Prenant son courage à deux mains, Lucie entra dans la cuisine pour trouver sa mère en train de préparer le repas du soir.

« Maman ? Je peux te parler ? »

« Bien sûr ma chérie. Qu’est-ce qu’il y a ? »

« Heu… J’ai mal au ventre. »

Sa mère fronça les sourcils.

« Comment ça tu as mal au ventre ? »

« Oui. Pas trop fort, hein, mais un peu depuis aujourd’hui. »

« Tu es allée à la selle aujourd’hui ? »

« Non. »

« Quand as-tu fait pour la dernière fois ? »

« Heu… » bafouilla Lucie, soulevant les interrogations de sa mère.

« Oui ? »

« Heu… Je ne sais plus… »

« Eh bien, tu ferais mieux de t’en souvenir rapidement jeune fille, tu sais très bien que je déteste le mensonge. »

La jeune-fille à peine majeure baissa la tête, honteuse d’être réprimandée comme une gamine à son âge.

« Bon, va dans le salon et attends-moi, je vais prendre ta température. »

Lucie leva les yeux au ciel ce qui lui valu un regard noir de sa mère.

« Mais maman, j’ai juste mal au ventre, je n’ai pas de fièvre ! »

« Je veux m’en assurer alors tu vas dans le salon, tu baisses ton pantalon, ta culotte et tu m’attends allongée sur le ventre si tu ne veux pas faire un passage sur mes genoux. »

La menace à peine dissimulée décida la grande adolescente à obéir.

Alors que sa mère partait en direction de la salle-de-bain, elle se redit dans le salon et s’arrêta devant le canapé et baissa ses vêtements juste sous ses fesses puis s’allongea comme demandé.

Peu de temps après, sa mère arriva avec un thermomètre en verre dans les mains. Cette dernière n’avait jamais voulu céder aux nouvelles technologies concernant la santé, ni aux méthodes progressistes en matière d’éducation, même si sa fille protestait souvent, elle était très fière du comportement qu’elle avait en règle générale même s’il était nécessaire de la recadrer de temps en temps.

Charline s’approcha de sa fille et lui mis une claque en plein milieu des fesses ce qui fit sursauter Lucie.

« Hé ! Qu’est-ce que j’ai fait ? » demanda la fille.

« Je t’ai dit de baisser ton pantalon et ta culotte, tu l’as à peine fait. Comment veux-tu que j’écarte tes fesses ? »

« Mais maman, toutes mes copines prennent leur température dans leur bouche ou dans l’oreille. Pourquoi je ne peux pas faire pareil ? »

« Tu es chez toutes tes copines quand elles prennent leur température ? »

« Non. »

« Alors, comment sais-tu qu’elles ne la prennent pas en rectal, elles aussi ? Maintenant, tu as trois secondes pour baisser correctement tes vêtements ou tu viens faire un petit séjour sur mes genoux. »

Soupirant en signe de capitulation, Lucie se releva et fit tomber son pantalon et sa culotte jusqu’à ses genoux puis se recoucha à plat ventre, la tête enfouie dans les bras et les yeux fermés.

D’une main, Charline écarta les fesses de sa fille et sans faire preuve d’aucune douceur, enfonça le long tube en verre de plusieurs centimètres, faisant grimacer la jeune-fille.

« Voilà, reste comme ça et ne bouge pas. Je retourne à la cuisine et je reviens dans quelques minutes. »

Quelques minutes, ça voulait tout et rien dire.

Cela faisait un moment que Lucie ne s’était pas retrouvée dans cette situation. Maintenant qu’elle avait dix-huit ans, elle avait espéré ne plus avoir à subir ce genre de traitement mais sa mère avait été très claire : temps qu’elle vivrait sous son toit, elle devrait se plier à ses règles, que cela lui plaise ou non.

Et cela signifiait être traitée comme une enfant dans beaucoup de situations dont la prise de température faisait partie.

Contrairement à ce qu’elle avait affirmée à sa mère quelques instants plus tôt, Lucie savait bien qu’elle n’était pas toute seule à devoir prendre sa température dans les fesses, la dernière fois que sa copine Eugénie avait été malade, cette dernière lui avait dit qu’elle devait se mettre le thermomètre dans le derrière. Elle n’avait pas précisé si c’était sa mère qui lui insérait, en revanche.

Bientôt, Lucie entendit les pas de sa mère arriver dans le salon.

« Eh bien, voyons ça. » déclara cette dernière.

De la même main que précédemment, elle écarta à nouveau les fesses de sa fille et retira le thermomètre de manière toujours aussi peu délicate.

« 37,4°c. Tu n’as donc pas de fièvre. » annonça-t-elle.

« Tu vois, je te l’avais bien dit. » lança Lucie en se précipitant pour remonter son pantalon.

« Hum… Il n’empêche que tu as mal au ventre. On mange dans dix minutes, va aux toilettes avant le repas et essaye d’aller à la selle. »

« Oui, maman. »

Lucie abandonna sa mère qui nettoyait le thermomètre et parti sur le trône de la salle d’eau du rez-de-chaussée et poussa de toutes ses forces pour faire sortir quelque chose mais rien ne vint. Elle réessaya plusieurs fois mais, sentant qu’elle se faisait mal, arrêta rapidement.

Lorsqu’elle réapparu dans la cuisine, la table était mise et un plat fumant venait d’être amené.

« Alors ? Tu as réussi à faire ? » s’enquit Charline.

« Non, maman, rien du tout. »

« Tu vas manger ta soupe et tu réessayeras avant d’aller au lit. Assieds-toi. »

La jeune-fille obéi et entama son repas.

« Au fait, tu ne te souviens toujours pas quand tu es allée à la selle pour la dernière fois ? » la questionna à nouveau sa mère.

« Pas vraiment… Je crois que c’était hier ou il y a deux jours. »

« Eh bien, tu ferais mieux de t’en souvenir ma fille parce que je t’emmène chez le docteur demain après les cours. Il te posera très certainement la question. »

« Mais maman, je n’ai pas besoin d’aller chez le docteur ! »

« Ne discute pas, Lucie. » la sermonna Charline d’un ton ferme. « Tu as mal au ventre, on ne sait pas ce que tu as, on va chez le docteur. »

Sachant que cela ne servait à rien de discuter, l’adolescente poursuivit son repas dans le plus grand silence.

Juste avant d’aller se coucher, elle retourna aux toilettes comme sa mère lui avait ordonné mais ne parvint pas à faire quoi que ce soit.

La visite chez le médecin promettait d’être intéressante.