Je tenais également à vous faire partager mon passage aux trois jours de l'armée.
J'ai passé les épreuves de selection des 3 jours à Macon en 1982. J'avais 19 ans et je m'étais inscrit auparavant à une préparation militaire terre pour obtenir un sursis pour terminer mes études. Dans le premier mois après le début du stage qui se déroulait sur plusieurs week-end tout au long de l'année, nous avions tous reçus la convocation pour les fameux trois jours (1 jour et demi en fait).
Là-bas, après une première matinée que j'ai passé entièrement en salle de classe, à remplir différents formulaires, tests, et autres questionnaires, dès 14 heures, j'ai été emmené avec mon groupe composé d'environ vingt futurs appelés dans un premier bâtiment. C'était un caporal appelé très sympa qui nous servait de guide. Plusieurs du groupe le harcelaient de questions diverses sur le déroulement de ces deux journées. Il nous a fait entrer dans un vestiaire. Il nous a demandé de nous déshabiller en gardant slip et chaussettes. Après nous être dévêtus, nous l'avons rejoint dans le couloir. Il nous a demandé de rester ainsi l'un derrière l'autre.
Après les premiers tests, je me suis donc retrouvé en compagnie d'une vingtaine d'autres futurs appelés dans ce vestiaire, où un caporal nous avait demandé de nous déshabiller en ne gardant que slips et chaussettes. Dès qu'on était prêt, nous devions sortir dans le couloir. Après la sortie du dernier, le caporal a fermé la porte du vestiaire à clé, et nous a demandé de rester l'un derrière l'autre. Il nous a classé par ordre alphabétique. Puis il a remis à chacun de nous un porte document contenant notre dossier médical. Puis il nous a fait avancer jusqu'au bout du couloir. On s'est arrêté à l'entrée d'une salle dont la porte était grande ouverte. Je me sentais un peu ridicule en slip et chaussettes, avec ce porte document que je gardais précieusement devant mon slip!
Quelques minutes se sont écoulées, quand une voix depuis la salle s'est élevée : "suivant". Etant parmis les derniers, je me suis mis sur la pointe des pieds pour voir le premier d'entre nous, entrer dans la salle. A ce moment, plusieurs d'entre nous ont commencé à discuter entre eux, vite interrompus par un "silence" tonitruant lâché par un sous-officier qui nous a croisés dans le couloir! Etant pratiquement le dernier, seulement deux garçons se trouvaient derrière moi, je me suis demandé combien de temps, j'étais condamné à attendre!
J'étais surpris finalement par la rapidité des passages. En fait, de ceux qui entraient dans la salle, personne n'en ressortait par la même porte. Je comprenais alors, que depuis cette salle, j'allais commencer un circuit. Au bout d'une demi-heure, vint mon tour.
J'avais oublié de préciser qu'avant ces fameux "trois jours", et depuis ma puberté, je n'avais jamais eu l'occasion de me retrouver à poil devant d'autres personnes que mes parents. Mes passages les plus déshabillés devant un médecin s'étaient jusqu'alors limités à examen torse nu ou au pire en slip. J'avais donc redouté bien des semaines avant cette convocation le moment ou je devrai me déshabiller complètement. Car, pour moi c'était évident, n'ayant pas eu de frères aînés ou de copains plus âgés que moi et étant passés par là, je n'avais aucun repère pouvant m'aider à comprendre le déroulement du passage au centre de sélection.
J'entre donc dans la salle, au moment même où le garçon qui me précède en sort par la porte opposée. Je tends mon dossier à un infirmier en tenue blanche qui me le réclame. Je passe successivement sur la balance, sous la toise. Il me semble, mais peut-être que ma mémoire me joue quelques tours, qu'il me prend aussi des mensurations autour de ma taille et mon tour de tête. L'infirmier me redonne mon dossier, et me demande de passer dans la pièce à côté. Machinalement, j'ouvre un peu mon dossier. L'infirmier me dit sèchement que je n'ai pas à ouvrir le dossier.
Les examens suivants effectués dans les autres salles se déroulent finalement sans que j'ai à me dévêtir davantage. Successivement j'ai droit à un examen auditif en cabine, un examen ophtalmologique, une prise de sang, et un prélèvement d'urine.
A l'issue de cette série de tests qui a duré environ 2 heures, on nous a ramenés au vestiaire initial où on a pu se rhabiller. On est sorti du bâtiment, de nouveau accompagnés par le même caporal. Il nous a conduit dans un bâtiment situé en face de la cour principale. Une fois entrés, il nous a rassemblés dans un couloir assez large. On a attendu quelques minutes, puis un infirmier (ou un médecin?) en blouse blanche nous a rejoint. il nous a expliqué qu'on allait passer devant le médecin-chef. Depuis le couloir, on avait accès à deux cabines individuelles. Dès qu'une cabine se libérait, le suivant pouvait entrer sans ordre précis. Le long du mur du couloir, il y avait plusieurs bancs, et on avait le droit de s'asseoir en attendant. L'homme en blanc nous a précisé qu'une fois en cabine, on devait se dévêtir. Il a insisté en précisant de retirer impérativement ses chaussettes. Il a par ailleurs également précisé que le slip pouvait être conservé ou retiré, au choix, mais que le médecin nous le ferait retirer de toute façon pendant l'examen.
En entendant ces explications, je me souviens avoir été assez troublé. J'ai commencé à avoir une érection. D'ailleurs, les semaines qui ont précédé la convocation, j'avais régulièrement des érections quand je me projetais dans cette situation. Et ce que je craignais alors, arrivera : dans quelques instants, je serai nu devant un médecin!
J'étais encore plus mal à l'aise, quand l'homme en blanc nous a rejoints après le passage des trois ou quatre premiers, pour nous demander de retirer dès la cabine le slip.
J'essayais de me contrôler, mais rien ne me calmait. J'étais en érection sous mon pantalon et mon slip. Je restais volontairement à l'écart pour laisser les autres garçons du groupe me précéder dans les cabines. Mais plus le temps passait, plus l'excitation montait. Nous n'étions plus que deux à passer. Lorsque la cabine s'est ouverte, l'autre garçon m'a fait signe que je pouvais y aller. Ça y est c'est mon tour.
Je suis entré dans la cabine, j'ai fermé la porte à clé derrière moi. La cabine était minuscule. Il y avait un banc, une patère. En face de la première porte, il y avait une deuxième porte. Au-dessus de cette porte il y avait deux voyants : un voyant vert éteint et un voyant rouge allumé. J'ai collé mon oreille contre cette porte et j'ai pu entendre à peine sans distinguer les syllabes ce qui se passait de l'autre côté. J'ai commencé à me déshabiller. Je me souviens bien avoir été partagé entre un sentiment de stress assez intense, mais aussi curieusement une certaine forme d'excitation face à cette situation inédite pour moi. J'ai respiré lentement et profondément pour faire retomber la pression. J'ai retiré mes chaussettes, et je me suis retrouvé en slip. J'hésitais à le retirer. J'ai entendu la porte de l'autre cabine s'ouvrir puis se refermer. Puis un silence. Soudain, le voyant vert s'est allumé et la gâche électrique de la porte s'est libérée. Le vantail s'est entrouvert légèrement tout seul. Je n'ai plus réfléchi. J'ai rapidement retiré mon slip. Heureusement je n'étais plus en érection totale. Mon sexe n'était pas au repos complet, mais j'étais moins indécent que lorsque j'étais dans le couloir à attendre mon tour. J'ai pris mon dossier et je suis entré en masquant mon sexe derrière le dossier.
Le médecin m'a demandé de m'asseoir face à son bureau et m'a demandé de lui tendre le dossier. Je me suis assis, serrant bien mes jambes et croisant mes mains. Jamais de ma vie, je n'étais autant mal à l'aise. Si j'avais pu mourir à ce moment, j'aurai signé tout de suite!
Par contre, ce mal à l'aise sans doute eu raison totalement de mon début d'érection. J'avais complètement débandé!
Le médecin m'a posé plein de questions sur d'éventuels antécédents médicaux, m'a demandé quelles études je suivais, etc. Lorsque je lui ai dit que j'étais en 1ère année d'architecture, il a commencé à me parler de sa fille qui voulait également se destiner à être architecte. Là, les questions ont dérapé du caractère médical vers un domaine que je maitrisais un peu mieux!
Même si la situation était un peu plus décontractée, j'étais néanmoins assez mal à l'aise : j'étais assis, nu, et je répondais à des questions qui portaient sur la durée et la complexité de mes études! Cependant, je voyais ce médecin d'un oeil beaucoup plus sympathique.
Après cet épisode surréaliste pour moi, il m'a demandé de me lever. Il s'est levé à son tour, m'a demandé de me tenir bien droit, les bras le long du coeur. Avec ses mains un peu froides, il m'a tâté ma colonne vertébrale. Au contact de ses mains, j'ai eu un frémissement. Il m'a sourit en s'excusant gentiment. Le contact de ses mains sur mon corps nu a provoqué de nouveau un émoi. Je sentais que j'allais de nouveau avoir une érection. Je respirais très profondément et j'essayais de penser à eutre chose. Le médecin m'a demandé de lever mes jambes pour vérifier la plante des pieds.
Puis, il m'a demandé de m'asseoir au bord de la table d'auscultation. Une fois assis, j'ai immédiatement posé mes mains devant mon sexe.
Il a testé mes réflexes rotuliens, puis ausculté au stéthoscope. Toujours en position assise, il m'a pris la tension. Il m'a indiqué que j'avais une tension assez élevée. Je n'étais pas étonné, dans ma situation de stress.
Il m'a dit que ce n'était pas grave, il m'a parlé du syndrome de la blouse blanche.
Puis il m'a demandé de me remettre debout, de laisser mes bras le long du corps. Il m'a demandé de regarder vers la gauche en direction de la fenêtre. Puis j'ai senti ses mains au contact de mes testicules. Quand il m'a décalotté, j'ai senti mon pénis grossir. Je pense qu'il s'en est rendu compte, car l'examen génital s'est abrégé.
Il m'a fait me rasseoir face au bureau. Je me suis empressé, une fois assis de cacher mon sexe. Sous mes mains, je sentais mon pénis de plus en plus dur. J'espérais que l'examen était terminé. Je regardais le médecin remplir mon dossier, puis le refermer et le poser sur une pile. Il m'a dit que c'était terminé, m'a souhaité bonne chance pour mes études. Je l'ai remercié, je me suis relevé, et j'ai retrouvé rapidement la cabine avec mon sexe en érection, avec au moins une de mes mains devant le sexe.
Je me suis rhabillé et je suis sorti dans le couloir. Après, on nous a emmené pour le passage devant l'officier orienteur. Cette fois nous restions habillés. A l'issue de l'entretien, j'étais jugé apte.
Je n'ai pas arrêté de repenser à cet épisode de ma vie et je regrette aujourd'hui mon excès de pudeur d'alors, espérant une nouvelle fois pouvoir revivre telle situation!