Pour @Chacha et @pierre
Je ne suis pas d'accord avec ce que vous avez écrit.
Pour ma part, je trouve qu'à l'hôpital public, la pudeur du patient est plus respectée qu'en privé. Je ne connais que deux établissements de santé proches de mon domicile, l'un est un hôpital privé, l'autre un hôpital public. Les deux sont situés dans le même département, et j'ai eu l'occasion de me faire hospitalisé dans les deux établissements.
Je rentrais pour une intervention au niveau du bas-ventre
La première fois, ce fut dans l'hôpital privé. Dès mon entrée dans ma chambre, je n'ai pas été laissé tranquille une seconde ! L'infirmière qui m'a pris en charge est restée à mes côtés quand je suis passé des vêtements civils à la tenue d'hôpital (pyjama !), ce qui n'était pas pour me destresser ! Elle a controlé un à un tous mes vêtements et les a rangés elle-même dans le placard.
J'étais géné de me mettre en slip et en maillot de corps comme ça, face à une personne qui ne ratait pas un seul de mes gestes ! Je me suis vite revêtu de mon pyjama, pour ne pas lui donner un plaisir supplémentaire. Oui, je sais, elles sont habituées... Elles, oui, mais pas moi !
Elle m'a dit ensuite que des collègues allaient venir s'occuper de moi.
Effectivement, quelques minutes plus tard, une jolie brochette d'infirmières fait irruption dans ma chambre (je ne suis pas seul, un malade est là depuis quelques jours). L'une me prend la tension, le pouls, me place un patch sur la poitrine pour un ECG. Une autre me pique et me prèlève un peu de sang pour déterminer mon groupe sanguin (alors que je l'avais précisé dans mon dossier d'admission...). Une troisième, enfin, s'enquière de mon régime alimentaire, s'il y a lieu.
Ces trois personnes se retirent et laissent la place à une autre infirmière... qui vient pour me raser. Surprise pour moi, le chirurgien ne me l'avait pas dit en consultation pré-opératoire.
Et voilà pourquoi je dis que dans le privé (ou, du moins dans cet établissement en particulier), on se fiche de la pudeur.
L'infirmière qui est venue pour me raser a été brusque : non seulement, elle m'a fait mettre tout nu, jambes écartées (je n'ai même pas garder ma veste de pyjama !), mais en plus, elle n'a pas cru bon de tirer le rideau qui pouvait me dissimuler à la vue de l'autre malade !
Sympa, je trouve !
Si dans la première partie de son intervention, (côté droit de l'abdomen et cuisse droite) l'infirmière a caché de son corps mes parties génitales (puisque j'ai été rasé du nombril jusqu'aux bas des cuisses), quand elle est passée du côté gauche, tout était visible. Je ne vous raconte pas la gène. Enorme moment de solitude !
Quand elle a fini, elle m'a fait lever de mon lit, toujours tout nu. Elle m'a interdit de me rhabiller, et elle a secoué les restes de peaux et de poils qui gisaient sur mon lit. Je me suis caché de mes mains, tellement j'avais honte ! Ce n'est qu'à ce moment que j'ai pu me rhabiller et me recoucher.
Le dernier dîner avant l'intervention était mauvais, mais mauvais...
Vers 23 h, l'infirmière de nuit pénètre dans ma chambre et allume le plafonnier, ce qui me tire de mon sommeil et qui réveille également mon voisin de chambre (qui, lui, sort demain). Elle me demande de ne plus rien manger, ni boire à cause de l'anesthésie. Je la rassure en lui disant que je n'ai ni faim, ni soif.
Sans prendre de gant, elle me découvre, retirant entièrement le drap et la couverture que j'avais sur moi. Elle me demande si j'ai été rasé. Je lui dis que oui. Ma réponse ne lui convient pas, et elle me demande alors de lui montrer, tout ceci, je le rappelle, sous la lumière du plafonnier et les yeux de mon voisin de chambre, qui ne perd pas une miette du spectacle ! Je suis donc obligé de baisser mon pantalon de pyjama et ce qu'il y a en-dessous !
Et me voilà découvrant mon intimité une nouvelle fois. L'infirmière s'est même approchée de très près de la zone traitée et a posé ses mains sur mes parties, pour constater qu'à cet endroit, la peau était belle et bien lisse !
Le lendemain, jour de l'intervention, l'infirmière de nuit (qui était en service jusqu'à 8 heures) me réveille vers 6 h 30 et me conduit à la salle de douches, dans le couloir de l'aile où je me trouve. Elle rentre avec moi dans le vestiaire contigü à la salle de douche et je me déshabille entièrement devant elle. J'ai voulu la faire partir... J'ai refusé de me déshabiller...Rien à faire : l'infirmière, n'a pas bougé d'un iota ! Elle doit s'assurer, me dit-elle que j'ai bien pris une douche avant de descendre au bloc. C'est obligatoire. Je dois me soumettre. Et comme beaucoup de patients ne le font pas, des mesures ont été prises pour que les infirmières vérifient que les opérés passent bien à la douche avant d'aller au bloc. Me voilà, pour une énième fois à poil devant un personnel médical !
Une fois entré, elle referme la porte de l'extérieur et je me douche (j'aurais tout aussi bien faire couler le robinet sans me mettre en dessous !. Passons). Je sais qu'elle m'attends de l'autre côté, elle me l'a dit.
Dès que j'ai arrêter de faire couler l'eau, l'infirmière me demande de sortir, tout de suite, sans me sécher, comme je suis (tout nu, bien sûr, après une douche). Ce que je fais, extrèment géné par la situation dans laquelle je me trouve. Je cache mes parties de mes mains, tant je suis confus par ce que je vis...
Je sors, ruisselant, et l'infirmère me tend un peignoir jetable, dans lequel je me sèche très vite. Puis, une fois sec, elle me fait mettre la chasuble du bloc, la charlotte et des chaussons, et me reconduit dans ma chambre. Elle me donne l'ordre de ne pas bouger de mon lit jusqu'à ce qu'on vienne me chercher. L'infirmière prend congé de moi, me disant qu'elle me retrouvera cette nuit.
Un brancardier vient me chercher. Je descends au bloc dans ma chasuble transparente. J'ai froid. Il a la gentillesse de me recouvrir d'un drap pour me réchauffer, et me laisse dans le couloir menant au bloc.
Là, je croise l'équipe médicale qui va s'occuper de moi : les infirmières, l'anesthésiste... Là, on me fait passer de mon lit sur le billard en me soulevant de l'un pour me poser sur l'autre. Dans cette translation, ma chasuble s'ouvre et les personnes présentes ont un aperçu sur toute mon anatomie et mon intimité. Pas une seule personne présente, ne s'est souciée de me cacher ou de me couvrir.
Les deux ou trois jours qui ont suivi l'intervention, je suis resté dévétu. Un simple drap me recouvrait : aucun sous-vêtement sur moi, rien ! Quand on venait me faire une piqûre pour la phlébite la nuit, l'infirmière ne se contentait pas de ne découvrir que la zone où piquer, non ! Elle me retirait complètement le drap !
Durant ce séjour, j'ai été vu dans le plus simple appareil, une bonne douzaine de fois en 4/5 jours. Et je ne parle pas du chirurgien en consultation pré et post opératoire, et lors de ses visites dans ma chambre avec son équipe !
Quelques années plus tard, autre type d'intervention, dans la même zone. Mais cette fois, déçu par l'hôpital privé, je chosis d'aller dans un hôpital public.
Et là, mon dieu ! quelle différence !
D'abord, en consultation pré opératoire, le chirurgien ne m'a pas déshabillé. Bien que pour cette intervention j'ai du être rasé aussi, les infirmières qui me l'on fait, ont fermé la porte derrière elle. Il était interdit de rentrer dans la chambre pendant la durée de l'opération. Et si mon voisin de chambre entrait à ce moment, les infirmières ont tiré un rideau qui séparent ma chambre en deux parties. Le voisin d'à côté ne pouvait donc rien voir !
Après tout cela et les petits examens complémentaires (tension, taille, poids, etc...), l'infirmière m'invite à prendre une douche. Ce que je fais après le dîner : ici, personne pour me contrôler, pour vérifier que j'ai bien pris ma douche. Ici, on fait confiance au malade. C'est un monde bien différent de celui que j'avais connu jusqu'à présent !
La nuit, l'infirmière de garde vient me rendre visite. Elle me demande si j'ai pris une douche, si j'ai été épilé, etc... Je lui dis que oui et elle me croit sur parole. J'ai admiré dans cet endroit, le côté confiance qu'on accorde au patient.
Quand je descends au bloc, après m'être redouché au petit matin avant l'intervention et après avoir revêtu la tenue opératoire, le personnel du bloc a protégé mon intimité jusqu'au dernier moment (avant que je ne m'endorme sous l'effet de l'anesthésie). Je me rappelle qu'à un moment, le drap qui me recouvrait est tombé et que je me suis retrouvé à l'air. Deux infirmières m'ont aussitôt recouvert : elles tenaient le drap pour ne pas qu'il retombe à nouveau.
Et bien que là aussi, je suis resté nu 36 heures, j'étais constemment couvert. Et dès que mon drap glissait, ou tombait, j'appelais une infirmière pour qu'elle remette le drap en position.
Quand une infirmière venait me faire une piqûre pour la phlébite, elle ne me découvrait que le strict nécessaire, et rien d'autre. Même quand elle m'a piqué un soir sur la fesse, elle n'a découvert que quelques cm² de ma peau.
Durant cette hospitalisation, on ne m'a vu nu que le temps nécessaire et obligatoire. Et j'avoue que j'ai beaucoup apprécié cette façon ce traiter les patients. Je l'ai signalé dans le registre de sortie.
D'ailleurs, toutes mes autres hospitalisations ont eu lieu au même endroit.
C'est dire si j'ai aimé...