Je ne peux pas confirmer la situation vécue par Lataur en 1964 dans une ville du Nord avec la présence des mères des conscrits dans la salle qui assistent à l'examen à poil des jeunes hommes par le docteur et les membres du conseil , il faudrait connaitre la ville pour faire des recherches dans la presse locale par exemple car ce n'était pas la situation normale.
4 ans après le passage au conseil de révision était supprimé, complètement remplacé par le passage au centre de sélection.
je suis moi -même passé au centre de sélection puis après au conseil de révision qui n'était pas encore supprimé car on était dans une période entre deux où le conseil de révision présidé par le préfet était le seul à pouvoir donner un caractère officiel à la proposition du médecin chef du centre de sélection sur l'aptitude au service, l'exemption, le sursis, la réforme etc...
Cette expérience de passage au conseil de révision a été aussi pour moi une expérience marquante avec une nudité inattendue ( je croyais car je l'avais lu dans la presse qu'on pouvait désormais garder son slip mais en même temps, j'avais été préparé à la nudité au centre de sélection ) en groupe de 15 conscrits environ en file indienne, on pouvait se déshabiller en gardant son slip dans la salle d'attente, avant de passer à poil dans la grande salle de la mairie, il semble que les autorités sur décision du médecin militaire ou du maire ou préfet ou officiers supérieurs avaient décidé d'appliquer de façon minimale les nouvelles règles fixées par le ministère des armée pour que cette séance soit plus respectueuse de la dignité des conscrits, en conservant la nudité intégrale en groupe alors que cela ne devait plus être le cas dans d'autres commune sièges des séances du conseil de révision. Le gendarme nous a dit que c'était pour des raisons d'hygiène car après ion ne saurait plus où mettre son slip si on devait l'enlever.
Ce qui m'a marqué, c'est la nudité pendant toute la séance et surtout l'examen par une douzaine de membres du conseil qui n'étaient pas des médecins mais des notables en costumes cravates et des officiers en uniformes. Ce n'est pas banal d'être nu de face et ce dos devant des personnes sans compétences médicales qui écoutent les commentaires du médecin et ont tout loisir d'examiner la totalité de l'examen, même quand on doit se pencher de dos pour toucher ses pieds ou chevilles, exposant ses fesses dénudées à tous les membres, marchant nu devant eux, montant sur la balance devant eux et qui peuvent s'amuser de la claque sur les fesses nues que nous "colle" le médecin pour monter et descendre de la balance ou modifier la position.
Il n'y avait pas de femmes maires ou conseillères générales parmi les membres du conseil mais cela arrivait parfois, j'ai des amis passés à une autre séance habitant une autre commune que moi pour laquelle il y avait une femme maire et cela m'a été confirmé ensuite par d'autres conscrits à l'incorporation.
En revanche je ne connais pas de cas où des mères de conscrits auraient été acceptées à l'intérieur de la salle d'examen, je sais que cela pouvait être le cas en Russie, je l'ai lu et vu dans un documentaire il y a déjà pas mal d'années, mais je ne savais pas que c'était possible en France mais cela se faisait sans doute autrefois sous l'Empire avec présence des parents ou même en Moselle pendant la période 1870-1914 et on peut imaginer que certains cantons avaient gardé cette tradition si le préfet ne s'y opposait pas.
Surtout en 1964 à une période où la pudeur d'un conscrit n'était sûrement pas un sentiment à prendre en compte.
Après pourquoi pas de pères? je crois que la réponse a été donnée, impossible en semaine pour des hommes au travail,( les femmes qui venaient étaient sûrement des mères au foyer ), or on passait au conseil de révision en semaine.
Mais je suis surpris dans le récit par le fait que Lataur laisse entendre qu'il pouvait y avoir d'autres femmes que des mères, tantes et grand mères peut être ?
et encore plus par le faible nombre de conscrits entrant ensemble nus dans la salle, seulement 5, ce n'est pas conforme à tous les récits que j'ai eus, mais apparemment il pouvait y avoir de grandes différences dans l'organisation de la séance pour l'examen dès lors que la procédure médicale était respectée pour remplir le dossier, que le conscrit soit nu ou en slip n'avait en fait aucune importance pour le médecin et c'était à l'évidence plus facile pour lui si le conscrit était nu pour l'examen de la colonne vertébrale et de l'équilibre, et il n'y avait pas à prévoir un endroit ( tabouret, banc chaise pour poser son slip pour l'examen des organes génitaux)