Bonjour à tous,
Depuis que j'ai découvert mon penchant pour le fétichisme médical, c'est-à-dire à l'âge de 12 ans, je n'ai cessé d'imaginer et de fantasmer sur le thème d’un établissement disposant d'une installation médicale, et dans lequel on pourrait choisir et subir toute une batterie d'examens médicaux en tant que patient, bien entendu sans être aucunement malade, juste pour le fun.
Durant la période du Covid-19, et lors des longues journées à surfer sur Internet, j'ai trouvé qu'il existe ce genre d'établissement, notamment en Allemagne ou aux Pays-Bas. L'un de ces établissements dépasse de loin tous les autres en reproduisant l'installation d´une véritable clinique, avec plusieurs salles d'examen et toute une série d'équipements médicaux. La plupart du personnel qui travaille dans cette clinique, a d'ailleurs une formation médicale réelle initiale, ce qui est plutôt rassurant, car tous les actes sont (du moins je l'espère d'après les témoignages que j'ai pu recueillir), réalisés dans les règles de l'art et dans le respect des règles d’asepsie.
Cela fait quelques années que je mets de l'argent de côté, afin de m’octroyer un séjour dans cette clinique, et j'ai enfin pris rendez-vous pour mon admission qui aura lieu dans quelques semaines. Certes, ce n'est pas donné du tout, mais je trouve ma vie tellement fade depuis mon divorce il y a cinq ans, que j'avais besoin de la pimenter un peu avec cette expérience…
A présent, je suis autant stressé qu'avant mon opération il y a trois ans, au cours de laquelle je me suis fait enlever un kyste bénin sur un testicule. Le jour où mon rendez-vous a été confirmé j'avoue avoir eu beaucoup de mal à trouver le sommeil.
J'ai fait ces dernières années un gros travail d'analyse sur moi-même, avec des questionnements existentiels sur les causes de ma séparation, sur les raisons qui m'empêchent aujourd'hui de me remettre en couple. Je me rends compte que je n'ai jamais vraiment aimé le sexe, même si j'adore les femmes, du moins pas dans sa forme que la majorité des individus l’entend. Le « medfet » a toujours pris le dessus dans ma sexualité, depuis mon adolescence jusqu'à aujourd'hui, finissant toujours par me lasser des relations sexuelles qualifiées de classique. J'ai envisagé à de nombreuses reprises de débuter une psychothérapie sans vraiment trouver ni la force ni l'envie. J’arrive de plus en plus à la conclusion de m'accepter comme je suis. Ma sexualité est dans cet univers. Elle l'a toujours été, totalement atypique, mais malheureusement incompatible avec la quasi majorité des femmes. Cependant, hormis des périodes de solitude liées au manque de pouvoir partager avec quelqu'un des instants de vie, cette situation me convient, du moins en partie.
Pardon pour cette digression mais cela explique aussi mon choix de vouloir expérimenter ce type de prestation. J'ai presque toujours vécu mon univers « medfet » en solitaire et je n'ai finalement qu'une idée très restreinte de ce qu'une situation réelle pourrait me procurer. Peut-être n'est-ce qu'un fantasme, et peut-être vais-je subir plutôt qu'apprécier. Dans une situation d'examen réel, je suis paradoxalement assez gêné et tendu sur le moment, à l'idée que l'on accède à mon corps, même si cela m'excite énormément en y repensant à l'issue de l'examen. J'ai vraiment besoin de savoir et c'est la raison pour laquelle j'ai convenu d’une session qui me placera totalement en dehors de ma zone de confort.
Dans quelques semaines, je me soumettrai donc à un examen médical approfondi d'une durée de quatre heures. J'ai demandé à ce que ce dernier soit le plus réaliste possible, au plus proche d'une situation réelle. Il sera dirigé par un « médecin » femme (il s'agit en vrai d'une personne ayant une formation et une expérience en tant qu'infirmière, ce qui est inespéré), accompagné d'une assistante.
Voici donc dans les grandes lignes le scénario qui a été convenu :
A l'issue de mon admission, je serai soumis à un interrogatoire qui abordera mes antécédents médicaux et mon état de santé actuel. L'examen proprement dit est censé se décomposer en trois étapes.
La première phase est un examen clinique général classique : contrôle de la vue et de l'audition, urines, pesée et taille, tension artérielle, palpation abdominale, examen articulaire, examen de la peau, examen externe des organes génitaux.
Avant la seconde phase de mon parcours on me fera un lavement rectal. Je sais que cette procédure ferait des envieux parmi les membres de ce forum, même si pour moi, ce n'est pas ce que je préfère. C'est en revanche un passage obligé pour l'examen final.
La phase deux sera en principe consacrée à une série d'examens spécialisés : prise de sang, électrocardiogramme, échographie cardiaque, abdominale et urogénitale. La clinique ne dispose visiblement pas d´une sonde endo-rectale, dommage... Cet examen échographique doit être complété par une palpation de la prostate et par un frottis urétral.
La troisième et dernière étape sera la plus difficile et m'obligera forcément à prendre sur moi et repousser mes limites. Je serai conduit dans une salle configurée comme un bloc opératoire. Je serai en principe installé par l'assistante sur une table d'examen, en position gynécologique. Le « médecin » principal réalisera alors les examens et gestes médicaux suivants :
La mesure du diamètre urétral à l'aide de sondes rigides calibrées. Ces dernières sont naturellement stérilisées en autoclave selon les procédures hospitalières pour le matériel en acier chirurgical.
L'examen externe de la marge anale.
Une évaluation fonctionnelle du sphincter anal : tonicité, motricité, …
Un examen interne au spéculum avec un frottis.
Un examen à l'aide d'un véritable rectoscope de gastro-entérologue.
A quelques semaines de la date fatidique, j'angoisse énormément sur le déroulement de ce séjour, mais le voyage est réservé et l'acompte payé, donc pas moyen de se défausser... Je suis très cérébral et par conséquent je me pose une tonne de questions. J'espère notamment que la tournure réaliste que j'ai demandée sera bien respectée. Je ne souhaite en aucun cas tomber dans ces parodies ridicules qu'on peut voir sur le net. Je me questionne également sur la façon avec laquelle je vais gérer ma nudité. Sans être pudique à outrance, et même si je n'ai pas honte de mon corps que j’entretiens avec une activité sportive très régulière, je ne suis pas extrêmement à l´aise avec le fait de devoir me déshabiller devant des inconnues. Paradoxalement et même si je trouve cette situation terriblement excitante, j'aurais vraiment honte d'avoir une érection. Pire encore, je me sentirais terriblement gêné si j’étais amené à avoir une éjaculation... Je me sais très sensible à ce niveau et dans une situation dans laquelle je dois réfréner mon excitation, le moindre stimuli peut déclencher l'éjaculation même si ma verge n'est pas en érection. Cette situation s'est déjà présentée à deux reprises, une première fois durant une séance d'hydrothérapie du colon, et une seconde chez mon esthéticienne, pendant qu'elle appliquait de la cire tiède sur mes testicules. J'ai pu éviter la honte suprême en me concentrant extrêmement fort, mais j’étais à chaque fois à deux doigts de lâcher la sauce. Bon, techniquement je pense que je vais faire baisser la tension en me masturbant le soir à la veille de mon rendez-vous. De toute manière je vais devoir prendre une dose de Normacol lavement la veille de mon admission, plus une autre dose le matin de mon examen (ça annonce tout de suite la couleur), j'en profiterai pour me titiller un peu plus sous la douche.
Je sais par contre qu'à l'issue de cette éjaculation, je n'aurai pendant quelques heures plus envie du tout de me rendre à la clinique (merci les hormones...). J'espère simplement avoir la force de ne pas sauter dans le premier train pour rentrer chez moi. Je souhaitais me placer totalement en dehors de ma zone de confort, il va donc falloir que je joue le jeu jusqu'au bout, que je fasse preuve d'un peu de courage, et que je parvienne surtout à me détendre un peu.
En tout cas, je vous tiendrai tous au courant du déroulement de cette expérience et je remercie chaleureusement toutes les personnes qui m'auront lu jusqu'au bout. Vous avez bien compris qu’elle sera pour moi une sorte de rituel de passage qui marquera ou non un tournant décisif de ma vie.
Mk