J’ai quelques souvenirs d’urinoirs, difficile à dire si c’était dans l’enfance, à l’adolescence, à l’âge adulte ou cet après-midi. En Suisse il y a presque toujours des séparations et l’on ne peut pas mater son voisin.
Les graffitis faisaient penser aux rencontres qui s’y déroulaient, cela a disparu, c’était certainement la découverte d’un univers inconnu.
Il y avait parfois des soulagements dans la nature, où l’on ne se cachait même pas de ses camarades de jeux, exhibant fièrement son zizi.
Cet après-midi, j’ai passé dans des toilettes où le miroir des lavabos était positionné de manière idéale.
Et quelque chose qui m’a étonné, assez récemment :
C’était dans des toilettes provisoires, dans un parc public, pour un festival de théâtre. Un homme et une petite fille sont entrés, j’ai pensé que c’était son grand-père. Il était certainement seul avec elle et ne pouvait évidemment pas la laisser dehors. La petite fille, au lieu de rester sagement en retrait, s’est mise à coté de son grand-père, sa tête à la hauteur de l’urinoir et a regardé avec intérêt ce qui se passait. Chacun a ses propres conceptions de l’éducation, je vous laisse juger, et, pourquoi pas, donner votre avis. Cela m’a quand même un peu dérangé, peut-être parce que c’était dans un endroit public.