FRANCIS est un artiste de cirque. Il a pris sa retraite plus tôt que prévu suite à un grave accident sur la piste. Etant donné qu’il a commencé à travailler très tôt, il a pu ouvrir ses droits à la retraite dès 58 ans. Je suis chargé, par une de mes collègues, de l’aider à remplir ce dossier, car Francis a d’énormes difficultés à la lecture et à la compréhension. Comme bien d’autres personnes de ce métier, il est né, a grandi et s’est marié au cirque. Son épouse, ROSA-MARIA, qui a 56 ans, est au chômage depuis l’accident de son mari, et a cessé toute activité professionnelle pour l’aider au quotidien. Elle a négocié un licenciement à l’amiable avec le directeur du cirque. Elle ne relève pas de mon service d’attache (je n’interviens que chez des personnes retraitées et âgées), mais là, comme ils sont mariés, c’est différent. Rosa-Maria peut bénéficier de l’aide du service apportée à son mari. Cependant, elle n’a fait aucune démarche pour ouvrir des droits à indemnité. Ce qui fait que le couple, après avoir mangé ses économies, n’a plus rien pour vivre. Leur lieu de vie, une roulotte-caravane. Les deux ne connaissaient même pas l’existence de services sociaux…
Ils ont trouvé refuge dans le jardin d’un autre artiste de cirque, un de leur collègue, absent pour le moment pour cause de tournée dans toute la France. Ils sont là depuis deux mois, et peuvent y rester encore 4 ou 5 mois, en fonction de la durée de la tournée. Après, mystère ! Mais ils n’ont pas accès à la maison. Ils ont installé un groupe électrogène pour l’électricité et un tuyau les relie à un robinet d’eau courante, qui sert en fait, à arroser le jardin.
Je parviens à les localiser et le couple me reçoit avec cordialité. Francis a reçu son dossier de demande de retraite et Rosa-Maria, celui du chômage. L’un et l’autre l’ont complété à l’aide d’amis du spectacle, mais je ne fais que corriger le dossier de Rosa-Maria, puisqu’elle n’est pas encore retraitée. Je l’oriente vers une de mes collègues pour un suivi éventuel. Par contre, je m’attarde un peu plus sur la situation de Francis, qui entre dans les critères de mes interventions, puisque lui, est retraité.
Ce qui me parait étrange de prime abord quand ils m’accueillent dans leur caravane, c’est la tenue vestimentaire des deux personnes. C’est comme s’ils étaient en représentation : Rosa-Maria est en culotte et en soutien-gorge pailletés, brillant. Elle est bien moulée dans ses vêtements et est nue entre ses deux pièces de vêtements… Francis est en boxer d’un rouge flamboyant, et torse nu. Ses poils sont abondants et il en a jusqu’à la ceinture. Ses parties viriles sont bien marquées également par le vêtement qu’il porte.… Je ne me sens pas du tout à l’aise dans cet espace restreint de quelques mètres carrés à peine où l’on ne peut pas se déplacer sans heurter un meuble ou caresser l’un des occupants. L’impression que j’aie, c’est que les deux ont l’air de se préparer à une représentation (alors qu’ils ne se produisent plus, pour les raisons indiquées plus haut).
J’essaie de ne pas faire attention à cela, et tente de faire mon travail du mieux possible. Mais je suis tourmenté, obsédé et je me déconcentre très vite, car Rosa-Maria tourne autour de moi, se penche sur le dossier (de Francis) pour voir ce que j’y note. Ses longs cheveux tombent sur mon épaule me chatouillant l’oreille au passage. Elle est si près de moi que je peux sentir son parfum, partager l’air qu’elle respire et apercevoir la naissance de sa poitrine sous les bonnets. Le comble, c’est qu’à plusieurs reprises, elle se gratte ostensiblement l’un ou l’autre sein, faisant descendre de quelques centimètres, le bonnet correspondant. Francis ne dit rien et la laisse faire.
Et il ne fait pas mieux : du fait de l’exiguïté du lieu, aucun des deux ne peux s’asseoir près de moi en même temps. Aussi, quand j’interroge Francis, il se tient debout à mes côtés, ses parties sont juste sous mon nez ! Il se les gratte souvent lui aussi (le fait-il sciemment ou non ?) ce qui m’indispose et me met mal à l’aise. D’ailleurs, vu le gabarit du bonhomme, quand il circule dans la caravane, il occupe tout l’espace, alors que sa femme est toute menue.
Avec l’aide des deux, je renseigne les zones non remplies, les renseignements administratifs… Francis n’est pas sûr de sa date de naissance et n’a aucun papier officiel à me présenter. Il sait qu’il est né en 19.., mais ne sait pas précisément le jour et le mois.
Au bout d’une heure, le dossier est bouclé : j’ai fait ce que j’ai pu et je n’ai plus qu’à l’envoyer à la caisse de retraite des artistes. Je supplante Francis dans ce domaine, car il ne savait pas qu’il y avait une caisse de retraite dédiée aux artistes, et encore moins où elle se trouve. J’ai mis plus de temps qu’il n’en fallait pour finaliser le dossier, à cause du trouble provoqué par Rosa-Maria. Soulagé, j’annonce à Francis que c’est fini et qu’il n’a plus qu’à signer la demande. Ce qu’il fait péniblement, Francis ne sachant pas bien écrire. Il recopie sa signature en se référant à un document non officiel qu’il a en sa possession, en fait, un petit bout de carton plastifié.
Après m’avoir rendu le stylo que je lui ai prêté pour signer, Francis déclare, en regardant sa femme :
On va pas laisser monsieur repartir comme ça, n’est-pas chérie ?
Ah oui, ça ne se fait pas. On ne laisse pas repartir les amis sans rien chez nous.
Allez, venez. On vous invite à boire un verre, au bar à côté.
J’ai voulu refusé, mais j’ai tout de suite compris que cela était impossible. L’attitude de Francis n’admettait pas de refus. J’ai laissé mes affaires dans un coin de la caravane et j’ai de la sorte, accepté la proposition du couple.
Et là, surprise : Francis se déshabille, brusquement. Comme il n’avait presque rien sur lui, ôter complètement son short boxer de spectacle, fut très rapide. Et le voilà très vite, dans le plus simple appareil, sans aucune gêne. Je fais mine de baisser les yeux, Francis le remarque et me reprend. Il s’en fout complètement qu’on le regarde, et il VEUT qu’on le regarde. Puis, il se tourne, me présentant ses fesses, bien dodues et son dos musclé en forme de trapèze. Il lève les bras pour atteindre une porte de placard placée assez haut, de laquelle il extirpe un slip, et de la porte d’à côté, d’autres pièces de vêtements. Il s’habille devant moi, sans dire un mot, en prenant tout son temps, sans montrer le moindre signe de gêne. Il reste debout pendant qu’il s’habille et n’a pas cherché à se dissimuler en aucune façon. Rosa-Maria est restée à mes côtés, mains sur les hanches, contemplant son éphèbe de mari, yeux grands ouverts et en admiration.
A toi, ma belle, lui dit Francis quand il a fini de s’habiller.
L’espace était si restreint, que les deux ne pouvaient pas faire deux choses simultanément
Se croisant difficilement et en se caressant ostensiblement et immanquablement, Rosa-Maria prend la place de son mari, et me fait face. C’est maintenant Francis qui se retrouve à mes côtés. Je me sens un peu plus serré, étant donné la carrure du bonhomme. Rosa-Maria grimpe sur la banquette qui court au long de la paroi de la caravane et atteint une autre porte de l’armoire murale, de laquelle, elle aussi, sort des affaires, qu’elle laisse choir, volontairement, sur cette banquette. Tout en donnant le dos à Francis et à moi, elle retire son soutien-gorge à paillettes, le jette sur la banquette. Puis, se tournant vers son mari, lui demande son avis à propos du soutien-gorge qu’elle veut revêtir. Francis rétorque :
Oui, c’est pas mal, si tu mets la culotte qui va avec.
Aussitôt dit, aussitôt fait : Rosa-Maria lui montre, serré dans une de ses mains, la culotte assortie. Francis émet un smack en direction de son épouse… qui retire entièrement sa culotte (de scène). J’ai baissé les yeux, je ne voulais pas voir, mais Francis ne peut s’empêcher de commenter, en tournant son regard vers moi :
Elle est bien foutue ma meuf, hein ?
Je n’ai pas osé répondre. Ni par la bouche, ni par un hochement de tête.
Rosa-Maria, sans gêne, sans scrupule, était à poil. Devant son mari, peu importe, mais devant moi aussi. Un parfait étranger au couple ! Je ne savais plus où me mettre. Le pire, c’est qu’elle s’est habillée d’une manière lascive, se caressant, se touchant à tous les endroits de son corps. Francis était en admiration et il salivait. Et moi, j’ai eu une poussée d’adrénaline et une très forte érection.
Francis dit :
Vous savez dans le milieu du spectacle, on a l’habitude de se changer devant tout le monde. On n’a pas toujours le temps de prendre nos aises et de nous cacher. On ne connait pas la pudeur…
Rosa-Maria, enfin prête ouvrit la porte de la caravane. Elle avait revêtu un jean blanc, hyper moulant ses formes. En haut, une sorte de chemisier au dos nu, laissant apparaitre toute sa colonne vertébrale jusqu’à la ceinture du jean, duquel dépassait l’élastique de la culotte qu’elle venait de revêtir. Son top au dos nu, laissait voir la bretelle qui reliait les deux bonnets du soutif.
J’étais dans mes pensées, j’étais dans un autre monde. La voix rauque et chaude de Francis me tira de mes rêves :
Vous venez ? Laissez vos affaires ici, vous reviendrez les prendre tout à l’heure. Venez, on va fêter ça. Vous nous avez été d’un grand secours. Ça vaut bien un verre, non ?
J’ai laissé sur place ma sacoche avec mes documents de travail et les deux dossiers que je devais rapporter au service. Francis me dit :
Ne vous inquiétez pas. Personne ne vient ici. Vos affaires sont en sécurité.
Et j’ai fini par suivre le couple sur quelques mètres. Leur bar attitré n’est qu’à 5 ou 6 minutes du point de chute de leur caravane.
Je me suis levé en signe d’acception de l’invitation, et suivi par Francis, je suis sorti de cette caravane. Une grande bouffée d’air pur me ramena à la réalité. Les deux se prirent par le bras, se câlinaient, s’embrassaient tendrement. Je les suivais, tête bêche pour ne pas trop en voir, pour ne pas les déranger surtout. Ils doivent s’aimer profondément, ces deux-là, pensais-je. Ils sont inséparables, ils sont faits l’un pour l’autre. Ils étaient vraiment dans un autre monde, dans LEUR monde !
Arrivés au bar qu’ils fréquentaient, ils ont salué le patron, les clients et autres habitués du lieu. Puis ils m’ont présenté en tant qu’ami du couple. Francis et Rosa-Maria se sont installés au fond de la salle, le long du mur, sur une banquette en cuir, et m’ont invité à prendre place devant eux. C’était leur table préférée, un peu en retrait du reste de la salle. La lumière du jour y pénétrait à peine : un éclairage électrique d’appoint diffusait une lumière douce et tamisée.
Le serveur, un jeune homme d’une trentaine d’années vint prendre la commande. Le couple prit une bière à la pression et me proposa la même chose. Mais comme je ne bois pas, je me suis contenté d’un diabolo menthe. Ma sobriété fit sourire Francis et sa compagne, qui comprenaient parfaitement ma position.
En attendant la commande, le couple a commencé à s’étreindre devant moi. Sans gêne, durant 3 à 4 minutes. C’est Francis qui a commencé par un baiser soudain, brusque, dirais-je, posé sur les lèvres de sa compagne. Elle, presque instantanément, s’est jeté sur Francis, a fait entrer une de ses mains sous le t-shirt de Francis pendant que l’autre ouvrait fougueusement sa braguette. Francis fit de même : ses deux mains passèrent directement sous le jean blanc de Rosa-Maria, avec frénésie et passion… Il n’arrêtait pas de caresser, de toucher, de tâter ce qui passait sous ses mains…. Je voyais tout, malgré moi, parce que Rosa-Maria est venue s’asseoir sur l’un des genoux de Francis. Elle poussait des petits cris de bonheur, de bien-être… Bientôt les deux pans du pantalon blanc s’écartèrent largement, m’offrant une vision partielle de sa culotte qu’elle a mis tout à l’heure devant moi.
Je ne savais plus où me mettre, je ne pouvais pas partir, mes affaires étaient restées dans la caravane… J’étais décomposé. Et même quand le serveur (qui en a mis du temps pour trois consommations) a posé sur la table les commandes, Francis et Rosa-Maria n’ont pas stoppés leurs ébats. Si, quelques secondes. Le serveur aussi était gêné, mais on aurait dit qu’il avait l’habitude. Il n’est pas resté longtemps, juste ce qu’il faut pour poser sur la table les deux bières et le diabolo menthe. Ils reprirent aussitôt leurs ébats, mais un peu longtemps et avec un peu moins de fougue.
Les deux engloutirent leurs bières, bien fraiches. Ils se calmèrent presque aussitôt, sortirent leurs mains de là où elles se trouvaient et ajustèrent leurs vêtements. Francis, puis Rosa-Maria m’adressèrent des sourires enjôleurs, nullement incommodés par la présence d’un étranger. Pour eux, c’était naturel : on s’aime et il faut que cela se sache, me dira Francis.
J’ai bu mon diabolo, très vite, je n’ai pas dit un mot, et j’ai fait comprendre au couple qu’il était temps pour moi de partir, que mon temps de travail était terminé et qu’il fallait que je rentrasse au plus vite au bureau. Francis demanda à Rosa-Maria de me raccompagner, pendant que lui restait au bar, avec des amis, finir l’après-midi.
J’étais troublé, Rosa-Maria me guidait vers sa caravane, mais, bien qu’elle me fit la conversation, je n’écoutais pas… j’étais noyé corps et bien dans la scène que je venais de vivre. En plus de ce que j’avais déjà vécu dans la caravane !
Rosa-Maria ouvre la porte de sa caravane, me fait entrer, et referme la porte à clé derrière elle. Elle a dû remarquer mon étonnement. J’étais figé, blanc comme un linge. Mais pourquoi ferme-t-elle sa porte à clé ?
Rosa-Maria ne s’arrêta pas là : elle s’assit sur l’espèce de banquette, retira ses chaussures, son jean blanc, son dos nu et défit soutien-gorge. Puis, elle ôta lentement sa culotte, qui toucha ses pieds après une longue descente voluptueuse du tissu tout au long de ses jambes. Elle semblait vouloir que je la regarde. Sans gêne aucune. Elle ne fit aucun commentaire, sinon quelques sourires à chaque étape du déshabillage.
Puis elle se leva, entièrement nue, avant de retrouver et de remettre les vêtements de scène qu’elle portait quand je suis arrivé ici. J’étais encore plus choqué que tout à l’heure.
Rosa-Maria me rendit mes affaires, ma sacoche et mit la clé dans la serrure, sans pour autant ouvrir la porte. Je suis resté, je ne sais pas combien de temps, mais une éternité, immobile, avant d’ouvrir la porte et de partir.
J’ai rapporté les documents au service le lendemain : je suis resté une bonne heure à errer dans les environs du lieu où la caravane s’est installée, histoire de décanter tout ce que j’avais vécu.