Et revoilà mes maux de dos qui reviennent, pus forts, plus intenses, plus douloureux.
Ma généraliste est absente, et je ne veux pas aller voir son remplaçant. Je préfère consulter exceptionnellement en CMS. C'est le mois d'août, il n'y a pas grand monde, mais les CMS reçoivent assez rapidement.
Tout de suite, une jeune femme m'examine dans ce CMS. Au toucher, et sans me défaire du moindre vêtement, elle me prescrit des séances de kiné et le port d'une ceinture abdominale, que j'acquiers assez rapidement, en attendant le bon vouloir d'un kiné. Nathalie, avec qui j'avais connu 20 heures de bonheur n'exerce plus dans mon cabinet préféré, je ne sais pas pourquoi. Sa collègue ne peut pas me prendre.
Après avoir cherché pendant des jours autour de moi, passé des coups de fil, laissé des messages et envoyé des SMS, je trouve un cabinet qui m'accepte. Et pour la première fois depuis 8 ans, c'est un masseur qui va s'occuper de moi. J'en suis tout ému, car cela fait bien longtemps que je n'ai pas été massé par un homme.
Premier rendez-vous. Le cabinet est un peu vieillot, comme le kiné, proche de la retraite, je pense. Il me fait entrer et déchiffre mon ordonnance. Puis, me regardant, il me dit, je m'y attendais :
- Mettez-vous en slip, nous allons voir ce que nous pouvons faire.
Je me déshabille. Il y a ici un paravent, mais qui ne semble pas servir. Du moins, moi, je n'en fais pas usage. Le kiné me dit de poser mes affaires sur une chaise face à son bureau et sur un petit banc, tout contre la chaise. J'enlève aussi mes lunettes et le kiné commence un interrogatoire pointu. Je me tiens debout, face à lui.
Mais auparavant, le kiné constate que je porte une ceinture abdominale. Il me regarde étonné et me dit :
- Ce n'est pas la meilleure façon de la porter, monsieur. Je vais vous montrer en fin de séances comment faire. Cela vous soulagera beaucoup mieux.
Bien sûr, j'ai retiré aussi cette ceinture.
L'interrogatoire continue, le kiné me demandant ce que je préfère, des massages manuels ou des exercices ; si j'ai déjà fait des séances de kiné, etc... je lui réponds, toujours debout et en slip. Je me sens gêné, je suis troublé, je ne sais pas pourquoi. Je lui montre les endroits qui me font mal, qui me font souffrir. Il note tout sur un dossier qu'il a ouvert à mon nom, en fait une fiche bristol à petits carreaux !
Puis vint l'ordre du praticien : m'allonger sur le ventre, sur la table. La séance va vraiment commencer. Je laisse mes bras ballants de chaque côté de la table, Jean, le kiné, s'enduit les mains d'huile et débute son massage. Pendant qu'il pratique son art, il parle beaucoup et nous échangeons lui et moi, ce qui me met à l'aise. A ma demande, il place un coussin sous mon ventre et met mes fesses à l'air. Je ne dis rien, ne fais rien... Quelque part j'apprécie. Pour une fois, c'est un homme qui me masse. Et il le fait très bien.
Il commence par le bas du dos, remonte la colonne vertébrale, me masse les épaules et la nuque. Il redescend et fait la même chose en sens inverse, mais s'arrête au milieu des fesses, découvertes, qu'il masse aussi. Je lui dis que j'ai mal à la hanche et il me propose de masser aussi cette partie du corps en passant ses mains sous le slip. Il remonte aussi un peu et repasse sur les fesses.
Comme je me sens bien. Mes premières appréhensions s'effondrent. Ce monsieur a les mains aussi douces que celles des femmes qui m'ont massé jusqu'à ce jour.
Fin de cette première séance. Jean me remonte le slip, plus haut que là où il était quand je suis entré. Il l'ajuste et prend un certain plaisir à cela. Puis, il me permet de quitter la table. Il m'en fait descendre en me tenant le bras, car je suis pris quelques secondes de vertiges, ce qui est normal, dira-t-il.
Jean retire le drap sur lequel j'étais et revient à son bureau. Je me rhabille face à lui, mais il se rappelle qu'il a quelque chose à me montrer. Il quitte sa chaise, s'approche près de moi, et prends ma ceinture abdominale. Il m'explique qu'il vaut mieux la mettre directement sur la peau, et que le modèle que j'ai choisi, est fait pour cela. Il ne me fera pas transpirer et il n'y a aucune allergie à le porter.
Jean se saisit de la ceinture et me demande de lui donner le dos. Ce que je fais en toute confiance. Jean dit :
- Vous permettez ?
Je ne sais pas quoi lui aurais-je permis, mais avant d'entendre ma réponse, il fait descendre mon slip jusqu'à mi-cuisse. Et, sans rien dire, il pose la ceinture abdominale autour de ma taille, mais très bas, presque à la lisière des poils pubiens. Il me dit :
- C'est là le meilleur endroit. Maintenant, serrez-là à votre convenance.
Ce que je fais, sans trop penser à ma nudité, entièrement dévoilée. Je serre donc la ceinture et l'ajuste avec les scratch qui permettent sa fermeture.
Puis Jean me fait face, jette un coup d’œil sur ma situation et dit :
- Je vais vous remonter le slip. Il faut que le bas de la ceinture soit sous l'élastique du slip, presque à la base du zizi. Comme ça, vous vous sentirez mieux et vous aurez moins mal. Vous m'en direz des nouvelles à la prochaine séance.
Et Jean me remonte le slip, assez haut. Puis, il ajuste un peu plus la ceinture et la fait descendre de quelques millimètres, pour que l'armature en fer du dos arrive au tiers supérieur des fesses.
- Voilà, dit Jean. C'est parfait. Vous pouvez vous rhabiller. Je vais vous donner un autre rendez-vous la semaine prochaine.
Pour décrire le personnage archaïque qu'est Jean, une petite note amusante. Pour les rendez-vous, il n'utilise pas de cartons modernes, avec son nom, un logo, des lignes à remplir... Non, il se sert de fiches bristol sur lesquelles figurent son nom et le numéro de téléphone du cabinet, avec un... tampon encreur. Il écrit à la main les jours et heures de rendez-vous.
Par contre, il est équipé en informatique. Ses rendez-vous sont sur ordinateurs, et il possède une imprimante-copieuse pour les ordonnances.
Il ne me reste plus qu'à me faire au personnage, les séances viennent tout juste de commencer.