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Vues: 907 Created: 2012.08.14 Mis à jour: 2012.08.14

Les surprises de Julie

Les surprises de Julie

Julie était le genre de fille de bonne famille, plutôt timide, et qui n’osait pas s’affranchir de son éducation stricte. Elle portait son éternelle jupe droite et longue assortie à chemisier sage qui la faisait ressembler, malgré ses 27 ans, à une écolière.

Elle vivait seule dans un bel appartement sur les hauteurs de Lyon, dans un vieux quartier plein de charme, étonnement oublié par les compagnies immobilières. Elle payait donc un loyer très raisonnable, et supportait en contrepartie certains côtés des anciens immeubles, tels que huisseries anciennes, isolation thermique et phonique inexistante, conception parfois étrange. C’est ainsi que son appartement devait sa luminosité à de grandes fenêtres qui ouvraient sur chaque pièce, du salon à la chambre, de la cuisine à la salle de bain.

« C’est l’été aujourd’hui ! » annonçait la radio. Julie, inondée de lumière et de chaleur en ce début d’après-midi, avait quitté sa robe d’été et, dans sa petite salle de bain blanche et bleue, qu’elle aimait particulièrement, déposa sa culotte sage et son soutien-gorge trop petit.

Machinalement, elle massa le pourtour de ses seins, là où les baleines avaient laissé des traces.

En se regardant dans sa grande glace de plein pied, elle se trouva quelconque et trop banale. Son reflet cependant semblait la narguer par sa nudité envoûtante…ses poils pubiens si noirs tranchaient fort avec sa peau blanche et laiteuse que le soleil rendait encore plus blanche, en l’éclairant à travers la fenêtre. Ses seins lourds contrastaient avec l’apparence juvénile de son visage. Il se dégageait de ce corps nu une sensualité en contradiction avec son apparence lorsqu’elle était habillée. Julie était comme hypnotisée par son image et, presque malgré elle, ses doigts, toujours sur ses seins, se mirent à courir le long de ses hanches et son corps fût parcouru d’un léger frisson agréable.

Julie, dans un élan de culpabilité, retira bien vite ses mains de son corps en se convainquant qu’elle n’allait quand même pas se caresser !

Elle se sentait cependant envahie par une sensation qu’elle essayait de réprimer…ou plutôt que sa morale se devait de réprimer !

Comme pour échapper à ses pensées, ses yeux s’envolèrent par la fenêtre, pour apprécier l’été qui resplendissait dehors, mais là, presque en face de sa fenêtre, à 15 mètres environ, là, derrière une fenêtre dans l’immeuble inhabité en face, là, se tenait une femme ! Elle devait avoir la trentaine passée, plutôt bon chic bon genre, une longue robe écru, cheveux châtain clairs tirés en chignons, mais ne regardait pas dans la direction de Julie. Elle qui croyait pouvoir tranquillement se dévêtir chez elle ! Elle qui pensait que tout l’immeuble en face était inhabité ! Elle était nue dans sa salle de bain, se préparant à prendre une douche, et une femme pouvait à tout moment l’apercevoir ! Et elle n’avait jamais pris la peine de poser de rideaux, n’en ayant jamais eu l’utilité.

Son premier réflexe fut bien sûr de se rhabiller en vitesse et de courir acheter de grands rideaux bleus très opaques ; mais, sans savoir trop pourquoi, elle se glissa sous la douche en gardant discrètement du coin de l’œil sa nouvelle voisine.

Julie se shampouina longtemps les cheveux, et se les rinça, la tête en arrière, le visage sous la douche. Finalement, elle se trouvait idiote de sa première réaction, en se disant que sa voisine était une femme aussi, qui se douchait aussi, et qui ne s’était surtout, rendu compte de rien. En rouvrant les yeux, elle jeta un dernier regard discret sur la fenêtre voisine, mais il y avait du changement. L’inconnue avait disparu, et un rideau était légèrement tiré et bougeait au vent. Mais la fenêtre était fermée et Julie compris que ce n’était pas le vent qui faisait bouger le rideau. En regardant mieux, elle vit la femme, dissimulée derrière les rideaux, qui l’espionnait, et ne devait pas savoir qu’elle avait été découverte. Le cœur de Julie fit des bonds dans sa poitrine. Comme pour mieux appréhender la situation, elle en fit la synthèse mentalement. Elle était en train de se laver, nue sous la douche, pendant qu’une belle inconnue l’espionnait.

Tiens ! Mais pourquoi avait-elle utilisé l’adjectif « belle » pour cette femme ? Ce n’était qu’une femme, comme elle ! Et pourtant, Julie en avait le souffle coupé. Ses seins se soulevaient au rythme de sa respiration saccadée, et tout doucement elle accepta l’idée qu’elle était excitée. Elle prit son gel douche et après en avoir imprégné le gant de toilette, se lava consciencieusement le corps, tout le corps, en pensant à cette femme qui devait toujours la regarder. Ses doigts, enfermés dans le gant, glissaient le long de sa peau, et s’attardaient sur ses seins dont les tétons s’étaient tendus. Enfin, Julie retira son gant et, avec son savon spécial, fît presque comme tous les jours, sa toilette intime. D’abord un peu d’eau sur les lèvres, puis elle passa ses doigts sur toute sa toison, puis sur ses grandes lèvres, puis entre…Julie écarta légèrement les jambes pour être plus à l’aise, passa de nouveau ses doigts entre ses grandes lèvres, imagina la femme, repassa, sentit son clitoris se développer, sentit son vagin s’humidifier de cyprine, imagina la voisine, jeta un oeil : elle était un peu plus visible maintenant. Elle était assise sur une caisse de déménagement, sa robe était relevée, dévoilant ses jambes fines, et sa main disparaissait dans sa culotte noire.

Julie détourna le regard pour que son ’’innocence’’ reste crédible, pour elle comme pour son espionne, et sentit ses doigts pénétrer son vagin sans aucune difficulté. De son autre main elle dirigea le jet de la douche sur son clitoris et, sous les yeux d’une inconnue qui se caressait aussi, se fit jouir pour la première fois depuis une éternité. Elle jeta un dernier regard vers son inconnue qui s’était tourné de trois-quart, dévoilant un petit tatouage sur son épaule nue.

Enfin, honteuse et heureuse en même temps de ce qu’elle avait osé faire, elle se rua sur son peignoir, et sortit de sa douche en courant.

~

Julie, en revenant du magasin de bricolage avec ses rideaux bleu-clair qui iront parfaitement avec le mobilier de sa salle de bain, repensa soudain à son aventure d’hier. Elle s’étonnait d’avoir, d’une part, osé rester nue devant une personne inconnue qui la regardait, et qui plus est, d’en avoir été excitée…mais aussi de s’être caressée, de s’être fait jouir, devant cette personne ! En y repensant, elle sentit ses joues s’empourprer dans le bus qui la ramenait chez elle. En surtout, surtout, elle ne comprenait pas qu’elle ait pu être excitée alors qu’il s’agissait d’une femme. Elle n’avait jamais été attirée, auparavant, de quelque manière que ce soit par les femmes ! Ô bien sûr, elle avait fait un rêve une fois, où sa meilleure copine, Nadia, lui faisait des avances éhontées qu’elle ne refusait pas. Elle avait rêvé que Nadia l’embrassait sur la bouche, lui caressait les seins et avait même fini par poser sa main contre son sexe, la masturbant avec délice. Mais ce n’était qu’un rêve ! On ne contrôle pas les rêves, et si elle s’était réveillé le sexe trempé d’excitation, et qu’elle avait continuer à se masturber pour se faire jouir, ça ne voulait pas dire qu’elle est lesbienne ! Et pour mieux s’en convaincre, Julie regarda les personnes qui voyageaient avec elle, posant des regards lourds sur les hommes, et s’interdisant de s’attarder sur les femmes. D’ailleurs la jeune femme qui, au fond du bus avec sa copine, la regardait parfois la laissait indifférente. Il lui semblait d’ailleurs ridicule, ou grotesque mais certainement pas excitant, d’apercevoir, un instant, l’éclat blanc de ce que devait être la culotte de la plus petite, calée contre la fenêtre, et que la jupe, fendue et un peu relevée, laissait innocemment apparaître.

Il conviendra toutefois, de poser ces rideaux au plus vite, puisque l’immeuble d’en face a été, semble-t’il, réhabilité. Et que déjà nombre de locataires affluent. Fini la tranquillité!…Mais pourquoi ces deux minettes la regardaient-elle en pouffant et en se donnant des coups de coudes, au fond du bus ? Elles avaient l’air si complices ! : l’une en cachant son visage pour mieux rire, le posa contre la poitrine de son amie, et une de ses mains finit sa course sur les cuisses impudiques de sa complice. Celle-ci, les yeux détournés, masquant son rire, ne remarqua pas que Julie, d’où elle était, pouvait apercevoir plus franchement encore, la dentelle qui composait sa culotte ! Julie, interloquée, ne pût détacher son regard de ce bout de tissu qui lui sautait au yeux, dans l’univers impersonnel d’un bus de ville. Elle semblait être la seule à avoir remarqué ! Ce qui est normal, d’ailleurs, puisqu’elle était la seule assise dans le sens inverse à la marche. Et voilà maintenant que la main inerte qui reposait innocemment sur la cuisse de l’autre vint à remonter en un mouvement rapide contre l’entrejambe de son amie ! Julie était sûre de ce qu’elle avait vu ! Elle avait vu la blonde, le visage caché dans les seins de la petite brune, glisser rapidement les doigts de sa main, jusque là sagement posée sur la cuisse dénudé de sa copine, et remonter jusqu’à toucher franchement le tissu de sa culotte blanche, qui en devint du coup nettement visible ! La petite brune avait sursauté au contact des doigts sur son intimité et, le regard toujours tourné vers le paysage extérieur qui défile, s’était arrêté de rire. Julie n’arrivait plus à détacher son regard de ces deux filles, et sentit une vague d’excitation monter en elle, spectatrice involontaire de ces attouchements féminins.

Sa respiration était devenue saccadée, et son cœur battait plus fort dans sa poitrine. Les deux filles qui continuaient de chahuter, jetaient souvent des regards vers elle. Quel étrange sentiment, que de se sentir prise au piège par son propre voyeurisme, mêlé au jeu exhibitionniste de ces deux jeunes femmes !

Car il semblait maintenant évident qu’elles prenaient un malin plaisir à ne pas se cacher de Julie ! C’est à qui chatouillerait l’autre, dévoilerait une cuisse nue, effleurerait un sein, caresserait un dessous, embrasserait une bouche rieuse, laisserait la main de l’autre remonter entre ses cuisses, tout ça devant les yeux de Julie, au regard obstinément braqué sur elles deux ! Les sens de Julie d’ailleurs étaient les seuls à sembler pouvoir réagir. Elle se sentait vidée de toute volonté. Julie sentait son rythme cardiaque s’accélérer, ses lèvres se gorger de désir, son sexe s’humidifier et s’ouvrir, et son clitoris pointer imperceptiblement derrière son capuchon redressé. La sensation de chaude humidité gagnait à présent son entrejambe et Julie sentit que l’eau de son excitation commençait à submerger ses grandes lèvres, pour atteindre le tissu sombre de sa petite culotte de soie. Sa culotte ! Elle était en train de mouiller sa culotte d’excitation, en regardant deux étudiantes se tripoter dans un bus !!! Julie sentit alors une panique monter en elle, et chercha alors un échappatoire à son (délicieux) calvaire. La brune entrouvrit le chemisier de son amie. Julie eu le temps d’apercevoir les seins de celle-ci, qui se dressaient fièrement, sans soutien-gorge. La culotte de Julie devint moite, elle serra machinalement ses cuisses l’une contre l’autre, et son étau, en plissant les chairs intimes, insinua le plaisir en elle. La culotte de la petite brune réapparut, toujours d’un blanc éclatant, qui tranchait sur sa peau bronzée. Une main sur un sein. Julie écarta ses jambes. La blonde avait maintenant relevé le haut de la petite brune, laissant apparaître le cordonné en dentelle blanche, supportant un bon 95c. Julie sentait sa main courir sur son genou, remonter lentement sa jupe…sa culotte était maintenant trempée. Elle sentait le tissu mouillé glisser contre ses lèvres ouvertes, s’insinuer entre elles, presser son bouton, tirer sa peau, se mouiller encore plus. Les deux filles la regardaient…Elle remonta encore un peu sa main sur sa cuisse…son coeur battait encore plus vite, les deux filles devaient avoir une vue imprenable sur son intimité troublée… Elles devaient apercevoir les jambes de Julie entrouvertes, accueillant entre elles une main tremblante, et ses doigts glisser vers une jolie culotte bordeaux, en soie, et qui présentait les traces humides de son trouble…

Comment osait-elle agir de la sorte ? A 27 ans, elle était excitée à en tremper ses dessous, en train de loucher sur 2 gamines de 18 ans, et enfin, finir par ne pas pouvoir se contenir et commencer à se caresser devant elles !!! Julie n’avait même jamais pensé pouvoir ne serait-ce qu’imaginer cela !…mais ses doigts étaient bien là, ils avaient atteint le tissu humide et un peu poisseux de sa lingerie. Les deux « gamines » s’étaient arrêtées de chahuter pour mieux l’observer, et c’est elle, maintenant qui donnait le spectacle…

Julie ferma un instant ses yeux pour oublier sa honte et mieux sentir ses doigts venir à la rencontre de son dernier rempart de tissu. Son index et son majeur joint, elle les laissa jouer contre elle et sentit ses grandes lèvres s’ouvrir encore plus à ce contact ; ses doigts pressaient maintenant la soie de sa culotte contre son clitoris. Julie le caressa un instant puis ses doigts finirent leur course, pour descendre à l’entrée de son vagin où, sous la pression, ils pénètrent légèrement, entraînant avec eux la soie tendue et gorgée de son liquide de plaisir.

La culotte de Julie n’était plus qu’un champ de bataille après l’orage quand celle-ci rouvrit les yeux. Ses deux voisines semblaient éberluées de ce qu’elles voyaient…elles étaient sagement assises au fond de leur bus, et la petite brune avait replacé sa jupe, après s’être aperçue de ce qu’elle laissait apparaître. Julie ne savait plus que penser, mais en tout état de cause, il lui semblait maintenant improbable que ces deux étudiantes à l’air si sage, aient pu faire ce qu’elle a vu…imaginer ? rêver ?…Par contre, elle, était bien dans une position équivoque, son intimité ruisselante, et rouge de désir et de honte ! Julie crût défaillir, elle ne pouvait plus rester une minute de plus dans ce bus face à ces deux jeunes femmes, et, encore loin de chez elle, elle se leva en un saut, et se plaça tout contre la porte arrière du bus, attendant le prochain arrêt, quel qu’il soit, pour y descendre au plus vite.

Très troublée de ce qui venait de lui arriver, Julie rentra à pieds chez elle, comme un automate, ne pouvant effacer complètement l’excitation qui était monté en elle. En marchant, elle sentait l’air s’engouffrer entre ses jambes, et révéler un peu plus, par la fraîcheur qui l’intensifiait, l’humidité de ses dessous. Le désagréable de cette situation se mélangeait à son excitation. Elle avait l’impression de transgresser des interdits, de se transformer en petite perverse, elle avait l’impression que tous les gens la regardaient de travers dans cette foule d’inconnus qui ne la remarquèrent même pas.

Honteuse de son état, révélé notamment par celui de sa lingerie, elle se rua dans les toilettes d’un café pour retirer l’objet de ses tourmentes, et l’enfouir dans son sac à main.

Mais elle qui pensait se sentir plus à l’aise, se sentit désormais comme entièrement nue. Marcher ainsi parmi la foule, sachant et sentant que seule sa jupe fine était le dernier rempart à sa nudité, la troubla encore plus. Et ni son trouble ni son désir ne la quittèrent jusque chez elle.

~

Le réveil venait de sonner. À l’instant même où elle ouvrit les yeux, Julie repensa à l’après-midi de la veille… le bus, les filles, sa culotte, les toilettes du café …un sentiment partagé entre écoeurement et satisfaction, honte et excitation, l’envahit.

Et si elle acceptait l’idée qu’elle puisse être excitée par ce genre de situation ?

Après tout, si c’est ça qui…« NON MAIS CA VA PAS ! » songea-t’elle.

« Mais ma pauvre fille, tu débloques ! Où est ton éducation ? Où sont les sentiments ? non, non ! tu n’es pas ce genre de catin lesbienne et exhibitionniste quand même ! « reprends-toi très vite, ma fille, ce matin, je te signale que tu as rendez-vous chez le gyneco ! » semblait hurler sa conscience.

« Bon sang ! Le gynéco ! Il est déjà 09h17…j’ai rendez-vous à 10h00 ! »

D’un saut Julie fut hors du lit, et jeta son corps nu sous la douche…gel douche…passa et repassa partout…le souvenir de sa douche d’hier revint…ses rideaux n’étaient pas encore posés, mais ce matin, personne ne l’espionnait.

Un coup d’œil au miroir, un coup de peigne et elle enfila à la hâte un vieux slip en coton…euh non ! il est vraiment trop moche, …cet ensemble en dentelle blanc ?…non il moule trop mes fesses…je devrais l’enlever devant le Dr Blain ! tiens ça ! c’est pas moche ni trop sexy … un soutien-gorge noir avec un peu de dentelles, où est le slip qui va avec ?…vite je suis en retard !

Pressée Julie prit le premier dessous noir qui était coordonné…il s’agissait d’un string ! Elle n’en mets jamais, elle se demandait bien pourquoi elle l’avait acheté ! 09h43 ! Bon tant pis…ça fera l’affaire !

Un café avalé en 7 secondes, une robe d’été jetée par-dessus le tout, et voila Julie trottinant dehors. Heureusement que son gyneco était juste à côté !

Elle se présenta au secrétariat du toubib à 09h58, et commença enfin à souffler un peu. La vieille secrétaire de son gyneco la regarda par-dessus ses lunettes et lança de son air toujours aussi glacial : « Le Dr Blain est absent cette semaine, il sera remplacé par le Dr Patrick, ça ne vous dérange pas mademoiselle Jeunet ? »

« Non , aucune importance ! »

De toute façon, le ton employé par la secrétaire ne ressemblait guère à une question !

Invitée à patienter quelques instants, Julie laissa évader son esprit sur quelques photos aériennes d’îles paradisiaques de l’océan Indien, étalées sur un magazine quelconque.

Elle s’était posée depuis un moment sur l’atoll de Koumbaté, au milieu des cocotiers quand une voix la ramena brusquement à la réalité :

« Mlle Jeunet, s’il vous plaît… »

Le Dr Patrick, lui adressa un sourire amical. Le visage bien dessiné, ses cheveux blonds soulignant la clarté d’un regard bleu et doux.

« Je suis le Dr Isabelle Patrick, je remplace le Dr Blain cette semaine. »

Julie n’avait pas songé une seule seconde que ce pouvait être une femme ! Elle n’avait connu que le vieux Blain, mais après tout, quelle importance ?

Elle se retrouva donc assise devant le bureau, cette jeune femme lui posant les questions d’usage.

27 ans, 1m68, 56 kg, non je ne fume pas, pas de problèmes particuliers, je viens juste pour un examen de routine…quand le médecin lui demanda quelle était son activité sexuelle, Julie un peu surprise se dit qu’après tout, heureusement que c’est une femme, le remplaçant, elle aurait été bien plus gênée avec un homme. Julie indiqua donc qu’elle n’avait pas de relations actuelles, donc pas d’activité sexuelle.

« Mais vous vous masturbez parfois ? »

Julie sentit son cœur faire un bon dans sa poitrine. Bien sûr elle est gynécologue, bien sûr la masturbation était une activité sexuelle…mais pas tout à fait comme les autres !

« Détendez-vous ! Vous savez, c’est normal de se caresser ! Hommes et femmes le font naturellement, moi j’ai besoin de vous connaître mieux avant de vous examiner. »

Julie finit donc par « avouer » qu’il lui arrivait de se caresser…Euh une fois par semaine, environ. Elle essaya de se raisonner, de se raccrocher à ce que venait de lui expliquer la gynécologue, pourtant une grande bouffée de gêne lui submergea le corps.

« Bien ! Déshabillez-vous complètement et installez-vous, nous allons voir tout cela. »

Sans aucune raison particulière, Julie se sentait gênée de se retirer ses vêtements devant cette femme qui la regardait. Elle défit un à un les boutons de sa robe ample, dévoilant son soutien-gorge noir, enserrant un peu trop ses seins. Julie sentait son regard sur elle, elle leva les yeux et le Dr Patrick la regardait effectivement. Celle-ci lui adressa un sourire professionnel et encourageant, et Julie se trouva idiote d’être gênée ; cependant, reprenant son effeuillage, à la vue de son autre dessous, le souvenir d’avoir passé son unique string lui revint. Et bien qu’elle se dît qu’il était très courant de nos jours de porter des strings, cela avait cependant une certaine connotation, peut-être pas d’érotisme, mais du moins, de légèreté.

La robe était maintenant posée sur une chaise. Il avait bien fallut se retourner pour la poser, et, tournant le dos à cette femme, Julie, bien que consciente de lui exposer clairement cette fois son string, en était étrangement moins gênée.

Et puis, enfin, la voilà complètement nue. Julie grimpa sur la table d’examen alors qu’Isabelle Patrick, qui était restée derrière son bureau s’approcha.

En sentant ses doigts doux et léger se poser sur son sein gauche, Julie ne pût s’empêcher de sursauter légèrement.

« Détendez-vous, mademoiselle ! Vous êtes toujours aussi nerveuse ? »

La doctoresse avait prit un ton rassurant, presque maternel, comme quand on parle à un enfant malade.

Ses doigts glissèrent sur le sein gauche de Julie, pressant çà et là, à la recherche d’une grosseur, puis, en douceur, pincèrent délicatement son mamelon. Julie, qui jusque là n’avait connu que le vieux Dr Blain, masculin et pas toujours très doux, s’étonna alors de ne pas ressentir la moindre douleur. C’était même plutôt agréable. Et bien que Julie se reprit bien vite, son mamelon commençait à se dresser quand le Dr Patrick posa ses mains sur le sein droit. Elle continua la palpation mammaire avec lenteur et douceur, les yeux dans le vide, comme pour mieux se concentrer. Julie ne pouvait nier de trouver ça agréable, et se détendit enfin. Elle oublia sa gêne de tout à l’heure, et sentit sa poitrine gonfler un peu, ses tétons se contracter. « Tout de même, j’espère que ça n’a pas l’air d’une quelconque excitation ! » En effet, Julie ne se sentait pas excitée, elle était tout simplement bien. Cet examen mammaire lui semblait durer plus longtemps qu’avec le Dr Blain, et Julie s’en félicita ! « C’est agréable, pas douloureux, et plus long ! Que demander de plus ? » pensa-t ’elle .

C’est à cet instant précis que le Dr Patrick abandonna la poitrine de sa patiente. Elle se plaça face à elle, en lui demandant de mettre ses pieds dans les étriers.

Julie, sur le dos, offrait la vision la plus intime de son intimité.

Isabelle Patrick commença par examiner l’aspect extérieur de la vulve de sa patiente, en écartant légèrement les grandes lèvres.

« Voilà ce que j’aime le moins ! » se dit Julie.

Pourtant, alors que son corps s’était à nouveau inconsciemment crispé, prêt à subir quelques manipulations désagréables et un peu douloureuses, Julie ne ressentit rien de la sorte. Etonnée, elle chercha alors à identifier ce qu’elle sentait.

Elle sentait les mains de sa gynéco ouvrir ses lèvres pour bien dévoiler sa vulve, et un doigt passer çà et là, dans une sorte d’inventaire médical consciencieux, le tout sous le feu d’une grosse lampe braquée sur ses fesses, qui lui chauffait agréablement le bas ventre.

Mais, ce fût quand le docteur commença son examen introspectif que son ressentit changea du tout au tout. La sensation agréable de bien être cédait la place à un sentiment de malaise.

Il n’y avait finalement pas loin de la sensation agréable à l’excitation ! Pour oublier sa gène, elle se reconcentra sur ce qu’elle sentait.

Tout d’abord, elle sentit des doigts la pénétrer prudemment, très doucement. Préalablement lubrifiés, ils entrèrent sans trop de difficulté en elle. La paume tournée vers le haut, la gynéco avait inséré profondément deux doigts en Julie qui les sentait venir appuyer sur la face interne de son vagin, et l’autre main qui palpait son bas ventre à leur rencontre.

Julie se rendit compte que son sexe s’était légèrement humidifié, et avait sûrement pris une couleur rouge, les petites lèvres gorgées de sang, et ouvertes spontanément. À l’idée que la gynéco puisse s’en rendre compte et en déduire que cet examen l’excitait, Julie sentit tout à coup la panique l’envahir. Il s’agissait d’une réelle panique : son cœur se mit à battre à tout rompre, des bouffées de chaleur lui couraient tout le long du corps, elle aurait eu envie de fuir. Mais la gynéco continuait sans sourciller.

Julie sentit qu’enfin elle se retirait.

«Bon ! tout est normal par ici. Tout va bien, je peux continuer ? »

Julie balbutia un oui bien peu convaincant, plein de gène et de honte.

La gynéco déposa une nouvelle couche de lubrifiant sur son majeur. Julie réalisa alors qu’elle ne portait pas de gant en latex ! Elle sentit qu’elle la pénétrait à nouveau, d’un seul doigt, qui entra cette fois avec grande facilité, puis un deuxième doigt, sans doute le majeur lubrifié, qui courrait autour de son anus, l’humidifiant au passage, avant de le pénétrer à son tour. Julie ne put retenir une contraction des muscles de son périnée, un léger mouvement de recul de son bassin, le tout accompagné d’une inspiration équivoque. Une bouffée de chaleur envahit son visage, accompagnant la honte de ce à quoi elle imaginait ressembler.

Les doigts qui la pénétraient par ses deux orifices serrèrent la paroi qui les séparait et Julie ressentit à nouveau une bouffée de chaleur, mais cette fois, dû au plaisir qui irradiait son bas ventre. Elle sentait maintenant une excitation profonde monter en elle.

Julie ne comprenait pas pourquoi elle ressentait ce plaisir et cette excitation qu’elle n’avait jamais connu avec le Dr Blain.

Quand le Dr Patrick retira sa main, Julie eu l’impression que son regard avait changé. Elle ne savait dire exactement en quoi, car elle y voyait toujours sérieux et professionnalisme, mais quelque chose était différent.

« Nous allons passer au frottis, maintenant.»

Julie sentit alors le contact du métal froid du spéculum contre son sexe, et la main gauche de son médecin placée sur son mont de vénus, les doigts tournés vers le bas, écartant ses petites lèvres. Julie ressentit une nouvelle bouffée de chaleur en même temps qu’une légère et douce pression de la paume de la main de sa gyneco contre son clitoris. Le métal froid entre profondément en elle et la pression sur son clitoris se fit plus franche.

« Vous êtes adorable, je n’ai même pas besoin de lubrifiant ! C’est tellement plus agréable quand ça se passe dans le plaisir, n’est-ce pas ? »

Julie, même si elle avait voulu répondre, ne pût qu’émettre un vague « Ummummmouih.. » qui mourut sur ses lèvres.

Le Dr Patrick prélevait des échantillons à l’aide du fameux bâtonnet mais avait laissé sa main contre le mont de vénus de sa patiente et, d’un doigt expert, léger et souple, qui semblait parfaitement connaître son corps, caressait le clitoris de Julie. Celle-ci, oubliant totalement sa honte, saisi la main d’Isabelle et se laissa submerger par un orgasme incroyable.

« C’est bon, j’ai terminé vous pouvez vous rhabiller ! » susurra celle-ci d’un air malicieux, la main gauche toujours plaquée contre le sexe de Julie qui lui maintenait prisonnière.

Elle déposa un doux baiser sur les lèvres entrouvertes de Julie, et retourna derrière son bureau. D’un coup elle redevint la professionnelle sérieuse qu’elle était au début de la consultation.

Julie se rhabilla en tremblant, encore sous le coup de son orgasme violent, quand le téléphone sonna. Après quelques « oui » brefs, le Dr Patrick dit « très bien, j’arrive tout de suite ». Elle retira sa blouse blanche et Julie put apercevoir sur son épaule droite un dauphin tatoué… La scène de la douche lui revint immédiatement en mémoire : un femme assise sur une caisse de déménagement, son imperméable rejeté en arrière, sa robe écru relevé sur ses cuisses, ses bras nus sur lesquels il y avait un tatouage…un dauphin!

Elle quitta le cabinet sans se retourner, oubliant même de payer. Elle semblait flotter dans un monde irréel, son cerveau avait l’air de se demander par quel bout il devait prendre ces événements, et comment il devait les intégrer.

Une chose était sûre, jamais plus elle ne pourrait vivre un examen gynécologique normalement…Et jamais plus elle n’aurait de gynécologue masculin !

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doutordouglas Il ya 12 ans  
clyso Il ya 12 ans  
n/a Il ya 12 ans  
zebochat Il ya 12 ans