peur.

— Ne t’excuse pas, j’aime mieux les hommes sensibles que les machos. Tout se passera bien.

Kristen éteignit la lumière, me serra contre elle et nous nous embrassâmes à nouveau, puis elle commença à baisser la fermeture éclair de ma combinaison depuis le haut, à me caresser le torse, me titiller les tétons. Je l’imitai et touchai ses seins menus, elle gémit.

Je sentis qu’elle remontait la fermeture éclair de ma combinaison depuis le bas, cherchait mon pénis ; elle décalotta le gland à de nombreuses reprises tout en me disant :

— Tu sens, je m’exerce.

Ses manipulations m’avaient fait bander, elle prit ma hampe dans sa main et la malaxa doucement. Je ne réalisai pas qu’elle avait aussi ouvert le bas de sa combinaison, elle positionna mon gland à l’entrée de son vagin et, d’un coup de hanches, l’enfonça, déchirant son hymen. Elle poussa un petit cri. Je fus surpris par la douche chaleur qui m’enveloppa.

— Vas-y, me dit-elle.

Je trouvai rapidement le rythme et débutai des va-et-vient. Nous étions toujours enlacés. J’accélérai progressivement et j’éjaculai, j’étais ému, je sanglotai à nouveau, j’oubliai de demander à ma compagne si elle avait aussi joui. Elle me dit :

— Raphaël, je crois bien que je suis aussi tombée amoureux de toi.

Et c’est ainsi que je perdis mon pucelage et que je conçus mon premier enfant.

Je n’avais pas prévu d’écrire ce chapitre, c’était aussi une « première fois » littéraire pour moi, la première fois que je racontais un rapport entre un homme et une femme. J’espère que cela vous a plu, ce récit se termine ainsi, merci à toutes celles et tous ceux qui l’ont lu. Et comme dans les contes de fées, ils se marièrent, vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants : hommes, femmes, transsexuels, transgenres, asexuels, androgynes, bigenres, transvestis, travestis, invertis, intersexes, fétichistes médicaux, etc.