Depuis quelques années, j'ai de la tension, qui monte jusqu'à 20 ou 22, se stabilise puis redescend vers 10 et se stabilise à nouveau à un niveau normal. Des palpitations aussi, fréquentes. Ces problèmes m'ont poussé à consulter, d'abord ma généraliste (l'ancienne, Isabelle 1). Elle m'a orienté vers une cardiologue de son réseau. J'avais peur. C'était la première fois que je me rendais chez un spécialiste de ce domaine. Mais il m'a fallu me décontracter, me calmer, pour ne pas fausser les résultats.
Je fais connaissance avec la cardiologue, le docteur Violaine. Elle me reçoit et lit le courrier d'Isabelle 1. Elle la connait, et ne peut s'empêcher de me faire quelques bonnes remarques à son sujet (bon médecin, bon diagnostic...). Ce récit remonte aux environs de mars 2012.
Le Dr Violaine, m'ordonnant de me mettre torse nu et de m'allonger, m'installe sur sa table d'examen, et dépose çà et là, des patchs reliés à un ordinateur. Elle me fait passer en fait un électrocardiogramme, puis, dans la foulée, une échographie du système cardiaque et 3 autres examens simultanément dont je ne me souviens plus du nom. Effectivement, ma tension joue au yo-yo. Mon cœur a des palpitations, peut-être dû au stress... Le Dr Violaine ne pense pas à un problème cardiaque, du moins pour le moment. Aussi, préventivement, elle me propose un traitement par médicament, à ne surtout pas oublier et à prendre une fois par jour, le matin, de préférence. Elle me donne un rendez-vous dans 3 mois pour faire un point et envisager, éventuellement, autre chose.
Deuxième visite, 3 mois plus tard : je me retrouve dans la même position, et le Dr Violaine, me fait passer les mêmes examens, l'échographie cardiaque en moins. Elle pense que le traitement me réussit, et elle renouvelle l'ordonnance pour 3 mois. Mes palpitations ne sont pas dues au stress, mais à un problème de valve cardiaque.
A nouveau, 3 mois passent : nouvelle consultation. Un peu rapide celle-là. Le docteur Violaine était à la bourre, et les derniers patients (dont je faisais partie ce jour-là) sont rapidement expédiés. Mais elle prend toutefois soin de pratiquer les examens habituels, et trouve que ma tension s'affole à nouveau. Elle envisage de me donner le même traitement, mais avec un dosage un peu plus fort. Mes palpitations sont toujours là, mais moins longues et moins fréquentes.
Trois mois encore s'écoulent. Nouveau rendez-vous, à l'ouverture du cabinet. Le docteur est occupée, avec sa secrétaire ce jour-là, à placer et à retirer des holters (petits appareils électriques que l'on garde 24 heures sur soi et qui mesurent toute une journée, la pression artérielle). Mon rendez-vous de 9 h a lieu à 10 h 30 ! Car, en plus des holters, il y a avait deux patients avant moi. Et dire que je pensais être le premier de la journée.
Passons.
Mon tour arrive. Même déshabillage, même examen, avec échographie cette fois. En fait, le Dr Violaine pratique l'échographie cardiaque sur ses patients une fois par an environ. Tout va bien, mais la tension a tendance à monter et descendre sans raison. Le même traitement m'est donné, mais le dosage est revu à la hausse. Au niveau palpitation, pas de changement notoire.
Tous les examens passés, sont transmis à ma généraliste, Isabelle 1, qui me les commente, et qui me prescrit le même traitement que Violaine entre deux consultations en cardiologie.
Mais voilà que pour des raisons personnelles, comme je l'ai dit ici, j'ai changé de médecin traitant. J'ai aussi changé de cardiologue, en en choisissant un, ou plutôt une, proche de mon lieu de travail, par commodité. Je ne la connais pas, je n'ai pas d'information sur elle... Tant pis, je me lance.
Un courrier de ma généraliste lui permet de connaître ma situation. Cette spécialiste répond au nom de Brigitte. Elle est plus âgée que Violaine et est tout aussi bien équipée. Depuis mars 2017, elle s'occupe de mon cœur. Dès le premier rendez-vous, elle me fait mettre elle aussi torse nu et me fait passer un ECG, une échographie cardiaque et un tensiomètre. Ses conclusions sont similaires à celles de Violaine. Elle me prescrit le même traitement que Violaine, au même dosage. Mais elle ne me donne pas un autre rendez-vous pour la revoir à la fin du traitement (3 mois également).
Durant ce laps de temps, j'ai fait une mauvaise chute en mars 2018. Ma généraliste ne se l'expliquant pas, me conseille d'aller voir Brigitte. Pour la cardiologue, le diagnostic est sans appel : le traitement que je prends depuis 2012 ne fait plus d'effet. Elle me propose alors d'essayer autre chose et me fait passer un examen standard, toujours dans les mêmes conditions. Puis je repars de chez elle avec une liste assez étoffée d'examens complémentaires qu'elle me donne à faire à l'extérieur : la pose d'un holter et une épreuve d'effort à faire dans un hôpital. Brigitte n'est pas équipée pour cela, d'où sa recommandation. Elle informe ma généraliste de ce qu'elle me prescrit, et Brigitte me donne un autre traitement. Je reviendrai la voir avec les résultats des examens.
Quelques semaines plus tard, retour au cabinet de Brigitte. Elle commente les résultats du holter et de l'épreuve d'effort. Tout va bien, dit-elle. Au niveau tension, le nouveau traitement réagit bien et me convient, et elle me propose de renouveler l'ordonnance. Mais avant de prendre congé d'elle, elle m'invite à passer un examen de contrôle. Son cabinet est composé de deux pièces, celle dans laquelle elle reçoit ses patients et, dans une autre, plus sombre et aveugle, elle pratique les ECG et les échographies.
Je retire mes vêtements du haut et je m'allonge sur la table d'examens. Je suis surpris, car cette fois, Brigitte, délasse mes chaussures et me les retire et m'ouvre le pantalon. Elle m'explique son geste en me disant que la sonde de l'échographe va examiner également mon ventre. Elle veut savoir si au niveau du ventre, il n'y a pas de sténose ou de caillot. Elle m'a expliqué en termes médicaux que l'aorte et la veine cave ou je ne sais quoi d'autre, se rejoignent à ce niveau... Je n'ai rien compris !
Je me laisse faire, je la laisse faire, quoique étonné par cette démarche qu'elle n'a jamais fait auparavant. Certes, il m'est arrivé de passer des ECG en slip, comme je l'ai déjà raconté, mais aujourd'hui, j'ai été surpris. L'examen ne décèle rien, et pour être tout à fait rassurée, elle me propose un dernier examen à faire en milieu hospitalier. Cependant, quelques établissements seulement pratiquent cet acte particulier (un coroscanner) et elle me demande de revenir la voir après ce dernier examen.
Je passe cet examen, somme toute banal. C'est impressionnant parce qu'on m'a donné un comprimé qui ralentit le cœur (j'étais stressé). Les résultats sont longs à obtenir, et après plus de deux mois, je retrouve le docteur Brigitte, 6 mois après le dernier rendez-vous.
Je lui présente les résultats du coroscanner. Brigitte n'a rien à dire, tout va bien. Il faut que je me surveille et elle pense que dorénavant, un rendez-vous par an sera nécessaire pour noter une évolution éventuelle de la tension. Les palpitations, toujours présentes, sont plus fréquentes pourtant, et se manifestent plus longtemps !
Je pensais en avoir fini, mais Brigitte m'indique de sa main, la pièce d'examen où je me rends. Et de son bureau elle me dit de me mettre en slip. Je suis surpris, je lui fais répéter... Non, non, non, j'ai bien entendu : en slip ! Ce sera bien la première fois.
J'obéis. Je me mets dans la tenue exigée et je viens m'allonger sur la table, attendant Brigitte. Brigitte travaille à l'ancienne : elle n'a pas d'ordinateur, rédige tout à la main, et n'a pas aussi de terminal pour la carte vitale. Elle remet à ses patients, une feuille de soins.
Brigitte, donc, finissant son travail administratif, vient enfin me rejoindre. Elle met en service son échographe dont elle enduit l'embout d'un gel. Elle le promène par tout mon corps, commençant par le cou. Elle descend sur le cœur, les poumons et le ventre, bien au-dessous du nombril.Je me suis complètement lâché et décontracté. J'ai vu la sonde frôler l'élastique de mon slip, puis descendre un peu plus bas. Le gel avait mouillé mon sous-vêtement, et Brigitte s'en excusa.
Puis, elle rangea cet appareil et passa à l'électrocardiogramme. Pour la première fois, elle plaça un patch bien en dessous du nombril, et ayant abaissé mes chaussettes, elle colla sur mes chevilles deux patchs. Sans compter ceux posés au niveau du cœur.
L'examen est terminé, tout va bien. Elle me débranche, me donne du papier pour me sécher, et reste près de moi à parler de tout et de rien, elle habillée et moi avec presque rien. Mais je ne me rendais même pas compte de cette situation. J'étais pris dans le feu de la discussion, peu importait ma tenue. J'étais bien, seul au monde avec elle... assis un peu en hauteur, face à elle, sur le bord de la table d'examen.
Puis Brigitte se rendit compte que je n'étais pas encore rhabillé. Elle poussa un cri d'épouvante, s'excusa de m'avoir laissé dans cette tenue... C'était le signal pour moi que je pouvais me rhabiller. Je l'ai fait, très lentement, très ostensiblement aussi... Brigitte était près de moi et n'alla pas derrière son bureau, comme elle le faisant avant. Elle m'a quitté quelques secondes avant que je ne finisse de me rhabiller et je l'ai retrouvée face à moi, assise derrière son bureau. Elle semblait gênée et me dit que nous n'avons plus besoin de nous revoir, sauf urgence, sinon dans vers la fin de l'année, pour faire un bilan cardiaque et éventuellement, renouveler tous les examens passés ces derniers temps.