Vues: 676 Created: 2015.04.01 Mis à jour: 2015.04.01

Camps de vacances

Chapitre 8

Un dernier chapitre médical tiré de mon récit. Damien au eu accident et a été transporté à l’hôpital en hélicoptère. Loïc l’a accompagné. Il doit passer le reste de la journée et la nuit avec une doctoresse pour le protéger de journalistes qui cherchent des informations au sujet du suicide du directeur de la colonie de vacances.

Le directeur prit congé, je restai seul avec la doctoresse qui me pria d’enlever mon short et de me coucher sur la table d’examens pour regarder mes jambes. Les ronces m’avaient blessé.

— Ce n’est pas trop grave, je vais désinfecter les plaies les plus grosses.

Elle alla chercher du désinfectant, il me piquait à chaque application. La doctoresse me demanda :

— Puis-je vous appeler pas votre prénom et vous tutoyer ? C’est habituel entre collègues, puisque nous le sommes pour quelques heures.

— Bien sûr. Vous… pardon tu sais déjà que je m’appelle Loïc.

— Et moi Katarina. Voilà, j’ai fini. Tu prendras une douche ce soir chez moi et je remettrai du désinfectant. Je vais te donner des pantalons blancs pour cacher tes jambes. Un étudiant en short paraîtrait bizarre. Et aussi une blouse blanche.

Elle ouvrit une armoire et me donna les habits. Je les enfilai, ils étaient un peu trop grands.

— Je vais aller chercher le patient suivant, me dit Katarina, il doit s’impatienter.

C’était un monsieur assez âgé, elle s’excusa pour le retard et me présenta :

— Voici Loïc, un jeune homme qui aimerait devenir médecin et qui fait un stage pendant ses vacances. Cela ne vous dérange pas qu’il assiste à la consultation ?

— Pas du tout, répondit l’homme, nous avons besoin de relève.

C’était juste un contrôle après une opération, Katarina l’examina rapidement. Suivirent d’autres patientes et patients, aucun ne resta très longtemps. Katarina me proposa de faire une pause. Nous nous rendîmes à une cafétéria, je pris un coca et elle un café. Nous nous assîmes quelques minutes. Je débutai la discussion :

— Je dois te dire que je n’ai pas apprécié la visite médicale du premier jour à la colo, pas seulement à cause de ton collègue, j’ai eu l’impression, comment dire, que tu violais mon intimité.

— Je sais, tu es très pudique.

— Je le suis un peu moins, avec la vie en commun et le théâtre. J’ai été nu à plusieurs reprises en présence d’autres personnes, et je m’habitue un peu.

— Pour nous les médecins, le corps n’est qu’un objet à soigner, nous oublions parfois qu’il appartient à un être humain.

— Tu n’apprécies pas la beauté d’un corps ?

— Oui, quand même. Pour en revenir à l’examen médical à la colo, je préfère tout regarder même si c’est gênant, je n’aimerais pas avoir des remords si j’apprenais par la suite qu’un de mes patients a eu une grave maladie parce j’ai voulu protéger sa pudeur.

— Et si ton patient bande, pardon a une érection ?

— J’ai fait un stage en urologie. Beaucoup d’hommes viennent parce qu’ils ne peuvent plus bander et je dois leur prescrire des inhibiteurs de la phosphodiestérase hors de prix. Je préfèrerais qu’ils bandent devant moi.

— C’est quoi ces inhibiteurs ?

— Du Viagra® si tu préfères.

— Je comprends. Cela ne te procure aucune excitation de voir toutes ces bites, pardon ces pénis ?

— Tu sais, je suis lesbienne. Alors la bite d’un homme me fait aussi peu d’effet que les seins d’une femme pour toi.

— Tu es lesbienne ? Je peux te demander, tu vis avec une amie ? Elle sera là ce soir ?

— Pas encore, nous avons des appartements séparés. Mais nous envisageons de nous marier dans une année ou deux. Et toi, tu as un ami ? C’est le jeune homme accidenté ?

— Oui, enfin nous n’avons pas encore… C’était prévu ce soir, au camp sous la tente.

— Retournons au cabinet, je vais regarder le résultat du scanner de Damien.

Katarina consulta son ordinateur puis me dit :

— Le scanner est négatif.

— Négatif, il y a un souci ?

— Négatif veut dire que tout est en ordre. Pas de blessure grave. J’ai encore un patient puis nous irons le voir. Tiens, c’est justement un ado de ton âge qui vient faire un bilan de santé, il veut faire du sport de haut niveau dans un club, ça te rappellera la visite à la colo.

— Je pourrais aussi l’examiner ? demandai-je en riant.

— Je te prends au mot, tu pourras.

— Je plaisantais.

— Pourquoi pas ? Tu pourras te rendre compte, et tu te trouveras peut-être une vocation de médecin.

L’ado entra, c’était un noir avec un corps de rêve. La doctoresse me présenta cette fois comme un étudiant en médecine de première année, je montais en grade. Elle lui posa des questions, puis ils examinèrent les résultats d’un électrocardiogramme. J’oubliai où je me trouvais et ne pensais plus qu’au moment où il devrait se déshabiller devant moi, comme si nous avions été dans le vestiaire d’une piscine et pas dans un cabinet médical. Il garda tout d’abord son boxer rouge pour l’auscultation sur la table. Katarina me demanda de venir tout près, elle m’expliqua ce qu’elle faisait. À la fin elle demanda au jeune homme :

— Je dois encore examiner votre sexe, pourriez-vous baisser votre sous-vêtement ?

Il s’exécuta. Son pénis était assez long, mais pas autant que le mien. Katarina le décalotta, tâta les testicules. Elle dit ensuite :

— Vous permettez que l’étudiant en médecine l’examine aussi ?

— Oui, pas de problème.

Katarina me donna des gants, j’étais pris au piège, je dus aussi lui manipuler le pénis. Pendant que l’ado se rhabillait, Katarina lui dit que tout était en ordre et qu’elle enverrait le certificat au club, il sortit.

— Alors, me demanda la doctoresse, quelle impression ?

— Je n’ai vu que la beauté de sa bite, le trouble sexuel, pas l’acte médical.

— Quand tu en auras vu des milliers, tu changeras d’avis. Allons voir Damien, tu dois être impatient.